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Le Mercredi 12 Septembre 2001 au matin, tous les journaux à travers le monde exposaient le public aux photos du carnage sans précédent qu'une poignée de terroristes infligèrent le jour précédent aux villes de New York et de Washington.

Une de ces photos nous offrait une vue "presque" typique de New York. A droite, la Statue de la Liberté projetait avec sa majesté habituelle son glorieux flambeau, symbole de démocratie et d'expression humaine, sur un bel azur bleu.

En arrière-plan toutefois, plusieurs éléments faisaient gravement défaut. D'une part, de lourdes plumes de fumée, s'élevaient juste au-dessus de la ligne d'horizon des gratte-ciels de Manhattan. D'autre part, à gauche sur la photo, les deux plus hauts édifices de la ville, les fameuses tours du "World Trade Center", symboles mondiaux du "marché libre" manquaient mystérieusement à l'appel.

Des douzaines d'autres photos, toutes plus graphiques les unes que les autres, nous révélaient l'ampleur de ces tragédies simultanées. Toutes les chaînes de télévision se mobilisèrent immédiatement pour passer en revue les différentes phases des attaques. Nous avons tous vu et revu ces scènes insoutenables, filmées sur le vif, de l'avion qui frappa la deuxième tour, des deux édifices qui s'effondrèrent l'un après l'autre, des ouragans de poussière qui s'engouffrèrent subitement dans les rues voisines poursuivant les piétons terrifiés.

Ces horribles images nous hanteront certainement pour longtemps. Les populations du globe et surtout celles d'Amérique du Nord, à la suite de ces évènements tragiques, sont maintenant livrées à un flot de questions en commençant par la plus élémentaire: "Pourquoi?".

Comment est-ce possible pour des individus venus de contrées lointaines d'éprouver une haine si profonde envers la société nord-américaine, au point de planifier, d'orchestrer et d'exécuter des attentats si brutaux et à si grande envergure.

Nous avons tous, au cours des derniers jours, lu ou entendu quelques-unes des raisons pour ces massacres-suicides. Il existe chez une partie de la population des pays islamiques un antagonisme anti-américain très profond.

Cette haine, qui nous surprend par son intensité, a diverses origines. Il y a bien sûr la vision fanatique de ces musulmans les plus fondamentalistes qui se voient comme les "Mujahedins" ou guerriers de Dieu engagés dans une "Jihad" ou guerre sainte perpétuelle contre les ennemis réels ou imaginés de l'Islam.

Au cours de ce demi siècle dernier la société occidentale contemporaine (symbolisée par les Etats Unis) est devenue à la fois si permissive et si experte à exporter ses goûts décadents dans tous les recoins du monde, qu'une réaction quelconque de certaines sociétés plus traditionnelles était en fait presque prévisible. Cela ne peut, bien entendu, certainement pas suffire à justifier la violence insensée des terroristes.

Certaines raisons d'ordre politique sont également invoquées. La plupart des terroristes ainsi qu'Oussama Ben Laden, celui que l'on suspecte être l'inspiration sinon le cerveau de l'opération, sont des Saoudites qui ont soit fui leur pays ou en ont été expulsés.

Leur mouvement s'oppose à la famille royale d'Arabie, souvent accusée d'imposer un régime répressif sur le pays et par ses excès de le conduire à sa ruine. Comme les américains y maintiennent une présence militaire substantielle depuis la "Guerre du Golfe", leur collaboration avec les tyrans en font évidemment les ennemis jurés des forces de résistance.

De plus, le fait que cette "Armée de Satan" occupe maintenant leur Terre Sainte constitue sans doute l'affront ultime.

Cette ferveur religio-militaire bouillonnant aujourd'hui au sein des populations arabes est loin d'être une nouveauté.

Il faut se rappeler que depuis la naissance même de l'Islam, au début du septième siècle et pendant de nombreux siècles qui suivirent, le peuple arabe s'est engagé dans une gigantesque campagne "guerrière sainte" qui les amena à occuper et à coraniser d'immenses régions au Sud, au Nord, à l'Est et à l'Ouest de l'Arabie. Ce territoire s'étendit de l'Espagne à son extrémité occidentale jusqu'en Indonésie à ses confins orientaux.

De nombreux versets du Coran, surtout issus des sections intitulées "Les Butins de La Guerre" et "Repentir" semblent avoir offert ample combustible et motivation guerrière aux envahisseurs zélés d'autrefois. La grande majorité des musulmans sont fort heureusement aujourd'hui bien plus modérés dans leur interprétation de ces passages virulents du Texte Sacré. L'immense population musulmane de la planète, dans son ensemble, ne voit le "Jihad" que comme le conflit personnel intérieur entre la nature inférieure et la nature supérieure de l'être.

Il semble, maintenant, comme souvent d'ailleurs dans le passé, que lorsque la notion de "Jihad" devient une invitation à la violence, des chefs de file charismatiques sont responsables de cette distorsion philosophique et qu'ils s'en servent à des seules fins politiques.

Nous voici donc à l'aube du troisième millénaire avec la menace d'une nouvelle guerre mondiale qui risque d'affronter la société ultra matérialiste et gloutonne de l'Occident et celle beaucoup plus traditionnelle du Moyen Orient.

Les deux civilisations ont manifesté dans le passé et manifestent encore dans le cas des Etats-Unis de fortes tendances impérialistes et colonisatrices néfastes. Après tout, le Globalisme prôné aujourd'hui par les corporations américaines n'est qu'un retour à l'esclavage qu'elles infligent sur les populations les plus pauvres du Monde. Soixante-dix cents de salaire pour une veste vendue en Amérique pour $200 constitue de l'esclavage pur et simple.

La situation est donc très confuse.

George Bush aimerait bien sûr que nous voyions tous cette guerre, comme une "lutte du bien contre le mal". Il reste encore à déterminer de quel côté est le "bien" et de quel côté se trouve le "mal". La vérité est que, dans ce conflit, ni le "bien" ni le "mal" absolus ne se trouvent ni d'un bord ni de l'autre.

Cet article sert en réalité d'introduction à plusieurs autres articles qui présenteront au cours des mois à venir la perspective védique sur cette situation internationale très complexe.

Par: Amala Purana

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