satarupa-patih prabhuh
visrjya rajyam tapase
sabharyo vanam avisat
TRADUCTION
Svayambhuva Manu, l'époux de Satarupa, n'était, par nature, nullement attaché aux jouissances matérielles. Il abandonna le royaume et ses plaisirs, et se rendit dans la forêt en compagnie de sa femme pour pratiquer l'ascétisme.
Comme le mentionne la Bhagavad-gita (4.2): evam parampara-praptam imam rajarsayo viduh —"Le savoir suprême fut ainsi transmis de maître à disciple; voilà comment les saints rois l'ont reçu et compris." Les Manus furent tous des rois parfaits: c'étaient des rajarsis. En d'autres termes, bien qu'ils fussent souverains du monde, ils n'en demeuraient pas moins de grands saints. Svayambhuva Manu, par exemple, était l'empereur du monde; pourtant, il n'éprouvait aucun désir pour les jouissances matérielles. Telle est la vraie signification de la monarchie. Le souverain d'un pays ou l'empereur doit être éduqué de telle sorte qu'il soit naturellement porté à renoncer aux plaisirs des sens. Devenir roi n'est pas une raison pour gaspiller de l'argent pour la satisfaction de ses sens. Dès que les rois se livrèrent à de tels agissements, dépensant de l'argent pour leur propre satisfaction, ils furent perdus. A présent, la monarchie ayant disparu, les gens ont créé la démocratie, qui est également un échec. Maintenant, de par les lois de la nature, le moment est bientôt venu où la dictature va plonger les citoyens dans des difficultés de plus en plus grandes. Si le chef d'Etat ou les membres du gouvernement ne peuvent diriger le pays selon les lois de la Manu-samhita, il est certain que leur gouvernement ne durera pas.