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A l'instant de la mort, l'âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu'elle est passée, dans le précédent, de l'enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle.
Bhagavad-gita: II verset 13.

Nous avons au cours de notre vie, passé du corps de bébé, à celui d'un adolescent pour prendre un corps d'adulte et finalement nous en arriverons un jour à prendre un corps de vieillard. Nous avons eu tous l'expérience, d'avoir passé d'un corps de bébé à celui d'un adolescent et enfin à celui d'un adulte. Nous pouvons tous nous en souvenir. Ce corps de bébé et celui de l'adolescent n'existent plus maintenant, cependant nous existons toujours, n'est ce pas? Ce qui veut dire, que malgré tous les corps que nous avons pris en cette vie, nous sommes restés la même personne. Nous sommes donc différents de ces corps. Lorsque ce corps ne sera plus convenable alors nous en prendrons un autre. Nous devons changer, ceci est la loi de la nature.

Nous disons: "Ceci est mon doigt, ceci est ma jambe, ceci est ma tête, ceci est ma main droite". Mais qui est le propriétaire de ces différentes parties du corps? La réponse est que c'est la personne habitant ce corps. Le moi est donc le possesseur et l'observateur du corps.

Il faut comprendre aussi, qu'au moment de la mort, ce n'est pas la personne qui meurt, mais son corps. Le savoir védique nous révèle que le corps est toujours mort. Prenons l'exemple d'un microphone fait principalement de métal. Lorsque l'électricité passe à travers cet appareil, celui-ci convertit le son en impulsions électriques qui sont amplifiées et transmises au moyen de haut-parleurs. S'il n'y a pas d'électricité, rien ne se produit. Que le microphone fonctionne ou non, ce n'est rien de plus qu'un assemblage de métal, de plastique, etc. De même, le corps humain fonctionne parce qu'il est animé par la force vitale qui est à l'intérieur. Quand cette force vitale quitte le corps, on dit qu'il est mort; or, en fait, le corps est toujours mort. Il n'est qu'une combinaison de terre, d'éther, d'eau, de feu et d'air. Tous ces éléments après la mort retourneront à la terre. C'est donc, la force vitale qui est l'élément important; seule sa présence confère au corps une apparence de vie. Qu'il soit "vivant" ou "mort", le corps physique n'est rien d'autre qu'une masse de matière inerte.

Un principe actif anime le corps; si ce principe est absent, le corps n'est plus animé. Voici donc la véritable question. "Quel est ce principe actif?" Cette question est au cœur de la philosophie du Vedanta. En fait, le Vedanta-sutra commence par l'aphorisme athato-brahma-jijnasa. "Quelle est la nature du moi à l'intérieur du corps?" Celui qui étudie la philosophie védique apprend donc d'abord à distinguer un corps vivant d'un cadavre. S'il est incapable de comprendre ce principe, nous lui demandons alors de considérer le problème du point de vue logique. Tout le monde peut voir que le corps se transforme et se meut grâce à la présence du principe actif, l'âme. En l'absence de ce principe actif, le corps est incapable de se transformer ou de se mouvoir. Il doit donc y avoir quelque chose dans le corps qui l'anime. Ce concept n'est pas très difficile à saisir. Le corps est toujours mort. Il est pareil à une machine complexe. Un magnétophone est constitué de matière inerte, mais dès que vous, l'être vivant, le mettez en marche, l'appareil fonctionne.

Pareillement, le corps est également de la matière inerte; mais à l'intérieur de celui-ci, il y a la force vitale. Tant que ce principe actif demeure dans le corps, ce dernier fonctionne et semble vivant. A titre d'exemple, nous possédons tous la faculté de parler. Si je vous demande de venir, vous viendrez; mais si le principe actif quitte votre corps, même si je vous appelais pendant des milliers d'années, vous ne viendrez pas. C'est là une chose très simple à comprendre...

Mais quel est donc exactement ce principe actif? Vous êtes vous-même le principe actif. Le corps vivant et le cadavre sont des choses différentes. Seule la présence du principe actif les distingue. Quand ce dernier est absent, le corps est dit mort. Le moi véritable est donc identique au principe actif. Dans les Vedas, nous trouvons l'aphorisme so 'ham: "Je suis le principe actif. "Il y est également dit, aham brahmasmi: "Je ne suis pas ce corps matériel. Je suis esprit, ou je suis une âme." Voilà donc la prise de conscience spirituelle du moi.L'âme, le principe actif, transmigre d'un corps à un autre lors de la mort. Le corps peut avoir un aspect différent, mais le moi demeure le même. Nous pouvons observer ce passage d'un corps à un autre même au cours de notre propre vie. Nous sommes en effet passés d'un corps de nourrisson à celui d'un enfant, de celui d'un enfant à celui d'un adolescent, et enfin de celui d'un adolescent à celui d'un adulte. Pourtant, l'être conscient -l'âme- demeure toujours le même. Le corps est matériel, et le vrai moi est spirituel. On dit de celui qui en vient à comprendre ces choses, qu'il a pris conscience de son moi spirituel.

Une personne évoluée spirituellement prend naturellement conscience de ce principe différent, parce qu'elle ne pense jamais qu'elle est son corps de matière. Elle pense plutôt : "Je suis une âme spirituelle. " Voici la première instruction donnée à Arjuna dans la Bhagavad-gita: "Cher Arjuna, tu prends à cœur la condition du corps, mais les hommes qui possèdent la connaissance accordent peu d'importance au corps matériel, qu'il soit mort ou vivant." Voilà donc la première prise de conscience sur la voie du progrès spirituel. Chaque être humain en ce monde s'intéresse beaucoup à son corps, et lorsque celui-ci est vivant, il en prend soin d'innombrables manières. Lorsqu'il meurt, on lui érige souvent de grandes statues et d'imposants monuments funéraires. C'est là ce qu'on appelle la conscience du corps; néanmoins, personne ne comprend ce principe actif qui donne au corps sa beauté et sa vie. Quand vient la mort, personne ne connaît la destinée du vrai moi, du principe actif qui continue à vivre et ce, même après la mort. On dit de l'âme qu'elle est éternelle, donc la vraie personne qui habite le corps ne meurt jamais. Voilà qui est rassurant et d'une grande vérité.


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