Le général Roméo Dallaire était le lieutenant-géneral des Forces canadiennes. Il a quitté les forces à l'âge de 53 ans.
Il ne voit pas d'un bon œil une éventuelle action militaire en terre musulmane. Il estime qu'il faut éviter de tuer davantage d'innocents et espère que les décisions seront raisonnables et qu'elles ne feront pas escalader de nouveaux scénarios qui causeraient encore plus de problèmes.
Selon le général à la retraite, si les Américains attaquent, ils créeront de nouvelles générations de terroristes.
Selon lui, les américains n'ont pas de vision à long terme pour le moment. En faisant des attaques, on est en train de préparer les générations futures pour la violence. Les enfants victimes de la guerre contre les États-Unis vont être dans quelques années les recrues idéales pour la vengeance. Ces enfants sont cernés d'adultes qui en veulent aux Américains. Ils vont grandir, posséder des armes et dans 10 ans, on va les retrouver dans des milices.
Il croit qu'il faut plutôt miser sur l'aide au développement. «Il faut tripler, voire quadrupler l'aide extérieure. C'est par l'éducation, l'aide et le désarmement qu'on pourra faire l'attrition des futures recrues».
Le général Dallaire, a été le témoin des pires horreurs lors du génocide au Rwanda, en 1994, et il est très sensible à la situation des enfants-soldats qu'on chiffre à 300 000 dans le monde. Il a fait valoir que 300 000 jeunes étaient morts lors de la guerre au Rwanda et que plusieurs d'entre eux ont été tués par d'autres enfants.
Les Canadiens rejettent à près de 50% l'idée d'une guerre contre le terrorisme si la vie de civils est menacée. Selon un sondage Ipsos-Reid réalisé cette semaine pour le compte du Globe and Mail, 73% des Canadiens appuient les Américains dans une lutte contre le terrorisme, mais ce chiffre chute à 43% lorsqu'on évoque les possibles risques encourus par la population civile. Ces chiffres contrastent avec ceux des Américains. Plus de 85% d'entre eux soutiennent une action contre le terrorisme, même si elle est susceptible d'entraîner d'autres attaques terroristes, une récession économique plus longue ou encore des hausses de taxes.
Il ne semble pas que la vie de nos futures générations soit des plus encourageante. On enfoncera davantage dans le Kali-yuga ou Apocalypse. Les nations sont en train de se préparer au pire. La tolérance ou le pardon décroît, puisqu'il n'existe aucune méthode pratique par quoi les gens pourraient se purifier, s'affranchissant ainsi de l'envie. A moins de se purifier en chantant les Saints Noms du Seigneur: selon un procédé reconnu de perfectionnement spirituel, notre mental sera submergé par la colère, la jalousie et toutes sortes de mesquineries. Il s'ensuit que la compassion décroît aussi. Tous les êtres vivants sont éternellement liés par leur participation commune à la divine existence de Dieu. Quand cette unité existentielle se trouve obscurcie par l'athéisme et l'agnosticisme, les gens ne sont guère portés à la compassion mutuelle, ne pouvant reconnaître qu'ils gagneraient à promouvoir le bien-être des autres êtres vivants. De fait, les gens sont même dénués de compassion envers eux-mêmes: ils se suicident systématiquement à coups d'alcool, de drogues, de tabac, de viande, de promiscuité sexuelle et de toute autre forme de jouissance matérielle disponible à peu de frais.
Par: Aprakrita Dasa