SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 7 CHAPITRE 11 VERSET 13
sa dvijo jo jagada yam
ijyadhyayana-danani
vihitani dvijanmanam
janma-karmavadatanam
kriyas casrama-coditah
Ceux qui ont été purifiés par la cérémonie du garbhadhana et par d'autres rites prescrits -accomplis avec des mantras védiques, sans interruption, et reconnus par Brahma-, on les appelle "deux-fois-nés", ou dvijas. Ces brahmanas, ksatriyas et vaisyas, purifiés par leurs traditions familiales de même que par leur comportement, doivent adorer le Seigneur, étudier les Vedas et faire des dons charitables. Ils doivent aussi observer les principes propres aux quatre asramas (brahmacarya, grhastha, vanaprastha et sannyasa).
Après avoir énuméré les trente qualités générales caractérisant le comportement humain, Narada Muni définit maintenant les principes propres aux quatre varnas et aux quatre asramas. Un être humain doit faire l'apprentissage des trente qualités que nous avons déjà mentionnées, sans quoi il ne mérite pas le qualificatif d'homme. Ensuite, l'institution du varnasrama doit être instaurée chez les personnes possédant ces qualités. Selon ce système, le premier rite purificateur est le garbhadhana, qui s'accomplit en récitant des mantras lors de la procréation, afin d'obtenir un enfant de valeur. Celui dont les activités sexuelles n'ont pas pour but de satisfaire ses sens, mais uniquement de procréer des enfants suivant ce rite purificateur, est considéré comme un brahmacari. Il ne faut pas gaspiller sa semence en vue de la jouissance des sens, et ainsi enfreindre les principes d'une existence conforme aux Vedas. Cependant, la continence sexuelle n'est possible que lorsque la population apprend à cultiver les trente qualités précédemment mentionnées; autrement, cela est impossible. Même si quelqu'un est issu d'une famille de ''deux-fois-nés" (dvijas), s'il n'a pas observé les rites purificateurs, il porte le nom de dvija-bandhu, désignant non pas un "deux-fois-né", mais un ami d'un "deux-fois-né". Le but de tout ceci est d'engendrer une population de valeur. Comme l'enseigne la Bhagavad-gita, lorsque les femmes sont souillées, leur progéniture devient indésirable (varna-sankara), et lorsque s'accroît cette population de varna-sankaras, le monde entier devient un enfer. C'est pourquoi toutes les Ecritures védiques nous mettent en garde avec tant de force contre l'engendrement de varna-sankaras. En effet, une telle population ne peut être dirigée comme il se doit en vue de la paix et de la prospérité, quelle que soit l'ampleur des assemblées législatives, des parlements et autres institutions.