bahu-jnah samsaya-cchidah
sadasas patayo py eke
asantosat patanty adhah
O roi Yudhisthira, nombreux les hommes d'expérience, les conseillers juridiques, les doctes érudits, les gens capables de devenir présidents de cercles d'érudits, qui s'enfoncent dans une vie infernale du fait qu'ils ne sont pas satisfaits de leur situation.
Il faut être satisfait matériellement pour pouvoir avancer spirituellement, car si on ne l'est pas, l'avidité à progresser matériellement aura pour effet de contrecarrer l'avancement spirituel. Deux choses annulent toutes les qualités. L'une est la pauvreté. Daridra-doso guna-rasi-nasi: toutes les qualités de l'homme pauvre deviennent nulles et vaines. De même, un homme qui devient trop avide perd du même coup ses qualités. La meilleure solution consiste donc à ne pas être dans la misère, mais aussi à essayer de se contenter du strict nécessaire pour vivre et de ne pas être cupide. Le meilleur conseil à donner à un bhakta pour son avancement spirituel est de se contenter du strict nécessaire. Aussi les autorités en matière de dévotion conseillent-elles de ne pas s'efforcer d'accroître le nombre de temples et de mathas. Seuls des bhaktas qui ont de l'expérience dans la propagation du Mouvement pour la Conscience de Krsna peuvent entreprendre de telles activités. Tous les acaryas du sud de l'Inde, en particulier Sri Ramanujacarya, construisirent de nombreux temples imposants, de même que les Gosvamis de Vrndavana dans le nord de l'Inde. Srila Bhaktisiddhanta Sarasvati Thakura a également construit de grands centres, les Gaudiya Mathas. En conséquence, l'édification de temples n'a rien de mauvais, à condition qu'on se soucie de propager la conscience de Krsna. Même si ces efforts sont considérés comme inspirés par l'avidité, il s'agit en l'occurrence d'une avidité à servir Krsna; en ce sens, ce sont des activités spirituelles.