On nous accuse parfois d'utiliser des méthodes d'envoutement, de pratiquer le "lavage de cerveau". Ces méthodes entraîneraient chez l'individu un conditionnement semblable à celui produit par l'hypnose, et le couperaient de la réalité.
En fait, nous vivons dans un monde de conditionnement. Tous tant que nous sommes, connaissons une forme ou une autre de conditionnement, que ce soit par notre famille, notre nation, notre philosophie de la vie, notre religion, nos habitudes, nos fréquentations, notre environnement. D'innombrables facteurs contribuent à faire de l'être ce qu'il est. Il faudrait surtout se demander quel conditionnement est le meilleur. La vraie liberté de l'être n'est-elle pas de choisir l'idéal qui le motivera? Quant à nous, nous préférons axer notre existence sur Dieu, dans un geste volontaire, plutôt que de subir le conditionnement de la matière, et de rester privés, comme les masses égarées de notre siècle, des réponses aux questions fondamentales que se pose tout être doué de raison: "Qui suis-je?" "Pourquoi suis-je là?" "Où étais-je avant de naître en ce corps?" Que serais-je après la mort?"...
On a qualifié de "lavage de cerveau" la prière et le chant répété des gloires infinies du Seigneur Suprême, que nous pratiquons; ce que nous désirons balayer de notre cerveau c'est l'engouement pour la matière à quoi le soumet la société matérialiste, et dont les hommes dans leur masse sont inconsciemment esclaves. Ne voit-on pas mille fois chaque jour les mêmes panneaux-réclames, les mêmes messages publicitaires? N'entont-on pas mille fois et mille fois encore les mêmes slogans, les mêmes chansonnettes vides de sens...? Peut-on juger profitable à notre évolution et à à l'éducation de nos enfants l'étalage monumental qu'on fait aujourd'hui du sexe et de la violence, ou l'approbation tacite des gouvernements à la consommation de l'alcool, à l'usage des drogues et à la prostitution? Nous voulons quant à nous, nous arracher à ces souillures, par un mode de vie plus sain, spirituel. Nous restons bien conscients de la réalité, mais refusons de contribuer à la dégradation de l'être. Au contraire, les gens de bon sens déterminent naturellement ce qui est profitable ou néfaste pour eux, et agissent en conséquence.