SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 3 CHAPITRE 11 Le calcul du temps à partir
de l'atome.
tasyaiva cante kalpo bhud
yam padmam abhicaksate yad dharer nabhi-sarasa asil loka-saroruham
Après le brahma-kalpa survient donc le padma-kalpa, au cours duquel croît le lotus universel. Certains Puranas désignent également ce padma-kalpa sous le nom de pitr-kalpa.
ayam tu kathitah kalpo
dvitiyasyapi bharata varaha iti vikhyato yatrasic chukaro harih
Tous ces âges, ou kalpas, du nom de Brahma, Padma, ou Varaha, sont plus ou moins source de perplexité pour le profane. Certains théoriciens pensent même que tous ces noms se rapportent à une seule et même époque. Et selon Visvanatha Cakravarti, le brahma-kalpa qui survient au début de la première moitié de la vie de Brahma semble être le padma-kalpa. Quant à nous, nous nous en remettons simplement au texte et comprenons que le présent kalpa se trouve dans la seconde moitié de la vie de Brahma.
kalo yam dvi-parardhakhyo
nimesa upacaryate avyakrtasyanantasya hy anader jagad-atmanah
Maitreya, l'illustre sage, a donné une impressionnante description du temps à différentes échelles, depuis celle de l'atome jusqu'à celle de la vie de Brahma. Et il veut maintenant nous en donner un aperçu à l'échelle du Seigneur Suprême et Infini. Pour ce faire, il nous fournit un simple indice en utilisant, en termes de comparaison, la vie de Brahma: la durée de toute l'existrnce du démiurge équivaut à une fraction de seconde pour le Seigneur. La Brahma-samhita (5.48) explique également ceci:
Le Srimad-Bhagavatam et la Brahma-samhita sont en parfait accord. Le temps éternel ne s'éteint pas avec la vie de Brahma, mais poursuit son parcours. Or, il est incapable d'influencer le Seigneur Suprême, Lui-même le maître du temps. Et il ne fait aucun doute que le temps existe également dans le monde spirituel, mais là, il n'exerce aucune influence sur l'activité des êtres. Le temps est infini, et de même le monde spirituel, car à ce niveau tout est absolu.
kalo yam paramanv-adir
dvi-parardhanta isvarah naivesitum prabhur bhumna isvaro dhama-maninam
vikaraih sahito yuktair
visesadibhir avrtah andakoso bahir ayam pancasat-koti-vistrtah
Tel qu'expliqué auparavant, l'univers matériel tout entier est un déploiement de huit éléments matériels doublés de seize facteurs. L'étude analytique de l'univers matériel est le propre de la philosophie du sankhya, qui nous apprend que les seize facteurs désignent les onze sens et les cinq objets des sens, et que les huit éléments indiquent la matière grossière et subtile, à savoir la terre, l'eau, le feu, l'air et l'éther, puis le mental, l'intelligence et l'ego. Tous ces composants réunis se retrouvent à travers l'univers entier, qui s'étend diamétralement sur une distance de six milliards quatre cent quarante millions (6 440 000 000) de kilomètres. Mais au-delà de cet univers que nous connaissons, il en existe d'innombrables autres, certains plus grands que le nôtre, et tous sont agglomérés ensemble par l'entremise d'éléments matériels similaires à ceux que nous venons de décrire. C'est ce qu'explique le verset suivant.
dasottaradhikair yatra
pravistah paramanuvat laksyate ntar-gatas canye kotiso hy anda-rasayah
Les couches de l'univers se composent également des éléments que nous avons déjà nommés, à savoir la terre, l'eau, le feu, l'air et l'éther, et chaque couche est dix fois plus épaisse que la précédente. La première couche qui recouvre l'univers se compose de terre, et elle fait, en épaisseur, dix fois le diamètre de l'univers lui-même. Si ce diamètre est de six milliards quatre cent quarante millions (6 440 000 000) de kilomètres, c'est dire que la couche de terre recouvrant l'univers a une épaisseur de dix fois six milliards quatre cent quarante millions (10 x 6 440 000 000) de kilomètres. Puis, la couche d'eau sera dix fois plus épaisse que la couche de terre, la couche de feu fera en épaisseur dix fois la couche d'eau, la couche d'air dix fois la couche de feu, la couche d'éther dix fois la couche d'air et ainsi de suite. Au centre de toutes ces couches de matière, l'univers semble un atome infime, et le nombre des univers reste inconnu même de ceux qui parviennent à mesurer les couches de l'univers.
tad ahur aksaram brahma
sarva-karana-karanam visnor dhama param saksat purusasya mahatmanah
Maha-Visnu, qui repose en yoga-nidra sur l'Océan Causal et qui engendre d'innombrables univers de par Sa respiration, n'apparaît que pour un temps dans le mahat-tattva, en vue de la manifestation temporaire des univers matériels. En tant qu'émanation plénière de Sri Krsna, Il n'est pas différent de Lui, ce qui n'empêche pas Son apparition officielle en tant qu'avatara dans l'univers matériel de prendre un caractère éphémère. La Forme originelle du Seigneur Suprême représente en vérité Sa svarupa, Sa Forme réelle, celle qu'Il possède éternellement dans le monde de Vaikuntha (à Visnuloka). Ce verset utilise le mot mahat-manah pour désigner Maha-Visnu, dont la manifestation réelle est Sri Krsna; Celui-ci est d'ailleurs qualifié de parama, pour reprendre les termes de la Brahma-samhita (5.1):
Ainsi s'achèvent les enseignements de Bhaktivedanta sur le onzième chapitre du troisième Chant du Srimad-Bhagavatam, intitulé: "Le calcul du temps à partir de l'atome".
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |