Les deux fumeurs.
Chaque jour, je fais mes commissions en vélo et je prends souvent le même chemin. Souvent je vois un homme et une femme assis sur leur balcon en train de fumer. Peu importe l’heure où je passe ils fument, ils semblent fumer sans arrêt. Il y a toujours un nuage de fumée au-dessus de leur tête. Ils semblent passer des heures chaque jour à cet endroit. Ils parlent ensemble et ils fument. Je les vois depuis quelques années faire la même chose.
Ils ne semblent pas travailler et j’ai l’impression que le bâtiment où ils sont assis leur appartient et qu’ils louent des logements. J’ai vu un jour quelqu’un leur remettre une enveloppe qui semblait être le paiement du mois. Ce qui leur amène à mon avis un revenu substantiel.
Peu importe la façon dont ils vivent, ce que je veux faire comprendre est que ce temps si précieux qu’ils prennent pour fumer et jaser pourrait être utilisé à retourner dans le monde spirituel en companie de Krishna.
Srila Prabhupada dit que même un instant perdu ne peut pas être racheté pour des millions de dollars. Que dire d’une vie à fumer?
Krishna dit dans la Bhagavad-gita au chapitre 10 verset 10 : ‘’Ceux qui toujours Me servent et M'adorent avec amour et dévotion, Je leur donne l'intelligence par quoi ils pourront venir à Moi.’’
Srila Prabhupada explique dans la teneur et portée de ce verset ce qui vient : ‘’Le but ultime de tout progrès spirituel est Krsna, mais l'homme, de façon générale, l'ignore; et pour dissiper cette ignorance, il est essentiel de vivre auprès d'un acarya, ainsi qu'auprès des bhaktas. Mais il faut d'abord reconnaître en Krsna le but ultime; une fois cette conviction acquise, on progressera, lentement mais sûrement, sur la voie qui mène à Krsna, et l'on parviendra au but.’’
Le but de la vie est de retourner à Krishna à la fin de celle-ci. Si ces fumeurs utilisaient ce temps qu’ils ont à leur portée, ils retourneraient en compagnie de Krishna à la fin de cette vie. Il est bien dommage pour eux de perdre ce temps si précieux.
Si vous me permettez ce petit jeu de mots, il va sans dire que c’est une vie qui part en fumée.
Par Aprakrita Dasa.