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Prahlada Maharaja n'exécutait pas les ordres de ses précepteurs, car l'adoration de Visnu l'accaparait sans cesse. Ainsi que l'explique ce chapitre, Hiranyakasipu chercha alors par tous les moyens à tuer son fils, allant jusqu'à l'exposer à la morsure d'un serpent et à le faire piétiner par des éléphants, mais toutes ses tentatives échouèrent.
Le maître spirituel d'Hiranyakasipu, Sukracarya, avait deux fils, Sanda et Amarka, et ce fut à eux que l'éducation de Prahlada Maharaja fut confiée. Cependant, malgré leurs efforts pour enseigner au jeune garçon la politique, l'économie et d'autres sciences matérielles, celui-ci n'en faisait aucun cas et demeurait un pur bhakta. Prahlada Maharaja n'aima jamais l'idée d'une discrimination entre amis et ennemis; du fait de ses tendances spirituelles, il faisait preuve d'un esprit égal envers tous les êtres.
Un jour, Hiranakasipu demanda à son fils quel était le meilleur enseignement qu'il avait reçu de ses précepteurs. Prahlada Maharaja lui répondit qu'un homme ancré dans une conscience matérielle, toute de dualité, et établissant une distinction entre ses possessions et celles de ses ennemis, devrait renoncer à la vie de famille et se rendre dans la forêt pour y adorer le Seigneur Suprême.
Lorsque Hiranyakasipu entendit son fils lui parler de service de dévotion, il se dit que l'enfant avait dû être influencé par quelque camarade de classe. Il recommanda donc aux professeurs de faire bien attention que le garçon ne devienne pas un dévot de Krsna. Cependant, lorsque les précepteurs demandèrent à Prahlada Maharaja pourquoi il se dressait contre leurs enseignements, celui-ci leur apprit que le sentiment de possession est une illusion et que, pour cette raison, il s'efforçait de devenir un pur dévot de Visnu. Cette réponse suscita de leur part une vive colère et ils châtièrent le jeune garçon, allant même jusqu'à le menacer de multiples représailles redoutables. Ils l'instruisirent ensuite du mieux qu'ils purent avant de le ramener à son père.
Hiranyakasipu prit alors affectueusement son fils Prahlada sur ses genoux et lui demanda ce qu'il avait appris de mieux de ses maîtres; comme il l'avait fait auparavant, Prahlada Maharaja se mit à louer les neuf pratiques du service de dévotion, parmi lesquelles sravanam et kirtanam. Dans une colère extrême, le roi des asuras, Hiranyakasipu, s'en prit alors aux professeurs Sanda et Amarka, qui avaient mal éduqué son fils. Les précepteurs -si on peut les appeler ainsi- firent savoir au roi que Prahlada était un bhakta par nature et qu'il n'écoutait pas leurs enseignements. Après qu'ils eurent donné des preuves de leur innocence, Hiranyakasipu demanda à Prahlada où il avait appris la visnu-bhakti; l'enfant répondit que les êtres attachés à la vie de famille ne développent pas leur conscience de Krsna, que ce soit personnellement ou collectivement. Au contraire, ils subissent la répétition de la naissance et de la mort en ce monde et continuent simplement à "mâcher le déjà mâché". Prahlada expliqua encore que le devoir de chaque homme est de chercher refuge auprès d'un pur bhakta pour ainsi devenir apte à comprendre la conscience de Krsna.
Furieux de cette réponse, Hiranyakasipu rejeta son fils de ses genoux et le projeta au sol. Puisque Prahlada l'avait trahi en devenant un dévot de Visnu, Lui qui avait fait périr son oncle Hiranyaksa, Hiranyakasipu demanda à ses hommes de tuer son fils. Ceux-ci frappèrent alors Prahlada avec des armes acérées, le jetèrent sous les pieds d'éléphants, le soumirent à des conditions infernales, le précipitèrent du haut d'une montagne et cherchèrent à le tuer de mille autres façons, mais sans succès. Hiranyakasipu éprouva une peur grandissante devant son fils Prahlada Maharaja, et il le fit arrêter. Les fils de Sukracarya, le maître spirituel Hiranyakasipu, tentèrent à nouveau d'instruire Prahlada à leur manière, mais celui-ci rejeta leurs enseignements. Lorsque les maîtres s'absentèrent de la salle de classe, Prahlada Maharaja prêcha la conscience de Krsna à ses camarades, et par ses instructions, tous les fils d'asuras devinrent des bhaktas comme lui.
À continuer la semaine prochaine.
Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 7.5)
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