SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 9 CHAPITRE 9 VERSET 31
tasya sādhor apāpasya
bhrūṇasya brahma-vādinaḥ
kathaṁ vadhaṁ yathā babhror
manyate san-mato bhavān
TRADUCTION
"Tu es bien connu et vénéré dans les milieux instruits. Comment oserais-tu tuer ce brāhmaṇa saint et sans péché, qui est versé dans la connaissance védique ? Le tuer équivaudrait à supprimer l'embryon qui se trouve dans la matrice ou à abattre une vache.
TENEUR ET PORTEE
Comme nous l'apprend le dictionnaire Amara-kośa: bhrūṇo ’rbhake bāla-garbhe—le mot bhrūṇa se rapporte soit à la vache, soit à l'être vivant sous forme d'embryon. D'après la culture védique, supprimer l'embryon non développé d'une âme dans la matrice constitue un péché ausi grave que celui qui consiste à abattre une vache ou à tuer un brāhmaṇa. Dans l'embryon, l'être vivant se trouve présent, mais à un stade non développé. La théorie scientifique moderne selon laquelle la vie est une combinaison de corps chimiques n'est qu'une absurdité. Les hommes de science ne peuvent pas fabriquer des êtres vivants, même pas ceux qui naissent d'un oeuf. L'idée selon laquelle les savants pourraient créer une composition chimique semblable à celle d'un oeuf et en tirer la vie est absurde. Leur théorie d'une combinaison chimique pouvant recéler la vie peut bien être acceptée, mais ces scélérats ne peuvent créer cette combinaison. Ce verset parle de bhrūṇasya vadham—le meurtre d'un brāhmaṇa ou la destruction de l'embryon. Il s'agit ici d'une sorte de défi que la littérature védique lance aux "savants". La conception simpliste et athée selon laquelle l'être vivant n'est qu'une combinaison matérielle relève de l'ignorance la plus complète.