Bombay, 21 décembre 1974
Nous sommes donc venus dans ce monde matériel. Kṛṣṇa est toujours désireux de nous ramener à la maison, à la divinité. C'est pourquoi il vient. Yadā yadā hi dharmasya glānir bhavati [Bg. 4.7]. Quel est ce dharma ? Ce dharma n'est pas ce dharma, ni le dharma hindou, ni le dharma musulman. Ce dharma est sarva-dharmān parityajya mām ekaṁ śaraṇaṁ vraja [Bg. 18.66]. C'est... C'est ainsi que notre position, bien que nous soyons tous deux dans ce monde matériel, l'un est le contrôleur, l'autre est le contrôlé. Et celui qui est contrôlé par la prakṛti, par la nature matérielle, s'il accepte d'être contrôlé par la Personnalité Suprême de la Divinité, alors le contrôle qu'il exerce sur lui par la nature matérielle est terminé, il n'y a plus de contrôle. Mām eva ye prapadyante māyām etāṁ taranti te [Bg. 7.14]. C'est la perfection de la vie. À l'heure actuelle, nous sommes contrôlés à chaque seconde, à chaque pas. Padaṁ padaṁ yad vipadām [SB 10.14.58]. À chaque pas, il y a un danger.
Ce contrôle est synonyme de punition. On ne peut pas s'attendre à un très bon traitement dans la vie carcérale. C'est donc la vie en prison, la vie conditionnée. Il ne faut donc pas s'attendre à un bon traitement de la part de la nature matérielle, car son but est de nous punir. C'est ce qu'elle fait pour que nous puissions nous demander "Pourquoi suis-je puni ?". C'est ce qu'il faut faire. Cette philosophie du "pourquoi" est très importante. C'est le début de la vie humaine. Mais nous sommes tellement obtus, malgré les coups de pied que la nature matérielle nous assène à chaque instant, que la question du "pourquoi" ne vient pas, tellement nous sommes obtus. Et nous sommes avancés dans la désignation.
Merci beaucoup. Hare Kṛṣṇa. (fin)