SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 7 CHAPITRE 10 VERSET 13
tvaya gitam idam narah
tvam ca mam ca smaran kale
karma-bandhat pramucyate
Celui qui sans cesse se rappelle tes actes ainsi que les Miens, et qui chante les prières que tu M'as offertes, se voit libéré en temps opportun des suites de toutes ses activités matérielles.
Ce verset déclare que quiconque rapporte et entend le récit des activités de Prahlada Maharaja et, en relation avec celles de Prahlada, celles de Nrsimhadeva, s'affranchit peu à peu de l'asservissement aux activités intéressées. La Bhagavad-gita (2.15,56) dit également:
purusam purusarsabha
sama-duhkha-sukham dhiram
so mrtatvaya kalpate
"O toi, le meilleur des hommes [Arjuna], celui que n'affectent ni les joies ni les peines, qui, en toutes circonstances, demeure serein et résolu, celui-là, assurément, est digne d'être délivré."
sukhesu vigata-sprhah
vita-raga-bhaya-krodhah
sthita-dhir munir ucyate
"Celui que les trois formes de souffrances ici-bas n'affectent plus, que les joies de la vie n'enivrent plus, qui est exempt d'attachement, de crainte et de colère, celui-là est considéré comme un sage à l'esprit ferme." Un bhakta ne doit pas s'affliger lorsqu'il se trouve dans une situation défavorable, pas plus qu'il ne doit éprouver de joie excessive dans la prospérité matérielle. Tel est l'art d'agir dans l'existence matérielle. Comme un bhakta connaît parfaitement cet art, on le qualifie de jivan-mukta. Rupa Gosvami explique à ce propos dans son Bhakti-rasamrta-sindhu (1.2.87):
karmana manasa gira
nikhilasv apy avasthasu
jivan-muktah sa ucyate
"Celui qui met ses paroles, son corps, son mental et son intelligence au service du Seigneur en toute conscience de Krsna, est un être libéré même en ce monde, bien qu'il puisse se livrer à des activités qui semblent matérielles.'' Du fait de sa pratique constante du service de dévotion, quelle que soit sa condition le bhakta est affranchi de toute forme d'asservissement matériel.
sva-pakan api sambhavat
''Même une personne issue d'une famille de mangeurs de viande se purifie si elle embrasse le service de dévotion." (S.B.,11.14.21) Srila Jiva Gosvami cite ce verset pour confirmer de façon tout à fait logique que quiconque loue l'existence et les activités pures de Prahlada Maharaja s'affranchit des suites de ses activités matérielles.