Les dangers de la civilisation moderne.
Si la civilisation moderne est considérée comme avancée, c'est que les critères du progrès, aujourd'hui, passent par le filtre de la passion. Jadis, c'était quand elle se situait dans la vertu que l'on jugeait une civilisation avancée. Or, s'il n'est pas de libération pour les êtres que gouverne la vertu, que dire de ceux que domine et empêtre la passion?
(Bhagavad-gita 14.7, Teneur et portée)
Puisque l'univers matériel est ici comparé à une forêt, on peut objecter que dans le kali-yuga la civilisation moderne se développe surtout dans les villes. Toutefois, une grande ville ressemble tout à fait à une vaste jungle. En fait, la vie citadine présente plus de dangers que la vie en forêt. Si l'on pénètre dans une ville inconnue où l'on n'a ni ami, ni refuge, vivre dans cette ville se révélera être plus difficile que vivre dans la forêt. Il existe de nombreuses métropoles à la surface du globe et, de quelque côté que l'on porte son regard, on voit se poursuivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre la lutte pour l'existence. Les gens vont et viennent sans répit dans des voitures roulant à plus de cent kilomètres à l'heure, et c'est dans cette sorte de mise en scène que se déroule la grande lutte pour l'existence. L'homme doit se lever tôt le matin, prendre sa voiture et appuyer sur l'accélérateur à s'en rompre les os. Le danger d'un accident plane toujours sur sa tête, et il lui faut faire preuve d'une grande vigilance. Au volant de sa voiture, il connaît mille angoisses, et ses efforts, sa lutte, n'ont rien de salutaire.
A part les être humains, il y a aussi les autres espèces, parmi lesquelles les chats et les chiens, qui mènent eux aussi un dur combat jour et nuit pour pouvoir vivre. C'est ainsi que la lutte se poursuit inlassablement, et que l'être conditionné change constamment de situation; petit enfant pendant quelque temps, voilà qu'il doit se faire à son corps de garçon; puis il devient jeune homme, adulte, homme mûr, et vieillard; finalement, lorsque son corps ne fonctionne plus, l'âme doit en revêtir un autre, appartenant à une espèce différente. L'abandon du corps s'appelle la mort, et l'acceptation d'un nouveau corps n'est autre que la naissance. La vie humaine représente une occasion de trouver refuge auprès d'un maître spirituel authentique et, par son intermédiaire, auprès du Seigneur Suprême. Le Mouvement pour la Conscience de Krsna a été créé afin de donner cette chance à tous les membres de la société, maintenant fourvoyés par des dirigeants insensés. Nul ne peut éviter cette lutte pour l'existence, avec toutes les souffrances qu'elle entraîne, à moins de s'en remettre à un pur dévot du Seigneur. Tout effort matériel ne peut que modifier superficiellement notre condition, sans jamais pouvoir nous affranchir véritablement de la lutte pour l'existence. Notre seul recours est de trouver refuge auprès des pieds pareils-au-lotus d'un maître spirituel authentique, et par son intermédiaire, auprès de ceux du Seigneur.
(Srimad-Bhagavatam 5.14.1, Teneur et portée)
La civilisation moderne, telle qu'elle se présente à l'heure actuelle, est par trop attachée au matérialisme, ou, autrement dit, aux plaisirs des sens. Le Mouvement pour la Conscience de Krsna offre donc le meilleur moyen d'utiliser sa vie humaine au coeur des plaisirs matériels. La Conscience de Krsna n'empêche pas l'homme de satisfaire à sa tendance à jouir des plaisirs matériels, mais elle règle simplement ses habitudes au sein de cette existence de plaisir. Ainsi, même en bénéficiant des avantages liés à la matière, chacun peut être libéré au cours de cette vie même en pratiquant la Conscience de Krsna par le simple chant des Saints Noms du Seigneur:
hare krsna hare krsna krsna krsna hare hare
hare rama hare rama rama rama hare hare
(Srimad-Bhagavatam 5.14.1, Teneur et portée)