Śrīmad-Bhāgavatam 1.8.41
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Los Angeles, 3 mai 1973
A cette époque, il y avait deux Jagāis et deux Mādhāis. Mais à l'heure actuelle, par la grâce de Caitanya Mahāprabhu et de Son processus d'enseignement, combien de Jagāi et de Mādhāis sont délivrés. Vous voyez. C'est donc possible. Si Caitanya Mahāprabhu est satisfait, alors Il peut donner kṛṣṇa-prema, l'amour de Kṛṣṇa, à n'importe qui, quelles que soient ses qualifications. Il donne. Si une personne fait la charité, elle peut choisir n'importe quel homme : « Vous prenez ». C'est le pouvoir de Śrī Caitanya Mahā... Autrement, kṛṣṇa-prema, comprendre Kṛṣṇa est un travail très, très difficile. Manuṣyāṇāṁ sahasreṣu kaścid yatati siddhaye [Bg. 7.3]. Parmi des millions de personnes, ils essaient de réussir leur vie... Personne ne le sait. Ils travaillent simplement comme des animaux. Ils ne savent pas comment réussir la vie humaine. La vie de l'homme est réussie lorsqu'il comprend Kṛṣṇa. Sinon, il reste un animal. C'est tout. Quiconque n'est pas conscient de Kṛṣṇa, quiconque ne sait pas ce qu'est Kṛṣṇa, ne vaut pas mieux qu'un animal. Il est un animal. C'est ce qui se passe.
Caitanya Mahāprabhu a donc fait cette concession aux âmes déchues de cet âge : « Si vous chantez simplement Hare Kṛṣṇa mahā-mantra, vous serez délivrés. » Kīrtanād eva kṛṣṇasya mukta-saṅgaḥ paraṁ vrajet [SB 12.3.51]. C'est la concession spéciale de Caitanya Mahāprabhu. Sinon, un dévot... Kuntī n'est pas une dévote ordinaire. Elle est devenue l'une des parentes de Kṛṣṇa, et Kṛṣṇa est venu lui présenter ses respects. Kuntī n'est donc pas une dévote ordinaire. Pourtant, elle dit : « Kṛṣṇa, aide-moi à me détacher de mon attachement familial. Je suis attachée à deux familles, celle de mon père et celle de mon mari, vṛṣṇiṣu et pāṇḍuṣu. » Le but est donc de se détacher de cette soi-disant société, de l'amitié, de l'amour. Ces éléments nous empêchent d'avancer. Il faut se libérer de cet attachement. Sarvopādhi-vinirmuktam [Cc. Madhya 19.170]. Tant que je penserai que « j'appartiens à cette famille, j'appartiens à cette nation, j'appartiens à cette religion, j'appartiens à cette couleur, j'appartiens à... », j'aurai tendance à penser que j'appartiens à cette famille, à cette nation, à cette religion, à cette couleur... Nous avons créé tant de choses qu'il n'y a aucune possibilité de devenir conscient de Kṛṣṇa. Non. Tant que je penserai « je suis américain », « je suis indien », « je suis africain », nous serons attachés. Tant que je pense que j'appartiens à telle ou telle famille, je suis attaché. Tant que je pense « je suis le père de celle-ci, la mère de celle-là, le mari de celle-ci, la femme de celle-là », c'est de l'attachement.
Nous avons donc... Ce sont des désignations. Parce que je suis l'esprit, l'âme. Toutes ces attaches appartiennent au corps. Mais je ne suis pas ce corps. C'est l'essence même de la compréhension. Si je ne suis pas ce corps, alors je suis le père de qui ? Si je ne suis pas ce corps, alors je suis la mère de qui ? Le père et la mère suprêmes sont Kṛṣṇa. Nous jouons simplement le rôle du père, de la mère, de la sœur, de ceci, de cela. Ils sont sur la scène. La māyā, la nature matérielle, nous fait danser ainsi : « Tu es le père de ceci, tu es la mère de cela, tu es membre de cette famille, membre de cette nation. » C'est notre danse, la danse du singe. Oui.
prakṛteḥ kriyamāṇāni
guṇaiḥ karmāṇi sarvaśaḥ
ahaṅkāra-vimūḍhātmā
kartāham iti manyate
[Bg. 3.27]
Dans la Bhagavad-gītā, il est dit prakṛti, la nature, parce que cette entité vivante s'est associée à cette certaine qualité de la nature, la nature la fait danser dans cette qualité. Je pense que je suis ceci, je suis cela, je suis cela, je suis cela. C'est le principe de base de la compréhension. Il faut savoir... C'est cela la liberté : « Je n'appartiens à rien de ce lien corporel. » Parce que concevoir dans le concept corporel de la vie, sa eva go-kharaḥ. Yasyātma-buddhiḥ kuṇape tri-dhātuke [SB 10.84.13]. Je ne suis pas cela.