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SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 7 CHAPITRE 13 VERSET 34

soka-moha-bhaya-krodha
raga-klaibya-sramadayah
yan-mulah syur nrnam jahyat
sprham pranarthayor budhah

TRADUCTION

Ceux qui, parmi les êtres humains, possèdent suffisamment d'intelligence doivent se défaire de la cause première de l'affliction, de l'illusion, de la peur, de la colère, de l'attachement, de la pauvreté ou du labeur inutile -cette cause étant le désir d'acquérir vainement prestige et richesse.

TENEUR ET PORTEE

Voici la différence entre la civilisation védique et la civilisation moderne, démoniaque. La civilisation védique se souciait de la réalisation spirituelle; à cette fin, il était alors recommandé de ne garder qu'un faible revenu, juste suffisant pour maintenir ensemble l'âme et le corps. La société était divisée en brahmanas, ksatriyas, vaisyas et sudras, et les gens ne travaillaient que pour subvenir à leurs besoins minimaux. Les brahmanas, tout particulièrement, n'éprouvaient aucun désir matériel. Pour ce qui est des ksatriyas, du fait qu'ils devaient gouverner le peuple, il leur fallait de l'argent et du prestige. Quant aux vaisyas, ils se contentaient des produits de la terre et du lait de la vache, et si, par bonheur, ils disposaient d'excédents, alors il leur était permis de se livrer à des activités commerciales. Les sudras étaient également heureux, car ils obtenaient des représentants des trois groupes supérieurs de la société la nourriture et le gîte. Toutefois, dans la civilisation démoniaque de notre époque, il n'est pas question de brahmanas ou de ksatriyas; il n'y a que de soi-disant ouvriers et une classe de marchands prospères n'ayant aucun but dans la vie.

Selon la civilisation védique, la perfection ultime de l'existence consiste à adopter le sannyasa; mais à l'heure actuelle, les gens ne savent pas pourquoi on entre dans cet ordre. Victimes d'une conception erronée, ils croient qu'on opte pour le sannyasa afin d'échapper à ses responsabilités sociales, alors qu'il n'en est rien. En général, l'homme devient sannyasi au quatrième stade de sa vie spirituelle. Il commence tout d'abord par être brahmacari, puis devient grhastha, ensuite vanaprastha et enfin sannyasi, consacrant ainsi pleinement la durée de son existence à la réalisation spirituelle. Le principe du sannyasa n'est pas de mendier de porte en porte afin d'accumuler de l'argent destiné à la satisfaction de ses propres sens. Néanmoins, du fait qu'au cours du kali-yuga les gens sont plus ou moins enclins à satisfaire leurs sens, il n'est pas recommandé d'adopter le sannyasa prématurément. Srila Rupa Gosvami écrit dans son Upadesamrta (2):

atyaharah prayasas ca
prajalpo niyamagrahah
jana-sangas ca laulyam ca
sadbhir bhaktir vinasyati

"Il verra bientôt s'altérer en lui le service de dévotion celui qui s'enlise trop dans les six formes d'occupation suivantes: 1) manger plus de nourriture ou entasser plus de richesses que cela n'est nécessaire; 2) s'efforcer exagérément d'obtenir quelque chose de matériel et difficilement accessible; 3) débattre sans nécessité de questions matérielles; 4) adhérer strictement aux règles pour le simple amour des règles plutôt qu'en vue de favoriser le progrès spirituel, ou encore les négliger pour agir de manière indépendante, par caprice; 5) fréquenter des personnes à l'esprit matérialiste, qui ne manifestent pas d'intérêt pour la conscience de Krsna; 6) et désirer ardemment des réalisations d'ordre matériel." Un sannyasi doit avoir une institution destinée à la propagation de la conscience de Krsna; le sannyasi n'a donc pas besoin de mettre de côté de l'argent pour lui-même. Nous recommandons qu'aussitôt que des fonds s'accumulent dans notre Mouvement pour la Conscience de Krsna, la moitié de ces fonds soit investie dans l'impression de livres, et l'autre moitié utilisée pour les dépenses courantes, plus spécialement pour établir des centres partout dans le monde. Les dirigeants du Mouvement pour la Conscience Krsna doivent être extrêmement prudents à cet égard, sinon l'argent deviendra une cause d'affliction, d'illusion, de crainte, de colère, d'attachement et de pauvreté matériels, ainsi que de vain labeur. Lorsque j'étais seul à Vrndavana, je n'ai jamais cherché à construire des mathas, ou des temples; j'étais pleinement satisfait du peu d'argent que j'obtenais en vendant le magazine Back to Godhead, et j'utilisais cet argent pour subvenir à mes besoins et publier d'autres écrits. Lorsque je me suis rendu à l'étranger, j'ai vécu de la même façon; mais lorsque les Européens et les Américains ont commencé à verser de l'argent à profusion, j'ai fondé des temples et institué l'adoration de la murti. Le même principe devrait continuer à être appliqué. Tout l'argent qui est recueilli doit être dépensé pour Krsna, et pas un centime ne doit servir à la satisfaction de nos sens. Tel est le principe du Bhagavata.

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare

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