SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 3 CHAPITRE 14 La grossesse
inopportune de Diti.
tad bhavan dahyamanayam
sa-patninam samrddhibhih prajavatinam bhadram te mayy ayunktam anugraham
La Bhagavad-gita reconnaît l'union charnelle visant à la procréation comme vertueuse. Lorsque Diti pria son époux de s'unir à elle, ce n'était pas exactement parce qu'elle était accablée de désirs charnels, mais plutôt parce qu'elle désirait des fils. N'en ayant aucun, elle se sentait désavantagée par rapport aux autres épouses de son mari. Kasyapa se devait donc de satisfaire son épouse légitime.
bhartary aptorumananam
lokan avisate yasah patir bhavad-vidho yasam prajaya nanu jayate
Selon Rsabhadeva, nul ne doit devenir père ou mère à moins d'être confiant dans son aptitude à engendrer des enfants qu'il pourra affranchir du tourbillon des morts et des renaissances. La vie humaine représente l'unique occasion qui s'offre à l'être conditionné de quitter la scène matérielle, encombrée des maux que sont la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Chaque être humain devrait obtenir la possibilité de tirer parti de sa forme humaine, et un père comme Kasyapa était censé engendrer de bons enfants dans le but de les libérer.
pura pita no bhagavan
dakso duhitr-vatsalah kam vrnita varam vatsa ity aprcchata nah prthak
Il ressort de ce verset que le libre choix de l'époux était permis par le père, mais non la liberté des fréquentations. Chacune des filles se vit offrir de choisir un époux rendu célèbre par ses exploits et sa personnalité. La décision ultime revenait cependant au père.
sa viditvatmajanam no
bhavam santana-bhavanah trayodasadadat tasam yas te silam anuvratah
En général, les filles se montraient trop timides pour exprimer leur opinion devant leur père, mais celui-ci prenait connaissance de leurs intentions à travers une tierce personne, une grand-mère par exemple, avec qui ses petits-enfants communiquaient librement. Le roi Daksa recueillit ainsi les souhaits de ses filles, à la suite de quoi il les donna toutes les treize à Kasyapa. Or, chacune des soeurs de Diti était déjà mère, et comme elle-même se montrait aussi fidèle que toutes les autres envers leur époux commun, pourquoi devait-elle être privée d'enfants?
atha me kuru kalyanam
kamam kamala-locana artopasarpanam bhumann amogham hi mahiyasi
Diti savait bien que sa requête risquait d'être rejetée du fait qu'elle l'avait exprimée à un moment mal choisi, mais elle prétexta que lorsqu'il y a urgence ou détresse, aucune considération de temps ou de lieu ne tient plus.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |