tisthantam paramesvaram
vinasyatsv avinasyantam
yah pasyati sa pasyati
Celui qui voit que l'Ame Suprême, dans tous les corps, accompagne l'âme distincte, et comprend que jamais ni l'Une ni l'autre ne périssent, celui-là en vérité voit.
Quiconque peut voir ces trois facteurs: le corps, le possesseur du corps, ou l'âme distincte, et le compagnon de l'âme distincte, tous réunis en un tout harmonieux, vit vraiment dans la connaissance. Ceux, par contre, qui n'ont nul contact avec ce compagnon de l'âme errent dans l'ignorance; ils ne voient que le corps et croient que tout périt avec lui. Mais il en va tout autrement: après la destruction du corps, l'âme et l'Ame Suprême continuent toutes deux d'exister, voyageant éternellement, ensemble, d'une forme à une autre, en des corps parfois mobiles, parfois immobiles.
Le mot paramesvara est traduit par certains comme désignant l'âme distincte, car l'âme est le maître du corps, et transmigre dans un autre lorsqu'il est détruit. Pour d'autres, il désigne l'Ame Suprême. Mais dans un cas comme dans l'autre, l'âme distincte et l'Ame Suprême sont toutes deux éternelles. Elles ne sont jamais détruites. Celui qui voit ainsi voit les choses telles qu'elles sont.