Śrīmad-Bhāgavatam 2.3.24
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Los Angeles, 22 juin 1972
C'est le... C'est ce qu'on appelle jnāna-vairāgya. Jnāna. Jnāna signifie que l'on sait parfaitement que l'on n'est pas ce corps. C'est le jnāna. Et dès que l'on sait que l'on n'est pas ce corps, on se désintéresse naturellement de tout ce qui a un rapport avec le corps. Ceto-darpaṇa-mārjanaṁ bhava-mahā-dāvāgni-nirvāpaṇam. Bhava. Bhava signifie la répétition de la naissance et de la mort. "Vous devenez", signifie bhava. Donc "tu deviens" signifie que tu meurs aussi. Car c'est le monde. Devenir ne signifie pas rester pour toujours. Ce n'est pas possible. "Vous devenez" signifie que vous mourez aussi. Donc... Mais sous une fausse impression, dès que je deviens, je pense que ce monde est très beau. Bhaktivinoda Ṭhākura chante : "Mon cher Seigneur, lorsque j'étais dans le ventre de ma mère, je T'ai vu une fois, je suis devenu visible." Ceux qui sont spirituellement avancés peuvent voir Dieu dans le ventre de leur mère. Lorsqu'un enfant reste dans le ventre de sa mère et qu'il acquiert une conscience, il se sent très mal à l'aise. À ce moment-là, les personnes pieuses et spirituellement avancées prient Dieu : "S'il vous plaît, délivrez-moi de cet esclavage. Je souffre trop. Et cette fois-ci, après avoir pris naissance, je m'engagerai simplement dans la conscience de Kṛṣṇa", promet-il. Mais Bhaktivinoda Ṭhākura dit : janama hoilo poṛi' māyā-jāle.
Dès la naissance, la māyā est là ; nous l'oublions. Immédiatement, le père, la mère et les autres membres de la famille prennent l'enfant dans leurs bras et le caressent très gentiment. C'est ainsi que nous oublions que nous étions dans une situation si précaire, presque étouffante. Presque, c'est étouffant. Après être sorti du ventre de la mère, si vous êtes à nouveau emballé dans un sac aussi hermétique, vous mourrez dans les trois secondes qui suivent. Nous vivons sous la protection du Seigneur Suprême, sinon ce n'est pas une condition de vie. Il suffit d'imaginer ce qu'il en est dans l'utérus. C'est ce que nous oublions, et en étant pris en charge par un père et une mère affectueux, sur les genoux, nous pensons que la vie est très belle, cette vie. Mais c'est māyā, c'est l'illusion. En fait, ce bhava, prendre naissance, est une tâche très, très désagréable. C'est un feu ardent, bhava-mahā-dāvāgni.