sreyo bhoktum bhaiksyam apiha loke
hatvartha-kamams tu gurun ihaiva
bhunjiya bhogan rudhira-pradigdhan
Plutot mendier que jouir des plaisirs de ce monde s'il faut tuer de si nobles âmes. Même cupides, ils sont encore mes maîtres; leur mort entacherait de sang notre victoire.
Selon les Ecritures, un maître est renié s'il commet des actes abominables, ou s'il n'est plus capable de discerner le bien du mal. Or, Bhisma et Drona se trouvent dans ce cas: ils ont cru de leur devoir de se joindre à Duryodhana parce que ce dernier subvenait à leurs besoins; mais ils n'auraient jamais dû accepter un tel compromis uniquement pour des raisons d'argent. Un tel acte les a rendus indignes du respect qui doit échoir aux maîtres. Arjuna, qui, cependant, les considère toujours tels, pense que bénéficier, à leur mort, de biens matériels, serait jouir d'un bonheur sanglant.