SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 3 CHAPITRE 33 Le récit des Actes de Kapila.
sraddhatsvaitan matam mahyam
justam yad brahma-vadibhih yena mam abhayam yaya mrtyum rcchanty atad-vidah
L'existence matérielle est marquée par l'anxiété, et par conséquent elle engendre la crainte. Ainsi, celui qui parvient à s'arracher à cette existence s'affranchit d'office de toute anxiété et de toute crainte. Quiconque emprunte la voie du service de dévotion, telle qu'énoncée par Sri Kapila, obtient très facilement la libération.
maitreya uvaca
iti pradarsya bhagavan satim tam atmano gatim sva-matra brahma-vadinya kapilo numato yayau
Après avoir instruit Sa mère bien-aimée, le Seigneur Souverain, Sri Kapila, prit congé d'elle et quitta Son foyer, ayant accompli Sa mission.
La mission de la Personne Suprême, apparue en tant que Kapila, consistait à diffuser la connaissance spirituelle de la philosophie du sankhya, laquelle traite essentiellement du service dévotionnel. Ayant transmis ce savoir à Sa mère -et, à travers elle, au monde entier-, Kapiladeva n'avait plus de raison de demeurer au foyer; Il prit donc congé de Sa mère et partit. Apparemment, s'Il quitta ainsi le foyer familial, c'était en vue de poursuivre la réalisation spirituelle, bien qu'en vérité Il n'ait rien à réaliser puisqu'Il présente Lui-même la Personne qu'il s'agit de réaliser sur le plan spirituel. Il agit donc ainsi, tel un homme ordinaire, pour que cela serve d'exemple aux hommes et que ceux-ci s'en inspirent. Il est bien entendu qu'Il aurait pu rester aux côtés de Sa mère, mais Il voulut montrer par Son comportement qu'il n'est nul besoin de rester auprès de Sa famille. L'idéal est de vivre seul, que ce soit en tant que brahmacari, sannyasi ou vanaprastha, et de cultiver la Conscience de Krsna tout au long de sa vie. Cependant, ceux qui ne peuvent demeurer seuls ont la possibilité de mener une vie de famille avec femme et enfants, non pas pour la satisfaction de leurs sens mais pour cultiver la Conscience de Krsna.
sa capi tanayoktena
yogadesena yoga-yuk tasminn asrama apide sarasvatyah samahita
Devahuti ne quitta pas son foyer, car une démarche de ce genre n'est jamais recommandée à une femme, qui doit demeurer dépendante. Dans le cas précis de Devahuti, nous voyons qu'avant d'être mariée elle vivait sous la tutelle de son père, Svayambhuva Manu, qui en fit ensuite don à Kardama Muni. Ainsi vécut-elle sous le toit de son époux au cours de sa jeunesse, après quoi naquit son fils, Kapila Muni. Sitôt ce dernier parvenu à maturité, son époux quitta le foyer; finalement, après s'être acquitté de ses devoirs envers Sa mère, son fils prit le même chemin. Elle aurait très bien pu alors quitter elle-même la demeure familiale, mais elle s'en abstint. Elle préféra y rester pour pratiquer le bhakti-yoga, suivant l'instruction de son illustre fils, Kapila Muni. Du fait qu'elle pratiquait ainsi le service de dévotion, l'ermitage devint telle une couronne de fleurs posée sur la rivière Sarasvati.
abhiksnavagaha-kapisan
jatilan kutilalakan atmanam cogra-tapasa bibhrati cirinam krsam
Les yogis, les brahmacaris, les vanaprasthas et les sannyasis ont coutume de faire leurs ablutions au moins trois fois chaque jour -tôt le matin, à l'heure de midi et le soir. Il est même certains grhasthas, particulièrement les brahmanas, à la conscience spirituelle élevée, qui se conforment strictement à ces principes. Devahuti était fille de roi, et pratiquement reine elle-même. En effet, bien que Kardama Muni ne fût pas roi, il parvint, grâce à ses pouvoirs yogiques, à installer Devahuti très confortablement dans un palais somptueux, rempli de serviteurs et de toutes les richesses souhaitables. Mais parce qu'elle avait pratiqué l'ascèse alors que son mari se trouvait encore auprès d'elle, il ne lui était guère difficile d'être austère. Néanmoins, sous l'effet des rudes pénitences auxquelles elle se soumit après le départ de son époux et de son fils, son corps s'amaigrit. Si l'on désire s'élever à un haut niveau de spiritualité, il est préférable de ne pas être trop corpulent. Pour tout dire, mieux vaut se restreindre, car le fait de prendre du poids est un désavantage pour celui qui désire progresser dans la compréhension du savoir spirituel. Il faut prendre garde de ne pas trop manger, de ne pas trop dormir et de ne pas vivre dans un trop grand confort. Il est recommandé de se plier volontairement à l'austérité et de se montrer prêt à accepter certaines difficultés en réduisant sa nourriture et son sommeil. Il s'agit là de pratiques applicables à toutes formes de yoga, qu'il s'agisse du bhakti-yoga, du jnana-yoga ou du hatha-yoga.
prajapateh kardamasya
tapo-yoga-vijrmbhitam sva-garhasthyam anaupamyam prarthyam vaimanikair api
Ces êtres qui voyagaient dans l'espace et enviaient la situation familiale de Kardama Muni sont des habitants des planètes édéniques. Leurs aéronefs ne se comparent pas aux appareils que l'homme a récemment inventés et qui ne peuvent voler que d'un pays à un autre, car eux pouvaient se déplacer à leur guise d'une planète à une autre. Plusieurs passages similaires du Srimad-Bhagavatam nous permettent de comprendre qu'il existait jadis des moyens de voyager d'une planète à l'autre, particulièrement dans les systèmes planétaires supérieurs -et qui pourrait dire que ces voyages n'ont plus lieu de nos jours? La vitesse de nos avions et de nos fusées est très limitée, mais nous avons pu étudier dans ces pages que Kardama Muni, lui, fut à même de parcourir l'espace dans un aéronef aussi vaste qu'une ville, grâce auquel il put voir toutes les différentes planètes édéniques. Il ne s'agissait donc pas d'un avion ordinaire, ni d'un simple voyage spatial. Parce que Kardama Muni était un si puissant yogi, même les habitants des planètes édéniques enviaient son opulence.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |