SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 7 CHAPITRE 9 VERSET 18
so ham priyasya suhrdah paradevataya
lila-kathas tava nrsimha virinca-gitah
anjas titarmy anugrnan guna-vipramukto
durgani te pada-yugalaya-hamsa-sangah
TRADUCTION
O Seigneur, ô Nrsimhadeva, en m'absorbant dans Ton service d'amour sublime en compagnie de bhaktas libérés [hamsas], je vais complètement me purifier de toute souillure causée par le contact des trois gunas, et je pourrai dès lors chanter Tes gloires, qui me sont si chères. Oui, je chanterai Tes gloires en suivant rigoureusement les traces de Brahma et de sa filiation spirituelle. Il ne fait aucun doute que je pourrai ainsi franchir l'océan de l'ignorance.
TENEUR ET PORTEE
Ce verset explique très bien la vie et le devoir d'un bhakta. Dès que celui-ci peut chanter le Saint Nom et les gloires du Seigneur Suprême, il accède à coup sûr à l'état libéré. L'attachement à la glorification de Dieu en écoutant ou en chantant Son Saint Nom et Ses activités (sravanam kirtanam visnoh) élève à coup sûr une personne à un niveau où la souillure matérielle est absente. On doit apprendre les chants reconnus que transmettent les maîtres de la filiation spirituelle. La Bhagavad-gita enseigne que le chant produit tout son effet lorsqu'on suit les représentants de la lignée de maîtres spirituels (evam parampara-praptam imam rajarsayo viduh). Il ne servira jamais à rien d'inventer de nombreuses façons de chanter les gloires du Seigneur. Néanmoins, la répétition des chants ou des récits que nous ont laissés les acaryas précédents (mahajano yena gatah sa panthah) s'avère d'une extrême efficacité et il s'agit là d'une pratique très accessible. C'est pourquoi Prahlada Maharaja utilise dans ce verset le mot anjah,"facilement". Il est assurément beaucoup plus facile d'accepter les pensées de grands maîtres, transmises par la filiation spirituelle, que de recourir à des spéculations intellectuelles par lesquelles on cherche à inventer quelque moyen de comprendre la Vérité Absolue. La meilleure méthode consiste à accepter et à suivre les instructions des acaryas précédents. Réaliser Dieu et prendre conscience de son moi réel devient alors extrêmement aisé. En suivant cette méthode facile, on s'affranchit de la souillure des gunas et l'on peut ainsi franchir à coup sûr l'océan de l'ignorance, dans lequel il y a tant de conditions misérables. En marchant sur les traces des grands acaryas, on entre en contact avec les hamsas ou les paramahamsas, c'est-à-dire les êtres totalement affranchis de la souillure matérielle. En fait, celui qui suit les instructions des acaryas reste toujours à l'abri de la souillure des trois gunas, et sa vie s'en trouve couronnée de succès car il atteint alors le but de l'existence. Cet univers matériel est un lieu de souffrances, quel que soit notre niveau de vie -cela ne fait aucun doute. Aucun effort matériel en vue de soulager les souffrances inhérentes à l'existence matérielle ne connaîtra jamais le succès. Pour trouver le vrai bonheur, il faut adopter la conscience de Krsna; sinon, le bonheur est impossible à obtenir. On pourrait dire que pour progresser dans la vie spirituelle, il faut aussi accepter volontairement certains inconvénients (tapasya). Toutefois, ces inconvénients ne sont pas aussi dangereux que les efforts matériels destinés à atténuer toutes les souffrances.
ATTENTION ! ATTENTION !
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