SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 3 CHAPITRE 13 L'avènement de Sri Varaha.
srak tunda asit sruva isa nasayor
idodare camasah karna-randhre prasitram asye grasane grahas tu te yac carvanam te bhagavann agni-hotram
Les veda-vadis soutiennent qu'il n'existe rien au-delà des Vedas et des cérémonies sacrificielles qu'ils préconisent. Ils ont même récemment créé une règle à l'intérieur de leur groupe, stipulant qu'il faut chaque jour accomplir un sacrifice; ils se bornent donc à allumer un petit feu et y offrent quelque chose, au gré de leur caprice, mais ils ignorent la rigidité des règles et principes mentionnés dans les Vedas en ce qui concerne l'accomplissement de sacrifices du feu. Les injonctions scripturaires prescrivent l'usage de différents plateaux pour le sacrifice: le srak, le sruva, la barhis, le catur-hotra, l'ida, la camasa, le prasitra, le graha et l'agni-hotra. Nul ne peut recueillir les fruits du sacrifice à moins d'observer strictement les règles qui le régissent. Or, dans l'âge ou nous vivons, il n'existe à proprement parler aucune condition favorable à un accomplissement rigoureux des sacrifices. C'est pourquoi, dans cette ère de Kali, il y a une restriction concernant les sacrifices: il est stipulé de façon très explicite que l'on doit se livrer à l'accomplissement du sankirtana-yajna et à aucun autre sacrifice. L'avatara, ou la manifestation du Seigneur Suprême, est Yajnesvara, et nul, s'il ne respecte la manifestation personnelle de Dieu, ne peut mener à bien l'accomplissement de sacrifices. En d'autres mots, c'est en cherchant refuge auprès du Seigneur et en Le servant que l'on s'aquitte vraiment des sacrifices, comme nous l'avons expliqué. Différents plateaux sacrificiels correspondent à diverses parties du corps de l'avatara. Et le onzième Chant du Srimad-Bhagavatam indique clairement que l'on doit accomplir le sankirtana-yajna pour satisfaire l'avatara Sri Caitanya Mahaprabhu. Cette injonction doit être strictement observée pour obtenir les fruits de l'accomplissement du yajna.
diksanujanmopasadah sirodharam
tvam prayaniyodayaniya-damstrah jihva pravargyas tava sirsakam kratoh satyavasathyam citayo savo hi te
somas tu retah savanany avasthitih
samstha-vibhedas tava deva dhatavah satrani sarvani sarira-sandhis tvam sarva-yajna-kratur isti-bandhanah
Ceux qui observent les rites védiques se livrent à une routine de sept yajnas différents, qui sont l'agnistoma, l'atyagnistoma, l'uktha, le sodasi, le vajapeya, l'atiratra et l'aptoryama. Quiconque accomplit régulièrement ces yajnas est censé être situé auprès du Seigneur. Mais quiconque vit au contact du Seigneur Suprême par la pratique du service de dévotion est dit avoir déjà accompli toute forme de yajnas.
namo namas te khila-mantra-devata-
dravyaya sarva-kratave kriyatmane vairagya-bhaktyatmajayanubhavita- jnanaya vidya-gurave namo namah
La bhakti, ou le service de dévotion offert au Seigneur, est caractérisée par le fait que le bhakta, celui qui la pratique, doit être libéré de toute forme de souillure et de désir matériel. Cette libération, c'est le vairagya, ou le renoncement à tout désir matériel. Celui qui s'absorbe dans le service de dévotion offert au Seigneur, en suivant les principes régulateurs qui le régissent, se voit naturellement affranchi de tout désir matériel, et c'est lorsqu'est atteint ce niveau qu'on peut réaliser le Seigneur Suprême. La Personne Divine, située dans le coeur de chaque être, instruit Son dévot sur ce qui a trait au service de dévotion pur, de manière à ce qu'il puisse finalement obtenir Sa compagnie. Ce que confirme la Bhagavad-gita (X.10):
Il faut maîtriser le mental, et ceci peut être accompli en observant les rites védiques et en accomplissant diverses formes de sacrifices. Le but ultime de toutes ces pratiques est d'atteindre la bhakti, ou le service de dévotion offert au Seigneur; sans bhakti, nul ne peut connaître la Personne Souveraine. Le Seigneur originel et les innombrables Visnus qui émanent de Lui représentent les seuls objets d'adoration visés par les rites védiques et les divers sacrifices.
damstragra-kotya bhagavams tvaya dhrta
virajate bhudhara bhuh sa-bhudhara yatha vanan nihsarato data dhrta matan-gajendrasya sa-patra-padmini
Ce verset loue la bonne fortune de la Terre qui a été soutenue par le Seigneur; sa beauté est particulièrement mise en évidence, et comparée à celle d'une fleur de lotus accrochée à la trompe d'un éléphant. De même que le lotus avec ses feuilles revêt une apparence merveilleuse sur le corps de l'animal, la Terre, avec tous ses monts majestueux, se trouvait parée d'un charme unique sur les défenses de l'avatara-Sanglier.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |