Śrīmad-Bhāgavatam 1.8.44
-
Māyāpura, 24 octobre 1974
Donc ici, partout, simplement le danger. Mais si nous nous réfugions dans le Vaikuṇṭha, Kṛṣṇa... Samāśritā ye pada-pallava-plavam. C'est comme le bateau qui permet de traverser un océan furieux et dangereux. Les pieds de lotus de Kṛṣṇa sont comparés à un bateau très solide et sûr. En montant à bord, on peut traverser l'océan de la nescience. Bhavāmbudhir vatsa-padam. Bhavāmbudhiḥ. Ambudhi signifie mer, et bhava signifie la répétition de la naissance et de la mort, de la naissance et de la mort. Comme dans l'océan, vous vous débattez. Parfois, vous vous noyez, et quelqu'un vous aide, vous sauve de la noyade, puis vous jette à nouveau dans l'océan. Et c'est reparti pour un tour. Il en va de même pour notre vie dans ce monde matériel. Nous luttons depuis le début, depuis le tout début de notre vie. Nous luttons simplement. Le Śrīmad-Bhāgavatam nous apprend qu'après l'acte sexuel entre l'homme et la femme, l'homme injecte le sperme dans l'utérus de la mère, de la femme, et qu'il est émulsifié la première nuit, et forme immédiatement une forme semblable à celle du sperme. Cette forme se développe. Dès qu'elle est développée...
Bien sûr, dans le processus de développement, il n'y a pas de conscience, tout comme dans le sommeil profond. C'est ainsi. Mais dès que le corps est un peu développé, le... Il y a neuf trous : deux narines, deux oreilles, deux yeux, un nombril, un organe génital, un rectum. Ces neuf trous se développent. Puis la conscience revient. Et lorsque la conscience revient, il ressent des douleurs et des plaisirs, parce que lorsque le corps est développé... Le corps est très délicat. Il est donc obligé de vivre dans l'urine et les selles et dans tant de sécrétions, et il y a toujours des vers dans les selles, dans l'urine, et ils profitent de la fragilité du corps pour mordre.
Ainsi, le bébé, emballé, ne peut pas bouger, ne peut rien dire mais ressent la douleur, donc bouge. La femme enceinte sent donc que l'enfant bouge à l'âge de sept mois dans le ventre de sa mère. La lutte commence donc dès le ventre de la mère. Et lorsque l'enfant sort, la lutte reprend. Il est couché sur le lit, un insecte le pique. Il ne peut pas s'exprimer. Il pleure et sa mère pense qu'il a faim. De cette façon, elle comprend mal, ne peut pas le soulager. Et il continue à pleurer, pleurer, pleurer. Nous l'avons vu. Nous avons... Tout le monde a de l'expérience. Puis, dès qu'il est adulte, on lui donne la responsabilité d'apprendre l'ABCD ou d'aller à l'école. Il n'aime pas ça. Aucun enfant n'aime ça. En tout cas, moi, je n'aimais pas aller à l'école. C'est donc un autre combat. Ensuite, lorsqu'il grandit, il se voit confier de plus en plus de responsabilités, les examens, puis la vie de couple, puis l'entretien de la famille. C'est ainsi que l'on lutte, que l'on lutte, que l'on lutte, que l'on meurt à nouveau. Il entre à nouveau dans le ventre de sa mère. Toujours la même lutte. Où est donc le bonheur ? C'est pourquoi lorsque Kṛṣṇa dit, duḥkhālayam aśāśvatam : [Bg. 8.15] « Ce monde matériel n'est qu'un lieu de souffrance », c'est un fait. Mais mūḍho 'yam, épris de māyā, ne le sait pas. Il oublie. Cette vie est faite d'oubli, d'ignorance.