rasanam ghranam eva ca
adhisthaya manas cayam
visayan upasevate
Revêtant ainsi un nouveau corps grossier, l'être vivant se voit doté d'un sens déterminé de l'ouïe, de la vue, du toucher, du goût et de l'odorat, qui tous gravitent autour du mental. Il jouit par là d'une gamme propre d'objets des sens.
Comprenons par ce verset que si l'être vivant altère sa conscience en y cultivant les caractères propres aux chiens et aux chats, il devra, dans sa prochaine existence, vivre en un corps de chien ou de chat, et y jouir à la manière de ces animaux. Comme l'eau, la conscience est originellement pure. Mais l'eau sera transformée si l'on y mélange une substance colorante. De même, la conscience est pure, puisque l'âme, d'où elle procède, est toujours pure, mais elle s'altère, selon sa rencontre avec les trois gunas. La vraie conscience, cependant, n'est autre que la conscience de Krsna. Aussi la vie de l'homme établi dans la conscience de Krsna est-elle pure. Mais, à nouveau, que cette conscience soit altérée par quelque concept matériel, et l'homme obtiendra, dans sa vie future, un corps en harmonie avec ce concept. Il ne renaîtra donc pas nécessairement à nouveau dans un corps humain, mais peut-être dans celui d'un chien, d'un chat, d'un porc, d'un deva..., de l'une des 8 400 000 variétés d'êtres.