karye saktam ahaitukam
atattvartha-vad alpam ca
tat tamasam udahrtam
Quant au savoir par quoi, aveugle à la vérité, on s'attache à une seule sorte d'action, comme si elle était tout, ce savoir, fort restreint, il est dit qu'il relève des ténèbres de l'ignorance.
Le savoir de l'homme ordinaire relève toujours des ténèbres de l'ignorance, puisque les êtres conditionnés naissent tous dans l'ignorance. Le savoir qui n'est pas développé à partir des enseignements de personnes autorisées ou des Ecritures se limite au corps. Celui qui le possède ne se soucie pas le moins du monde d'agir conformément aux préceptes scripturaires. Pour un tel être, Dieu est l'argent, et le savoir ce qui permet de satisfaire les demandes du corps. Un tel savoir ne touche en rien à la Vérité Absolue. Plus ou moins identique à celui de l'animal, il se rapporte au manger, au dormir, à l'accouplement et à la défense. Notre verset le décrit comme un produit de l'ignorance ténébreuse. En bref, donc, le savoir concernant l'âme spirituelle, située au-delà du corps, procède de la vertu; le savoir qui, par la logique matérielle et la spéculation intellectuelle, engendre théories et doctrines sans fin appartient à la passion; enfin, celui qui ne s'étend qu'au maintien du corps dans le confort relève de l'ignorance.