Marc Bolan

Every dawn of our lives a heart is forged and
Linked with lore to one so similar
Born with blessed life dust
Stored beneath its soul
To bless and pass onto its children

Even though the wind may blow it all away
Don't ever worry 'cos I'm your friend

Marc Bolan et son groupe T.Rex ont conquis le coeur de l’Angleterre dès 1970 et les Beatles eux-mêmes les ont alors reconnus comme leurs dignes successeurs. D’ailleurs, Ringo Starr a réalisé le célèbre Born To Boogie (Apple Films) qui mettait en vedette Marc Bolan dans un de leurs concerts de Londres. De ce côté-ci de l’Atlantique, seule la chanson Get It On (Bang A Gong) a réussi à grimper au sommet des palmarès et les ventes de l’album Electric Warrior ont atteint 8,000,000 de copies. La chanson d’aujourd’hui paraissait sur un disque précédent alors que le nom du groupe était alors Tyrannosaurus Rex, et que celui-ci se produisait en duo partout en Europe. De ce duo imaginatif et original allait naître un an plus tard le mouvement Glam Rock qui dont s’inspireraient les David Bowie, Roxy Music, New York Dolls, Slade, Lou Reed et autres icônes de la pop music.

Dès que l’âme prend naissance en ce monde matériel, elle accepte de jouer différents rôles car ce monde n’est en fait qu’une immense scène de théâtre. Il est dit dans les Védas qu’avant de pouvoir retourner dans le monde spirituel, l’âme devra transmigrer à travers plus de 8,400,000 formes de vie, parmi lesquelles 400,000 sont humaines.

« À l’aube de chacune de nos vies, un coeur est forgé »

Dans cette chanson, le coeur symbolise le personnage, ou le rôle que devra jouer l’âme dans cette incarnation. Très tôt elle aura à choisir et saura ce qu’elle doit faire. À neuf ans, Marc Bolan disait qu’il était devenu Elvis Presley... Il savait déjà qu’il serait un artiste, un rock star, un poète. Son « coeur », ou son « personnage », était ainsi forgé. Dans les Écritures védiques, c’est ce qu’on appelle le dharma ou le devoir, les activités que l’âme incarnée devra accomplir.

« ... et lié par la tradition à un autre semblable »

Cette affirmation constitue une précision importante en ce qui concerne le sujet des « âmes-soeurs ». La plupart des gens s’imaginent qu’une âme peut être divisée en deux entités différentes, deux personnalités distinctes, et que celles-ci passeront la grande majorité de leurs vies à essayer de se réunir. « Lié par la tradition » précise ici que l’âme individuelle demeure entière, indivisible, mais qu’elle saura toujours retrouver l’âme-soeur avec qui elle a choisie d’expérimenter ces multiples incarnations en ce monde.

« Il naît avec en son âme
la poussière sacrée de la vie
afin de la transmettre à ses enfants comme bénédiction »

La poussière sacrée de la vie représente la connaissance parfaite de nos origines célestes. Peu importe le rôle tenu par l’âme en ce monde, ce savoir sublime lui est inné. Au-delà du personnage et de son rôle sur la terre, au-delà des limites de ce monde de matière voué à la destruction, au-delà de ce corps fragile qui passe de l’enfance à l’âge adulte, à la vieillesse et enfin à la mort, l’âme connaît son identité réelle et attend que le coeur s’éveille à cette connaissance. Aussi l’âme a-t-elle le devoir de transmettre ce savoir à ses enfants et de les bénir par cette connaissance transcendantale. Le rôle des parents est donc sacré entre tous.

« Même si le vent pouvait la disperser au loin
Ne t’en fais surtout pas, car Je suis ton ami »

Quoiqu’il puisse arriver dans la vie d’un être, il existe toujours une porte de sortie. Plusieurs enfants se plaignent de ne pas avoir été désirés par leurs parents, que le lien est rompu et quelques fois même dès la naissance, car « le vent l’a dispersée au loin ». On peut penser à tort que les parents n’ont pas prodigué l’amour espéré, l’attention et l’affection qu’un enfant est en droit de recevoir. Et effectivement, il peut en avoir été ainsi. Pourtant, ce savoir absolu demeure intact car il a tété transmis d’âme à âme. Quand l’être réalise que cette connaissance rayonne éternellement en son coeur, il devient alors évident que les parents ont rempli leur devoir le plus sacré, même si extérieurement, leur comportement ne répond en rien aux attentes établies par les conventions sociales. Les rôles matériels sont des jeux auxquels nous acceptons de jouer dès notre venue en ce monde, en toute connaissance de cause. Quand le savoir remonte à la conscience, ces rôles revêtent soudain une toute autre importance toute empreinte de spiritualité.
Aussi Marc termine-t-il cette chanson par cette parole de réconfort:« Ne t’en fais surtout pas, car Je suis ton ami » Au-delà de l’illusion, il nous rappelle que l’amour de Dieu est inconditionnel et qu’il n’en tient qu’à nous de prendre refuge en lui.