SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 3 CHAPITRE 30 Sri Kapila décrit les actes
intéressés néfastes.
tayor nirbhinna-hrdayas
tarjanair jata-vepathuh pathi svabhir bhaksyamana arto gham svam anusmaran
Il apparaît ici qu'en passant de notre planète à celle de Yamaraja, le criminel arrêté par les envoyés de Yamaraja est attaqué par de nombreux chiens qui aboient et le mordent à seule fin de lui rappeler les actes coupables auxquels il s'est livré pour le plaisir des sens. La Bhagavad-gita enseigne à ce propos que l'être devient pratiquement aveugle et privé de toute raison lorsque monte en lui le désir brûlant de jouir de ses sens. Alors il oublie tout; kamais tais tair hrta-jnanah: attiré de façon excessive par les plaisirs matériels, l'être perd toute intelligence, et oublie qu'il devra subir les conséquences de ses actes. Or, nous voyons ici que les chiens au service de Yamaraja permettent à l'être déchu de se rappeler ses actes coupables. En effet, alors que nous vivons dans le corps grossier, nous sommes encouragés à goûter au plaisir matériel, et ce, par les gouvernements mêmes qui dans chaque Etat du monde favorisent la régulation des naissances. On procure la pilule aux femmes, et on leur permet même de se rendre dans des cliniques spécialisées pour s'y faire avorter. Tout ceci résulte d'une poursuite effrénée des plaisirs sensoriels. A la vérité, l'acte sexuel n'est destiné qu'à produire de bons enfants, mais parce que les gens n'ont aucune maîtrise de leurs sens, et qu'il n'existe aucune institution pour leur enseigner cette maîtrise de soi, ces malheureux sont entraînés à commettre des actes criminels à seule fin de satisfaire leurs sens, ce pourquoi ils doivent être punis après la mort, ainsi que l'expliquent ces pages du Srimad-Bhagavatam.
ksut-trt-parito rka-davanalanilaih
santapyamanah pathi tapta-valuke krcchrena prsthe kasaya ca taditas calaty asakto pi nirasramodake
tatra tatra patan chranto
murcchitah punar utthitah patha papiyasa nitas tarasa yama-sadanam
yojananam sahasrani
navatim nava cadhvanah tribhir muhurtair dvabhyam va nitah prapnoti yatanah
Un yojana équivaut à douze ou treize kilomètres. La route que doit parcourir l'âme punie s'étend donc sur une distance de plus d'un million de kilomètres. Ce long voyage se fait en quelques instants. Les envoyés de Yamaraja recouvrent le corps subtil de la victime d'une enveloppe particulière de façon à ce que l'être concerné puisse franchir cette distance considérable en peu de temps, tout en étant capable de tolérer les souffrances qui lui sont infligées. L'enveloppe en question, bien que matérielle, se compose d'éléments si subtils que les scientifiques matérialistes ne pourraient en déterminer la nature. Alors que les cosmonautes modernes ont à ce jour réussi à voyager à la vitesse d'environ trente mille kilomètres heure, il est tout à fait remarquable que l'être en route vers la cour de Yamaraja puisse franchir une distance de plus d'un million de kilomètres en quelques secondes seulement; et notons bien que ce voyage se fait selon un processus matériel, et non spirituel.
adipanam sva-gatranam
vestayitvolmukadibhih atma-mamsadanam kvapi sva-krttam parato pi va
Ce verset et les trois suivants décrivent divers châtiments. Le premier tableau nous montre le criminel en train de manger sa propre chair, torturé par le feu, ou dévoré par d'autres êtres qui se trouvent dans la même condition que lui. Lors de la dernière guerre mondiale, on a parfois vu des prisonniers des camps de concentration manger leurs propres excréments; il n'y a donc rien d'étonnant à ce que dans le royaume de Yamaraja, le Yamasadana, ceux qui ont joui de l'existence en mangeant la chair d'autrui soient forcés de manger leur propre chair.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |