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Hiranyakasipu, roi des démons.
Verset 37 Teneur et portée.
avyaktadini bhutani vyakta-madhyani bharata avyakta-nidhanany eva tatra ka paridevana " Tous les êtres créés sont, à l'origine, non manifestées; elles se manifestent dans leur état transitoire, et une fois anéantis, ils se retrouvent non manifestés. A quoi bon s'en affliger ? " Considérant qu'il existe deux sortes de philosophes -l'un croit à l'existence de l'âme et l'autre qui la nie-, on n'a aucune raison de s'affliger quelle que soit la vue philosophique à laquelle on souscrive. Ceux qui ne croient pas à l'existence de l'âme appelés athées par les tenants de la sagesse védique. Pourtant, même si aux seules fins de la discussion nous acceptons la théorie athée, il n'y a toujours pas de raison de s'affliger. Même si nous ne tenons pas compte de l'existence distincte de l'âme, il reste que les éléments matériels eux-mêmes étaient non manifestés avant la création. De cet état subtil est ensuite venu l'état manifesté, tout comme l'air est engendré par l'éther, le feu par l'air, l'eau par le feu et la terre par l'eau. La terre est elle elle-même à l'origine de nombreuses créations. Les gratte-ciel, par exemple, procèdent de la terre, et lorsqu'ils sont détruits, ils redeviennent non manifestés et n'existent plus à la fin que sous forme d'atomes. La loi de la conservation de l'énergie demeure ; mais dans le cours du temps, les choses sont tantôt manifestées, tantôt non manifestées -là réside la différence. Pourquoi donc s'affliger, que ce soit lors de la phase manifestée ou non manifestée ? D'une manière ou d'une autre, même à l'état non manifesté, rien n'est perdu. Au début comme à la fin, tous les éléments demeurent non manifestés, ce qui ne fait réellement aucune différence d'un point de vue matériel. Si nous acceptons les conclusions védiques, telles que la Bhagavad-gita les énonce (antavanta ime dehah) et selon lesquelles les corps matériels périssent tôt ou tard (nityasyoktah saririnah) tandis que l'âme, elle, est éternelle, alors nous devons toujours nous rappeler que le corps est comme un vêtement ; qui s'apitoierait sur un changement de vêtement ? Le corps matériel n'a pas d'existence tangible en relation avec l'âme éternelle : il tient en quelque sorte du rêve. Il se peut que dans un songe nous pensions voler dans le ciel ou nous déplacer sur un char comme un roi, mais au réveil nous constatons que nous ne sommes ni dans les airs ni sur un char royal. La sagesse védique encourage la réalisation spirituelle en s'appuyant sur la " non-existence" du corps matériel. C'est pourquoi, dans un cas comme dans l'autre, que l'on croie ou non à l'existence de l'âme, il n'y a aucune raison de s'affliger de la perte du corps. On trouve écrit dans le Mahabharata: adarsanad ihayatah punas cadarsanam gatah. Cette assertion pourrait servir d'appui à la théorie des hommes de science athées selon laquelle le foetus n'a pas de vie et n'est tout simplement qu'une masse de chair. Suivant cette théorie, si cette masse de chair dénuée de vie est retirée du ventre de la mère par une intervention chirurgicale appelée avortement, aucune vie n'est détruite ; toujours selon cette théorie, le corps de l'enfant est comme une tumeur, et si l'on retire cette tumeur pour s'en débarrasser, aucune faute n'est commise. Le même argument pourrait être appliqué au roi et à ses reines : le corps du roi était devenu manifesté depuis une condition non manifestée, et de cet état il était retourné à la non manifestation. Or puisque la manifestation n'existe qu'au stade intermédiaire - entre les deux phases de non-manifestation-, pourquoi devrait-on pleurer le corps manifesté dans l'intervalle ? Verset 38 Teneur et portée. À continuer la semaine prochaine. © Copyright. Tous droits réservés.
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