Śrīmad-Bhāgavatam 1.7.22
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Vṛndāvana, 18 septembre 1976
Saṁsṛteḥ, ce monde matériel est appelé saṁsṛti, la souffrance continuelle. Nous ne pouvons pas comprendre cela. C'est ce qu'on appelle l'ignorance. Souffrir continuellement. Ils pensent qu'ils sont très heureux, mais ce monde matériel est synonyme de souffrance continue. Une entité vivante meurt, son corps grossier est abandonné et le corps subtil, l'esprit, l'intelligence, l'ego, l'emporte dans un autre corps à travers le sémaphore du père jusqu'à l'utérus de la mère. Il est alors placé, et le corps se forme à nouveau, et lorsque le corps est formé, il en sort. Et dans l'utérus de la mère, il y a tant de souffrance, nous le savons. Nous en avons discuté à maintes reprises. Et dès l'instant où l'enfant pleure, il y a des inconvénients. Il y a tant de choses qu'il ne peut pas exprimer. Ainsi, dans l'utérus, il y a de la souffrance, hors de l'utérus, il y a de la souffrance. Puis, en grandissant, l'enfant, le bébé ou le garçon, subit de nombreuses souffrances.
Ensuite, le jeune homme - à supposer qu'il devienne père de famille - doit gagner de l'argent pour sa famille. C'est aussi une souffrance. Puis le vieil homme, la maladie, l'incapacité, les nombreuses pensées, c'est aussi de la souffrance. Et encore une fois, la mort est une souffrance. Au moment de la mort, personne ne sait ce qui va se passer. Récemment, l'un de nos frères de Dieu est décédé. Il souffrait qu'il... On lui donnait du glucose par le nez, et avec cela, qu'est-ce qu'on appelle ? Enlever le... ? C'est aussi une autre souffrance. L'urine est retirée de force et l'on ne peut plus rien dire. C'est donc une souffrance. C'est ce qu'on appelle saṁsṛti. Nous sommes si stupides que nous ne savons pas que cette existence matérielle est une souffrance. Il s'agit simplement d'une lutte pour l'existence. Manaḥ ṣaṣṭhānīndriyāṇi prakṛti-sthāni karṣati [Bg. 15.7]. Il s'agit simplement d'une lutte. Il n'y a pas de bonheur. Mais ces personnes stupides ne savent pas qu'il y a de la souffrance et comment mettre fin à cette souffrance. Voilà le vrai problème. Janma-mṛtyu-jarā-vyādhi-duḥkha-doṣānudarśanam [Bg. 13.9]. Les personnes intelligentes devraient toujours garder à l'esprit qu'il s'agit là de mes véritables souffrances. Et non pas "J'ai eu un malentendu temporaire avec un ami, ou je n'ai pas eu droit à une bonne nourriture, et donc je souffre." Ces souffrances sont supplémentaires, mais la véritable souffrance est celle-là -janma-mṛtyu-jarā-vyādhi.