SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 3 CHAPITRE 30 Sri Kapila décrit les actes
intéressés néfastes.
vartayam lupyamanayam
arabdhayam punah punah lobhabhibhuto nihsattvah pararthe kurute sprham
kutumba-bharanakalpo
manda-bhagyo vrthodyamah sriya vihinah krpano dhyayan chvasiti mudha-dhih
evam sva-bharanakalpam
tat-kalatradayas tatha nadriyante yatha purvam kinasa iva go-jaram
Ce n'est pas d'aujourd'hui, mais de temps immémorial, qu'on méprise les vieillards improductifs au sein de la famille. De nos jours, dans certains pays, il arrive même qu'on leur donne du poison pour qu'ils meurent le plus vite possible. Dans certaines tribus cannibales, le vieillard le plus âgé est mis à mort comme s'il s'agissait d'un sport, et un grand festin est organisé au cours duquel on mange son corps. Notre verset donne l'exemple d'un fermier n'appéciant plus un vieux boeuf qui a cessé de travailler. De même, lorsqu'un homme attaché à la vie de famille devient vieux et incapable de gagner sa vie, il perd l'affection de son épouse, de ses fils et filles ainsi que de ses autres parents; il se trouve dès lors négligé par tous et on ne lui accorde certes plus le moindre respect. Il s'avère donc judicieux de couper l'attachement qui nous lie à la famille avant d'atteindre un âge avancé, et de chercher refuge en Dieu, la Personne Suprême. Nous devons nous employer à servir le Seigneur de façon à ce que Celui-ci veille sur nous, et que nous ne soyons pas négligés par nos prétendus proches.
tatrapy ajata-nirvedo
bhriyamanah svayam bhrtaih jarayopatta-vairupyo maranabhimukho grhe
L'attachement pour la famille se révèle si puissant que même négligé par ses proches au cours de la vieillesse, l'homme marié ne peut trancher ce lien, et demeure au foyer comme un vieux chien. La coutume védique, pour sa part, veut qu'on quitte la vie de famille alors qu'on a encore suffisamment de force; avant de devenir trop faible et d'échouer dans ses entreprises matérielles, avant également de succomber à la maladie, il est recommandé de renoncer à la vie de famille pour s'absorber pleinement dans le service du Seigneur jusqu'à la fin de ses jours. D'où l'injonction védique spécifiant que l'on doit quitter le foyer pour vivre seul dans la forêt dès la cinquantaine. Après s'être bien préparé, on doit ainsi devenir un sannyasi pour distribuer la connaissance de la vie spirituelle en chaque demeure.
aste vamatyopanyastam
grha-pala ivaharan amayavy apradiptagnir alpaharo lpa-cestitah
Avant de rencontrer la mort, chacun est assuré de devenir invalide, accablé par la maladie; lorsque l'homme devient ainsi négligé par les membres de sa famille, sa vie devient pire que celle d'un chien, car il doit se soumettre à tant de conditions misérables. C'est pourquoi les Ecritures védiques stipulent qu'avant d'en arriver là, il faut quitter le foyer et mourir loin des membres de sa famille, sans qu'ils le sachent. Si un homme quitte ainsi la maison et meurt à l'insu de ses proches, on considère qu'il a eu une mort glorieuse. Mais l'homme attaché à sa famille désire que les siens le portent en procession après sa mort; bien que lui-même ne puisse assister à cette procession, il désire toutefois être ainsi porté en grande pompe. Il se croit donc heureux sans même savoir où il ira après avoir quitté son corps pour une vie future.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |