SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 8 CHAPITRE 19 VERSET 17
nanyat te kamaye rajan
vadanyaj jagad-isvarat
nainah prapnoti vai vidvan
yavad-artha-pratigrahah
TRADUCTION
O roi, toi qui règnes sur l'univers entier, bien que tu sois très généreux et en mesure de Me donner autant de terre que Je désire, Je ne veux rien de toi qui ne Me soit pas nécessaire. Si un sage brahmana n'accepte des dons charitables que pour couvrir ses besoins, il ne s'empêtre pas dans les actes pécheurs.
TENEUR ET PORTEE
Un brahmana ou un sannyasi est habilité à demander la charité à autrui, mais s'il prend plus que le nécessaire il devient coupable. Nul ne peut utiliser les biens du Seigneur au-delà du nécessaire. Sri Vamanadeva faisait savoir indirectement à Bali Maharaja qu'il occupait plus de terre que ce qu'il lui fallait. Dans le monde matériel, toutes les souffrances sont dues à l'extravagance. On acquiert de l'argent de façon extravagante et on le dépense de la même manière. De tels agissements sont répréhensibles. Tout appartient à Dieu, la Personne Suprême, et tous les êtres vivants, qui sont les fils du Seigneur Suprême, ont le droit d'utiliser la propriété de leur père suprême; cependant, on ne doit pas prendre plus que ce qui est nécessaire. Ce principe doit surtout être suivi par les brahmanas et les sannyasis qui sont entretenus par les autres membres de la société. Vamanadeva représentait donc le mendiant idéal, car Il ne demandait que trois pas de terre. Bien entendu, il existe une différence entre Ses pas et ceux d'un être vivant ordinaire. Dieu, la Personne Suprême, par Son inconcevable puissance, peut occuper l'univers entier, soit les systèmes planétaires supérieur, moyen et inférieur, par la grandeur infinie de Ses pas.