Le 23 mai

Pour un tel périple, il faut se préparer à l'avance. On ne peut pas embarquer sur un vélo et parcourir plusieurs dizaines de kilomètres la première journée. Il faut des muscles et surtout aux jambes. Il faut dire que je suis assez chanceux, car j'habite au troisième étage et que depuis plusieurs années, je monte ces escaliers plusieurs fois par jour. Ma fille Kalindi qui a 29 ans a de la difficulté à me suivre.

Ceci par contre n'est pas suffisant car je dois pratiquer chaque jour en vélo. J'ai donc commencé dernièrement. La première fois, je devais faire un circuit de 40 kilomètres aller-retour, je suis arrivé à un endroit où la piste pour cause de réparation était bloquée. J'ai donc pris un autre circuit que je ne connaissais pas. En me fiant à la carte géographique de la piste, au bout de 2 1/2 heures, je n'avais pas encore fait 20 kilomètres et je commençais à être fatigué. A cette vitesse, je me demandais comment je pourrais faire ce périple de plusieurs centaines de kilomètres que je prévoyais faire au mois de juin. A ce régime, il n'était pas possible de faire une telle randonnée. Je me suis assis et un peu découragé j'ai regardé la carte pour me rendre compte que j'avais roulé 35 kilomètres. Ceci me rassura. Bien entendu, pour revenir j'ai donc dû rouler un autre 35 kilomètres pour retourner chez moi. A mon retour, pas besoin de vous dire que j'étais épuisé. Par contre, depuis ce temps je pratique tous les jours.

Il faut dire aussi que le but de ce périple est de faire connaître la philosophie de la Conscience de Krishna. Il n'a pas d'autres buts. Ce sera donc un bon moyen de populariser le site vedaveda.com. Au cours de mes pratiques en vélo, Krishna me fait voir différents aspect de cette philosophie. Un dévot de Krishna semble agir de la même façon que tous, mais sa conscience est différente du matérialiste. Ses activités deviennent spirituelles, car elles sont faites dans le but de plaire à Krishna au contraire du matérialiste qui n'agit que pour son propre plaisir.

Je disais donc, qu'au cours de mes randonnées, différents aspects de la philosophie me sautent aux yeux. J'ai vu des travailleurs placer des clôtures à certains endroits pour ne pas que les gens tombent dans les ravins, aussi il est fortement conseillé de porter un casque de protection sur la tête lorsque nous voyageaons en vélo. En effet, les Écritures nous informent qu'en ce monde, il y a un danger à chaque pas. Il faut être prudent, car à tout moment il est possible de tomber dans un ravin ou bien de tomber du vélo et de se blesser gravement. Si ce n'était pas le cas, alors nous n'aurions pas besoin de prendre tant de précautions.

Aussi au cours de ces randonnées, je vois différents petits animaux tel que des marmottes, des oiseaux de différentes couleurs. Ceci me rappelle que ces animaux sont aussi des parties et partelles de Krishna dans des corps différents du nôtre. Ceci me rappelle aussi que la forme humaine est très rare. Les humains sont minoritaires en ce monde. Dans votre demeure vous êtes peut être deux ou trois à l'habiter, mais vous vivez en même temps avec des centaines d'insectes. Des fourmis, des poissons argentés et pour les moins chanceux avec des coquerelles etc... La forme humaine est très rare et il faut apprendre à l'utiliser de la bonne façon, car il y a un danger de perdre cette forme.

Enfin tout ceci pour dire que ce voyage est fait dans le but de parler de cette philosophie à travers une partie de la province de Québec. Partie du monde qui n'appartient pas aux québécois, mais à Krishna Dieu la Personne Suprême. Napoléon disait que la France lui appartenait, mais cet homme est mort et ce pays existe toujours. Rien n'est à nous en ce monde. Nous arrivons ici avec rien et c'est avec les mains vides que nous le quitterons au moment de la mort. Tout nous est prêté. Au moment de la mort, nous n'apportons même pas notre corps.

Votre serviteur,
Aprakrita dasa