
Encore une fois, Je te dirai cette sagesse suprême, le plus haut des savoir, par quoi tous les sages se sont d'ici-bas élevés à la perfection ultime.
A quels signes, ô Seigneur, se reconnaît l'être qui a dépassé les trois gunas? Comment se comporte-t-il ? Et par quelles voies transcende-t-il ces gunas?
Celui, ô fils de Pandu, qui n'éprouve nulle aversion, qu'il soit devant l'éclairement, l'attachement ou l'illusion, qui n'éprouve également nulle soif de ces choses en leur absence; qui, au-dessus de ces fruits que portent les trois gunas, se tient comme neutre, toujours inflexible, conscient de ce que rien n'agit en dehors d'eux; qui regarde d'un même œil le plaisir et la souffrance, et pour qui la motte de terre, l'or et la pierre sont d'égale valeur, qui est sage et tient pour identiques et l'éloge et le blâme; qui n'est affecté ni par la gloire ni par l'opprobre, qui traite également amis et ennemis, et qui a renoncé à toute entreprise intéressée, -de celui-là on dit qu'il a transcendé les trois gunas.