SRIMAD BHAGAVATAM - CHANT 7 CHAPITRE 5 VERSET 3

yat tatra guruna proktam
susruve nupapatha ca
na sadhu manasa mene
sva-parasad-grahasrayam

TRADUCTION

C'est ainsi que Prahlada écouta et récita les enseignements de ses maîtres en matière de politique et d'économie. Toutefois, comprenant que la politique amène à considérer un homme comme un ami et un autre comme un ennemi, il n'appréciait guère cet enseignement.

TENEUR ET PORTEE

La politique sous-entend que l'on considère certains hommes comme des amis et d'autres comme des ennemis. En politique, tout repose sur cette conception, et le monde entier y est asservi, surtout à l'heure actuelle. C'est ainsi qu'on parle de nations et de groupements amis et ennemis, alors que, selon la Bhagavad-gita, l'érudit n'établit aucune distinction entre amis et ennemis. Les bhaktas, en particulier, ne créent pas de pareilles divisions. Le bhakta considère chaque être vivant comme une partie intégrante de Krsna (mamaivamso jiva-bhutah). C'est pourquoi il traite amis et ennemis de la même manière, c'est-à-dire en s'efforçant d'instruire les uns comme les autres dans la conscience de Krsna. Bien entendu, les athées ne suivent pas les instructions des purs bhaktas et considèrent plutôt le dévot du Seigneur comme leur ennemi. Cependant, ce n'est jamais le bhakta qui crée une situation favorisant l'amitié ou l'inimitié. Bien que Prahlada Maharaja fût obligé d'entendre les instructions de Sanda et d'Amarka, il n'appréciait pas cette philosophie qui fait une distinction entre amis et ennemis et qui est à la base de la politique. Ce genre de philosophie ne l'intéressait pas