Sélectionnez votre langue

Connexion

10,25

L'homme se distingue des animaux par de plus lourdes responsabilités. On appelle suras (âmes vertueuses) ceux qui en prennent conscience et les assument, et asuras, ceux qui les négligent ou même les ignorent. Tout être humain se classe dans l'une ou l'autre catégorie.

Le Rg-Veda déclare que les suras ont tous pour but d'atteindre les pieds pareils-au-lotus de Visnu, le Seigneur Suprême, et la voie qu'ils suivent est aussi lumineuse qu'un chemin baigné de soleil. L'homme intelligent doit toujours se rappeler que la forme ne s'obtient qu'après de nombreuses transmigrations de l'âme, sur plusieurs millions d'années. On compare parfois l'univers matériel à un océan, et le corps à un solide vaisseau conçu pour le traverser. Les Ecritures védiques et les acaryas jouent le rôle de capitaines expérimentés; les avantages qu'offre la forme humaine deviennent des vents favorables qui peuvent aider les navires à voguer paisiblement vers son but. L'asura est celui qui, malgré de tels atouts, ne profite pas pleinement de la forme humaine pour réaliser son moi spirituel. Il est un atma-hana, un "assassin de l'âme", dont le destin est de s'enfoncer dans les plus profonds ténèbres de l'ignorance pour y souffrir interminablement; tel le danger contre lequel nous met en garde la Sri Isopanisad.

Les besoins vitaux du porc, du chien, du chameau, de l'âne et autres animaux ont autant d'importance que les nôtres, mais doivent être satisfaits dans des conditions défavorables; l'être humain, au contraire, se voit offrir, par la nature, toutes facilités pour vivre de façon agréable, tout simplement parce que la vie humaine est plus importante que la vie animale. L'homme a des responsabilités plus lourdes que l'animal, lequel n'a d'autre souci que remplir un estomac vide. Pourquoi l'homme aurait-il une existence plus agréable que les autres animaux? Pourquoi un maître d'hôtel stylé jouit-il de plus grands privilèges qu'un simple domestique? Pour la simple raison qu'il occupe un poste plus élevé, qu'il a donc des devoirs plus importants à remplir.

L'homme d'aujourd'hui, l'homme dit "civilisé", se vante de travailler uniquement pour l'estomac, et de n'avoir nul besoin de réaliser son identité spirituelle; il n'est rien d'autre, en fait, qu'un animal évolué. De plus, la civilisation qu'il a crée, non seulement "tue" l'âme, mais ne sait pas répondre aux besoins toujours grandissants du corps, la loi du karma est si intransigeante que malgré son désir de travailler dur pour "les besoins de l'estomac", il garde constamment au-dessus de sa tête la menace du chômage.

Cette forme ne nous est pas donnée pour que nous peinions comme l'âne ou le chameau, mais bien pour nous permettre d'atteindre la plus grande perfection de l'être. Si nous ne nous préoccupons pas de réalisation spirituelle, la nature nous forcera d'elle-même à travailler dur, bon gré ou mal gré. A l'époque où nous vivons, l'homme se voit contraint de peiner comme une bête de somme; en fait, la Terre est maintenant devenue un exemple des régions ou les asuras sont envoyés pour souffrir. Si l'homme ne remplit pas les devoirs que lui confère sa forme humaine, il devra transmigrer sur des planètes dites asurya, où tous les êtres, sous des formes dégénérées, se débattent dans l'ignorance et les ténèbres.

Par contre, la Bhagavad-gita (VI.41-43) nous enseigne que tous ceux qui, malgré un effort sincère, échouent dans leur tentative de réalisation spirituelle, obtiendront de renaître dans une famille de haute condition. Mais ceux qui ne se donnent pas même la peine de faire un tel effort, et désirent demeurer dans l'illusion, parce que trop matérialistes et attachés aux plaisirs de ce monde, ceux-là, comme le confirment les Ecritures védiques, doivent descendre dans les régions infernales.

Les asuras font parfois montre de religion dans le but d'en tirer des avantages matériels. La richesse matérielle et le suffrage des ignorants leur confère un prestige que dénonce la Bhagavad-gita (XVI. 17-18). Ces asuras n'ont aucune idée de ce qu'est la réalisation spirituelle; l'esprit isavasya, qui consiste à tout centrer sur Dieu, ne signifie absolument rien pour eux; ils sont assurés de sombrer dans les régions les plus obscures de l'univers.

Nous pouvons conclure de tout cela que le but de la forme humaine n'est pas simplement de résoudre sur des bases instables les problèmes quotidiens; elle doit apporter une solution définitive au problème des morts et des renaissances que nous imposent les lois de la nature.

Compilation par Aprakrita Dasa

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare

Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare

Bulletins actuels

dimanche, mai 05, 2024
Śrīmad-Bhāgavatam 7.9.20 - Māyāpur, 27 février 1976 Ceux qui soutiennent cette théorie de l'accident sont tout simplement des vauriens. Comment un accident peut-il se produire exactement au même moment et de la même façon, exactement au cours d'un...
jeudi, mai 02, 2024
Śrīmad-Bhāgavatam 7.9.24 - Māyāpur, 2 mars 1976 C'est l'intelligence. Les karmīs essaient de profiter de la vie en augmentant sa durée. Les scientifiques modernes essaient de faire en sorte qu'il n'y ait plus de mort. Ils pensent bêtement que les...
mercredi, mai 01, 2024
Śrīmad-Bhāgavatam 7.9.23 Māyāpur, 1er mars 1976 Nous élaborons notre plan en nous disant : "Je serai heureux de cette façon. J'ai obtenu ce corps, alors rendons-le très fort, allons à la plage et courons sur la plage pour rendre le corps très...
mardi, avril 30, 2024
Śrīmad-Bhāgavatam 7.9.23 Māyāpur, 1er mars 1976 C'est donc l'expérience, dṛṣṭā... Tout le monde a fait l'expérience de la situation de ce monde matériel. Chaque jour, nous voyons de grands, grands dirigeants, des ministres. Dans l'histoire du...