La Bhagavad-Gita - Consultation et recherche
Chapitre 18
jitatma vigata-sprhah
naishkarmya-siddhim paramam
sannyasenadhigacchati
L'homme peut goûter les fruits du renoncement par la simple maîtrise de soi, le détachement des choses de ce monde et le désintérêt à l'égard des plaisirs matériels. Là réside en fait la plus haute perfection du renoncement.
Le vrai renoncement est ce par quoi l'on se regarde toujours comme partie intégrante du Seigneur Suprême, en sachant donc que l'on a aucun droit de jouir des fruits de nos actes. N'étant nous-mêmes que parties intégrantes du Seigneur, c'est à Lui que doit revenir la jouissance des fruits de nos actes. Telle est, véritablement, la conscience de Krsna. Celui qui agit dans la conscience de Krsna est le vrai sannyasi. Accomplissant ses actes dans un tel esprit, il connaît la satisfaction, car il agit en vérité pour le Suprême. Il ne s'attache ainsi à rien de matériel; il s'habitue à ne trouver son plaisir en rien d'autre que la félicité spirituelle donnée par le service de dévotion. On tient le sannyasi pour affranchi des suites de ses actes passés; mais l'être établi dans la conscience de Krsna atteint tout naturellement cette perfection, sans même avoir à embrasser le sannyasa, "l'ordre du renoncement".
Comme nous l'avons vu au troisième chapitre, cet état d'esprit de l'homme de renoncement porte le nom de yogarudha, ou la perfection du yoga. Celui qui trouve ainsi en lui-même sa satisfaction ne redoute aucune suite à ses actes.