manomayam pancadasaram asu
tri-nabhi vidyuc-calam asta-nemi
yad-aksam ahus tam rtam prapadye
TRADUCTION
Dans le cycle des activités matérielles, le corps matériel ressemble à la roue d'un véhicule mental. Les dix sens [cinq pour agir et cinq pour recueillir la connaissance] et les cinq airs vitaux dans le corps forment les quinze rayons de la roue de ce char. Les trois gunas [vertu, passion et ignorance] en sont le centre d'activités, et les huit ingrédients de la nature [terre, eau, feu, air, éther, mental, intelligence et faux ego] composent la jante de la roue. L'énergie matérielle, ou externe, anime cette roue comme la force électrique. Ainsi, la roue tourne très rapidement autour de son moyeu ou support central —Dieu, la Personne Suprême, qui est l'Ame Suprême et la Vérité ultime. Nous Lui offrons notre hommage respectueux.
Le cycle des morts et des renaissances répétées est ici décrit de façon figurée. La Bhagavad-gita (7.5) déclare à ce sujet:
prakrtim viddhi me param
jiva-bhutam maha-baho
yayedam dharyate jagat
Le monde entier se meut parce que l'être vivant, le jivatma, infime parcelle du Seigneur Suprême, utilise l'énergie matérielle, qui le contraint alors à tourner sur la roue des morts et des renaissances sous la direction de Dieu, la Personne Suprême. Le point central en est l'Ame Suprême. Comme l'explique la Bhagavad-gita (18.61):
hrd-dese rjuna tisthati
bhramayan sarva-bhutani
yantrarudhani mayaya
"Le Seigneur Suprême Se tient dans le coeur de tous les êtres, ô Arjuna, et dirige leurs errances à tous, chacun se trouvant comme sur une machine constituée d'énergie matérielle." Le corps matériel de l'être conditionné est le fruit de ses activités, et parce que le soutien en est l'Ame Suprême, Celle-ci représente la véritable réalité. Par suite, chacun de nous doit offrir son hommage respectueux à cette réalité centrale. Les activités de ce monde matériel ne doivent pas nous fourvoyer et nous faire oublier le point central, la Vérité Absolue. Telle est l'instruction que donne ici Brahma.