Śrīmad-Bhāgavatam 3.25.31
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Bombay, 1er décembre 1974
Notre mouvement de la conscience Kṛṣṇa consiste donc à présenter la conscience Kṛṣṇa, ou la conclusion donnée par Kṛṣṇa, ou la conclusion de la Bhagavad-gītā, dans la philosophie āmnāya Sāṅkhya, disciple après disciple, et non pas "Je connais un peu plus de ABCD. Je suis donc un grand érudit. Je peux interpréter la Bhagavad-gītā à ma façon." Cela ne sert à rien. C'est inutile. Vous ne pouvez pas faire votre propre commentaire. Mais ce n'est pas bon non plus. Tant de commentaires qui ont été faits sans ce processus āmnāya, Sāṅkhya, sont inutiles. Il n'y a pas d'effet. C'est très important. C'est pourquoi Bhagavān Kṛṣṇa dit dans le quatrième chapitre, evaṁ paramparā prāptam imaṁ rājarṣayo viduḥ [Bg. 4.2]. C'est ce qu'il faut, paramparā, āmnāya, la succession disciplique. Sinon, cela ne sert à rien. C'est le secret de la réussite. Il faut accepter la même philosophie que celle envisagée par Brahmā, par Nārada, par Brahmācārya, euh, Madhvācārya, par Mādhavendra Purī, par Īśvara Purī, par.... Il n'est pas possible de créer de nouvelles choses au-delà du système philosophique āmnāya Sāṅkhya. C'est ce qu'on appelle l'āmnāya. Parce que nous sommes imparfaits. Nous devons d'abord savoir que nous sommes tous imparfaits. Aussi grand érudit que je puisse être, mes sens étant imparfaits, les conclusions que je tire de ma soi-disant érudition sont imparfaites. C'est pourquoi tous ces scientifiques et philosophes utilisent le mot "peut-être", "il se peut", parce qu'il n'y a pas de bonne conclusion. Il n'y a pas de bonne conclusion. Il ne fait que spéculer.
La connaissance spéculative ne peut donc pas être parfaite. C'est comme si nous étions assis ici. S'il y a un bruit sur le toit... Nous sommes, disons, cent personnes assises ici. Nous pouvons spéculer sur le fait que ce bruit est peut-être dû à telle ou telle raison. Toutes ces hypothèses peuvent être imparfaites, mais si quelqu'un dit, depuis le toit, que "ce bruit est dû à telle ou telle raison", c'est parfait. C'est parfait parce qu'il a une expérience directe. C'est ce que je disais le soir, qu'il faut accepter la Bhagavad-gītā par cet āmnāya-patha. Tattva āmnāyam. Kṛṣṇa dit à Arjuna que ce bhagavad-bhakti-yoga ou Bhagavad-gītā yoga.... C'est un yoga. Yoga signifie qui relie, et viyoga signifie qui déconnecte. Nous sommes donc maintenant déconnectés de la Personnalité Suprême de la Divinité. Nous devons maintenant rétablir notre relation. C'est ce qu'on appelle le yoga. Ce yoga est décrit dans la Bhagavad-gītā comme karma-yoga, jnāna-yoga, aṣṭāṅga-yoga et enfin bhakti-yoga.
Le bhakti-yoga est donc le dernier statut du système de yoga. C'est pourquoi il est dit : bhakti-vitāna-yogam. La bhakti... De même que vous montez un escalier et que, étape par étape, lorsque vous atteignez la dernière marche, c'est la fin de votre ascension, de même, le karma-yoga, le jnāna-yoga, le dhyāna-yoga, puis le bhakti-yoga, la fin ultime est donc le bhakti-yoga. Si vous avez fait quelques pas, c'est le karma-yoga, si vous avez fait quelques pas de plus, c'est le jnāna-yoga, et si vous faites quelques pas de plus, c'est le dhyāna-yoga, et lorsque vous atteignez le statut ultime, c'est ce qu'on appelle le bhakti-yoga. L'étape est la même. Mama vartmānuvartante manuṣyāḥ pārtha sarvaśaḥ. Tout le monde cherche à atteindre l'ultime vérité absolue. Mais il s'agit simplement d'une compréhension partielle. Par le jnāna-yoga, le dhyāna-yoga, le karma-yoga, vous pouvez comprendre partiellement la Vérité Absolue. Mais le bhakti-yoga permet une compréhension totale. C'est pourquoi Kṛṣṇa dit dans la Bhagavad-gītā, bhaktyā mām abhijānāti [Bg. 18.55]. Il ne dit pas : " Par le jnāna, par le karma, par la méditation, on peut Me comprendre pleinement. " Non. Il ne dit rien. Il dit clairement, bhaktyā mām abhijānāti yāvān yaś cāsmi tattvataḥ : [Bg. 18.55] "Tattvataḥ, ce que je suis en vérité, ne peut être compris que par le bhakti-yoga." Vous voyez la Bhagavad-gītā.