Lecture-Jour après Śrī Gaura-Pūrṇimā
-
Hawaï, 5 mars 1969
Le Seigneur Caitanya a dit la même chose. Le Seigneur Kṛṣṇa a dit... En tant que Seigneur Suprême, Il a recommandé - Il a le pouvoir de commander parce qu'Il est le Dieu Suprême - que "Vous vous abandonnez à Moi." Tout comme un supérieur, un professeur, un père ou un roi, qui dit "Tu dois le faire". Mais il y a une force. Un État dit "Vous devez le faire", mais si vous ne le faites pas, alors il y a la force. C'est comme cette commission de recrutement. Ils demandent : "Vous devez vous enrôler. Si vous ne le faites pas, il y aura recours à la force, et vous serez ensuite enrôlés de force." Ici, dans l'ordre de Kṛṣṇa, parce qu'Il est Kṛṣṇa, le Seigneur Suprême, il n'y a pas de force. C'est volontaire. Il dit : "Ceci est la vie. Tu t'abandonnes à Moi." Mais Il pourrait forcer Arjuna à se rendre, ou n'importe qui, parce qu'Il est le Seigneur Suprême. Mais il n'applique pas cette force parce qu'il nous a donné un peu d'indépendance. Par conséquent, s'Il force, alors Son don d'indépendance est mal utilisé de Son côté. Nous faisons un mauvais usage de ce don d'indépendance, mais pour cette raison, Kṛṣṇa ne peut pas vous retirer votre indépendance. Tout comme vous êtes un citoyen indépendant. Vous êtes... Si quelqu'un abuse de cette indépendance, il devient un criminel, mais l'indépendance demeure. Vous êtes un criminel. Vous êtes puni. Vous êtes à nouveau libéré. Cela signifie que l'on vous donne à nouveau l'indépendance. Mais si vous en faites un mauvais usage, vous êtes à nouveau emprisonné. De même, si l'État ne peut pas vous retirer votre indépendance, alors quel est le sens de ce pays indépendant ? Comment Dieu peut-il retirer l'indépendance qu'il vous a donnée ? Il ne la retirera pas. C'est à vous d'utiliser votre indépendance correctement. Ce bon usage de l'indépendance, c'est de s'abandonner à... Nous souffrons, nous fabriquons tant de manières philosophiques, mais la position réelle est - c'est la déclaration de la Bhagavad-gītā - que nous sommes une partie et une parcelle de Kṛṣṇa, Dieu. Nous ne travaillons pas en fonction de notre devoir particulier. Tout comme ce doigt fait partie intégrante de mon corps. Il a un devoir particulier : servir l'ensemble du corps. Lorsqu'il est incapable de le faire, qu'il est douloureux, le médecin ou le chirurgien dit : "Ce doigt doit être amputé. Sinon, il perturbera l'ensemble du corps."
De même, nous faisons tous partie du tout suprême, mais en ne nous soumettant pas à Lui, en abusant de notre indépendance, nous faisons souffrir le Suprême. C'est pourquoi Il vient nous dire : "Vous vous rendez. Ne me faites pas souffrir. Contentez-vous de vous conformer à mes ordres. Cela me donnera du plaisir. Vous serez heureux." Cet état de conscience, se conformer à l'ordre de Kṛṣṇa, est la conscience de Kṛṣṇa. C'est tout.