Un jour on a demandé à Srila Prabhupada quel était le chapitre le plus important de la Bhagavad-gita. Il a répondu que c'était le neuvième chapitre. Je vous présente ici une partie de la teneur et portée du verset deux qui nous révèle le plus secret des savoirs.
Krishna dit que de toutes les connaissances, le chapitre neuf de la Bhagavad-gita est le roi; qu'il constitue l'essence même de tout le savoir acquis par l'étude des Vedas et des diverses philosophies. Il est le plus secret, le plus "confidentiel", car le savoir spirituel, en lui-même secret, implique qu'on sache distinguer l'âme du corps; et ce savoir, lorsqu'il culmine dans le service de dévotion, devient le roi d'entre tous les savoirs.
Instruits exclusivement dans la connaissance matérielle (politique, sociologie, physique, chimie, mathématiques, astronomie, technologie, etc.), la plupart des hommes n'ont pas développé ce savoir "confidentiel". Parmi tant d'institutions d'enseignement, tant d'universités qui parsèment le monde, pas une seule, malheureusement, n'enseigne la science de l'âme. Pourtant, l'âme est l'élément le plus important dans le corps: sans sa présence, il perd toute valeur. Et malgré tout, l'homme persiste à placer l'accent sur les besoins du corps, sans aucun souci de l'âme qui l'anime.
La Bhagavad-gita, elle, souligne précisément, surtout à partir du second chapitre, l'importance primordiale de l'âme. Dès le début, le Seigneur y enseigne que le corps est périssable, mais non l'âme. Or, ce savoir, qui permet de distinguer l'âme du corps et d'en connaître la nature immuable, indestructible et éternelle, ce savoir donc, bien que déjà "confidentiel", ne donne encore sur l'âme aucune information positive. Certains sont parfois sous l'impression qu'à la dissolution du corps, ou au moment de la libération de ce corps, l'âme, distincte de ce corps, devient impersonnelle, pour se fondre dans un "vide". Hypothèse sans fondement: comment l'âme, si active dans le corps, pourrait-elle cesser d'agir une fois libérée du corps? L'âme est toujours active. Eternelle, elle est éternellement active, et la connaissance de ses activités éternelles, dans le monde spirituel, est ici décrite comme constituant la part la plus "confidentielle" du savoir spirituel, le roi du savoir.
(Bhagavad-gita 9.2 - Teneur et portée)
Écrit et compilé par Aprakrita Dasa.