SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 3 CHAPITRE 8 Garbhodakasayi Visnu
crée Brahma.
maitreya uvaca
sat-sevaniyo bata puru-vamso yal loka-palo bhagavat-pradhanah babhuvithehajita-kirti-malam pade pade nutanayasy abhiksnam
La dynastie impériale du roi Puru mérite de servir les purs bhaktas, car tous les descendants de cette famille sont dévoués au Seigneur Suprême, Tu es toi-même issu de cette famille, et je trouve merveilleux que par ton effort, les Divertissements sublimes du Seigneur se renouvellent à chaque instant.
Le grand sage Maitreya remercie Vidura et le loue en raison de la famille glorieuse à laquelle il appartient. La dynastie Puru ne comptait en effet que des dévots du Seigneur, d'où ses mérites peu communs. Parce que ses membres ne concevaient d'attachement ni pour le Brahman impersonnel ni pour le Paramatma "localisé", mais uniquement pour Bhagavan, la Personne Souveraine, ils étaient dignes de servir à la fois le Seigneur et Ses purs dévots. En tant que représentant de cette famille, Vidura contribuait naturellement à la propagation des gloires à jamais renouvelées du Seigneur. Et Maitreya éprouvait un grand bonheur à se trouver en aussi glorieuse compagnie que celle de Vidura. Il tenait sa présence pour infiniment désirable, car une telle compagnie peut accélérer l'éveil de nos inclinations assoupies pour le service de dévotion.
so ham nrnam ksulla-sukhaya duhkham
mahad gatanam viramaya tasya pravartaye bhagavatam puranam yad aha saksad bhagavan rsibhyah
Le sage Maitreya se propose de parler du Srimad-Bhagavatam, car il a été tout spécialement compilé, puis transmis selon la tradition à travers la filiation spirituelle, pour résoudre tous les problèmes de l'humanité. Seule une âme fortunée peut obtenir d'écouter le Srimad-Bhagavatam en compagnie de purs dévots du Seigneur. Sous l'emprise de l'énergie matérielle, les êtres distincts s'empêtrent en mille difficultés à seule fin de goûter un bonheur matériel dérisoire. Ils se livrent à l'action intéressée sans en connaître les implications. Animés par le sentiment erroné d'être le corps qu'ils habitent, les êtres conditionnés s'entourent bêtement d'innombrables attachements, tous illusoires. Ils croient ainsi pouvoir vivre perpétuellement dans cet environnement matériel. Cette grossière méprise exerce sur eux un tel empire qu'ils en souffrent continuellement, vie après vie, prisonniers de l'énergie externe du Seigneur. Seul l'homme fortuné qui vient au contact du livre bhagavata (le Srimad-Bhagavatam) aussi bien que de la personne bhagavata (le bhakta), laquelle connaît la teneur du Srimad-Bhagavatam, est à même d'échapper au labyrinthe matériel. C'est pourquoi Sri Maitreya Muni se propose, par compassion pour les âmes souffrantes de ce monde, de ne parler que du Srimad-Bhagavatam en tout et pour tout.
asinam urvyam bhagavantam adyam
sankarsanam devam akuntha-sattvam vivitsavas tattvam atah parasya kumara-mukhya munayo nvaprcchan
Voilà qui explique comment, à quel moment et à qui le Seigneur énonça directement le Srimad-Bhagavatam. Des questions similaires à celles de Vidura furent soulevées par les grands sages conduits par Sanat-kumara; et Sankarsana, une émanation plénière du Seigneur Suprême, Vasudeva, leur répondit alors.
svam eva dhisnyam bahu manayantam
yad vasudevabhidham amananti pratyag-dhrtaksambuja-kosam isad unmilayantam vibudhodayaya
svardhuny-udardraih sva-jata-kalapair
upasprsantas caranopadhanam padmam yad arcanty ahi-raja-kanyah sa-prema nana-balibhir vararthah
L'eau du Gange coule directement des pieds pareils-au-lotus de Visnu, et son cours traverse l'univers entier, de la planète la plus haute jusqu'à la plus basse. Ainsi les sages descendirent-ils de Satyaloka par la voie des eaux, un moyen de transport accessible à ceux qui maîtrisent les pouvoirs du yoga. Si, par exemple, une rivière coule sur plusieurs milliers de kilomètres, un parfait yogi pourra en un instant se déplacer d'un point à un autre de son cours par le simple fait de s'immerger dans ses eaux. Or, le Gange est la seule rivière à traverser l'univers entier, et les grands sages utilisent ses eaux sacrées pour se déplacer d'un endroit à un autre. Le fait que leurs cheveux aient été mouillés indique qu'ils ont directement baigné dans l'eau émanant des pieds pareils-au-lotus de Visnu (le Gange). Et de même, quiconque porte à sa tête l'eau du Gange touche sans contredit les pieds pareils-au-lotus du Seigneur, et ce, de façon directe, en sorte qu'il peut s'affranchir des suites de toutes ses fautes. Si, après avoir pris un bain dans le Gange ou s'être purifié de tout péché, un homme se garde de commettre d'autres fautes, il est alors certes libéré. Mais s'il continue ses activités coupables, son ablution dans les eaux du Gange ne vaut guère mieux que celle d'un éléphant qui s'asperge soigneusement dans les eaux d'un fleuve pour se couvrir à nouveau de poussière sitôt sorti de l'eau.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |