SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 7 CHAPITRE 14 VERSET 2
sri-yudhisthira uvaca
grhastha etam padavim
vidhina yena canjasa
yayad deva-rse bruhi
madrso grha-mudha-dhih
TRADUCTION
Maharaja Yudhisthira demanda [à Narada Muni]:
O mon maître, ô illustre sage, veuille expliquer comment nous, qui vivons au foyer sans connaître le but de l'existence, pouvons aussi accéder facilement à la libération, en accord avec les enseignements des Vedas.
TENEUR ET PORTEE
Dans les chapitres qui précèdent, le grand sage Narada a expliqué comment doivent agir le brahmacari, le vanaprastha et le sannyasi. S'il a d'abord parlé de ces trois asramas, ou étapes de la vie, c'est parce qu'ils revêtent une importance extrême quant à l'accomplissement du but de l'existence. Il faut noter que dans le brahmacari-asrama, le vanaprastha-asrama et le sannyasa-asrama, il n'y a pas de place pour les rapports charnels, tandis que la vie sexuelle est permise aux grhasthas suivant certaines règles. C'est pourquoi Narada Muni a d'abord traité du brahmacarya, du vanaprastha et sannyasa, car il désirait insister sur le fait que la vie sexuelle n'est pas du tout nécessaire, même si quelqu'un qui ne peut absolument pas s'en passer a la possibilité d'adopter la vie de grhastha, la vie de famille, que règlent également les sastras et le guru. Yudhisthira Maharaja comprenait bien tout ceci. Par suite, en tant que grhastha, il se présenta comme un grha-mudha-dhih, quelqu'un ignorant complètement le but de l'existence. Celui qui demeure chef de famille ne peut en effet qu'ignorer le but de l'existence; son intelligence n'est pas très développée. Aussitôt que possible, il faut renoncer au prétendu confort du foyer et se préparer à faire des austérités (tapasya). Tapo divyam putraka. Selon les instructions données par Rsabhadeva à Ses fils, nous ne devons pas chercher à nous créer un confort illusoire, mais plutôt nous préparer à mener une vie d'ascèse. Voilà comment un être humain doit vivre pour atteindre le but ultime de l'existence.