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Jeudi le 11 septembre, 2003

Un village Hare Krsna.

Il y a quelque temps qu'Alberto me parle d'un grand projet qu'il a en tête. Je vous laisse donc découvrir ce projet qui mûrit dans la tête de cet ami de Krsna en vous présentant cette entrevue réalisée par courriel. Je vous tiendrai informés au fur et à mesure de tout développement. C'est donc un projet à surveiller de très près.

Aprakrita dasa: Tu connais la philosophie de la conscience de Krsna depuis quand?

Alberto: La première fois que j'en ai entendu parler, j'avais 16 ans. Le livre "Solutions pour l'âge de Fer" m'est tombé sous la main et en voyant la photo de Prabhupada au dos du livre, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que cet homme-là avait quelque chose de particulier. L'expression de son visage dégageait une telle sérénité, une telle confiance et un tel amour! J'ai littéralement dévoré le livre en quelques heures. Prabhupada parlait clairement et ce qu'il disait m'a tellement frappé que je me suis senti tout de suite concerné par ses paroles. Ce fut un choc, mais un choc très salutaire! Et je lui en suis infiniment reconnaissant.

Aprakrita dasa: Comment as tu découvert le site vedaveda.com?

Alberto: Est-ce qu'on peut dire par hasard? En cherchant sur internet des sites consacrés à Prabhupada j'ai découvert la Radio Hare Krishna de Montréal. Et quelle bonne découverte, n'est-ce pas?

Aprakrita dasa: Tu lis régulièrement les livres de Prabhupada?

Alberto: Oui, mais moins souvent que je le voudrais.

Aprakrita dasa: Tu en as plusieurs?

Alberto: Oui, j'en ai même beaucoup. La Bhagavad-Gita reste celui que je lis le plus souvent. Je peux mentionner le Bhagavata-Purana, Le Nectar de la dévotion, La perfection du Yoga, La Sri Isopanisad, Le Caitanya-Caritamrita, etc. et d'autres livres en anglais et en espagnol.

Aprakrita dasa: D'où t'es venue cette idée de faire un village Hare Krsna en Espagne?

Alberto: A vrai dire, je ne le sais pas. Simplement, un jour il m'est venu à l'esprit l'idée d'acheter la maison de ma grand-mère pour pouvoir y aller me ressourcer de temps en temps. Mais quelque temps après, je me suis dit: "Attends. Tu t'imagines si c'était un village Hare Krishna? Ca pourrait être un village exemplaire, un lieu idéal pour mettre en pratique le varnashrama-dharma comme le voulait Prabhupada." Et comme ça, de fil en aiguille, je me suis rendu compte que ce n'était pas impossible et que cette idée était réalisable.

Aprakrita dasa: Quel est le climat dans cette partie de l'Espagne?

Alberto:Le village est ancré au coeur d'une région montagneuse d'altitude moyenne, à environ 550-600 m au-dessus du niveau de la mer. Les hivers sont légèrement humides et relativement froids, avec des températures qui peuvent parfois atteindre quelques degrés au-dessous de zéro au plus froid de l'hiver. La neige y est plutôt rare. Le climat s'adoucit considérablement au printemps pour laisser la place petit à petit aux chaleurs agréables de l'été, rarement trop élevées, qui s'étalent approximativement sur 5 mois. Le climat y est très favorable pour les bovins, ce qui explique l'excellente réputation du lait de cette région

Aprakrita dasa: Tu dis qu'autrefois 600 personnes habitaient ce village, qu'en est il maintenant?

Alberto: Effectivement, ce village a connu un "âge d'or" dans les années quarante. Pas moins de 600 personnes y habitaient en permanence. Après la deuxième guerre mondiale, la situation économique en Galice s'est détériorée considérablement et beaucoup de personnes quittèrent le village pour rejoindre l'Amérique du Sud ou quelques pays d'Europe qui jouissaient d'une meilleure situation économique. De nos jours, le village ne compte plus que trois ou quatre familles qui y séjournent en permanence. Uniquement deux d'entre elles ont des enfants, et leurs parents ne vivent plus du travail de la terre. Le village dépérit petit à petit et d'ici quelques années, peut-être pas plus qu'une dizaine, il sera devenu un village mort.

Aprakrita dasa: Combien de maisons sont habitées et non habitées?

Alberto: Il n'y a aujourd'hui plus qu'une petite poignée de maisons habitées, trois ou quatre. Toutes les autres sont vides. Je n'ai pas encore pu faire un inventaire précis de toutes les maisons qui sont encore en bon état, mais il y en a 16 qui ne sont plus habitées et qui se trouvent encore dans un état raisonnable.

Aprakrita dasa: Pourquoi avoir choisi ce village?

Alberto: Tout d'abord parce que je le connais depuis tout petit pour y avoir passé beaucoup de temps pendant mes vacances scolaires. Mais surtout parce qu'il offre des conditions idéales pour y créer un village qui puisse se développer selon les principes du varnashrama-dharma. Le village offre les conditions idéales pour vivre selon ce qu'on appelle l'économie de subsistance: il est parfaitement possible d'y produire autant de nourriture qu'il est nécessaire, et bien plus, pour faire vivre les familles qui y habitent. Le village se trouve à l'écart des grands axes routiers, donc dans une situation calme et propice à la vie spirituelle -la route la plus proche se trouve à 4.5 km- tout en étant relié par une route principale à une grande ville située à une vingtaine de minutes en voiture. Il n'y a qu'une petite route qui donne accès au village et qui s'y termine. Par ailleurs, le village reste facilement accessible pour les personnes venant de l'étranger puisque un aéroport international se trouve à environ une heure et demie en voiture.

Aprakrita dasa: Ta grand mère n'habite plus sa maison?

Alberto: Non, ma grand-mère n'y habite plus depuis plus de dix ans. Elle a quitté le village comme la plupart des autres habitants, en raison de la solitude qui commençait à y régner. Etant assez âgée, elle ne pouvait plus prendre soin d'elle-même toute seule.

Aprakrita dasa: Comment vois tu le début de ce projet?

Alberto: Avant tout, il est essentiel que je puisse acquérir la maison de ma grand-mère et les terrains qui l'accompagnent. En effet il sont très nombreux et nécessitent à eux seuls une bonne quinzaine de personnes pour s'en occuper. Une fois cette étape accomplie, le projet peut démarrer. Au début, quelques familles de dévots pourraient venir s'installer dans le village (il y a en ce moment un bon nombre de maisons inhabitées que l'on peut acheter pour à peine dix mille dollars) pour commencer à cultiver quelques terrains et asseoir les bases du développement futur.

Aprakrita dasa: Quelle est ta vision à long terme?

Alberto: A long terme, les possibilités sont énormes. Une trentaine de familles, voire plus, pourront s'y installer pour y vivre paisiblement de l'agriculture. Il sera possible d'y créer une grande maison d'hôtes pour accueillir toutes les personnes qui souhaitent se familiariser avec la conscience de Krishna. Des séminaires et des périodes de retraite pourront être organisés pour ceux et celles qui souhaitent approfondir la voie du bhakti-yoga. La création d'un centre de thérapie ayurvédique pourra également voir le jour, autant pour s'y faire soigner que pour y suivre des cours de formation.

Quand le projet sera installé sur des bases solides, il sera envisageable de créer une école pour les enfants du village. En effet, le bâtiment de l'ancienne école existe encore aujourd'hui et il serait possible de lui redonner vie pour ce même usage.

Quand le projet sera bien développé, il sera même possible d'y voir des ermites ou des renonçants qui pourront se retirer dans les forêts environnantes, s'ils le souhaitent, puisque le village est entouré de bois et de forêts sur plusieurs kilomètres à la ronde.

Et si, avec le temps, la viabilité du projet s'avère encore meilleure que prévu, il existe d'autres petits villages à proximité qui sont aujourd'hui abandonnés et qui possèdent également un grand potentiel de développement.

Aprakrita dasa: Y a t-il une église dans ce village qui pourrait servir de temple?

Alberto: Il existe effectivement une très belle chapelle qui peut accueillir environ 60 personnes. Cependant, elle appartient à la paroisse de la région et l'église catholique ne se défait pas facilement des constructions religieuses qui lui appartiennent. Mais c'est loin de constituer un problème puisqu'il existe d'autres constructions dans le village qui, après une rénovation sommaire, pourraient faire office de temple d'une capacité bien plus importante que celle de la chapelle.

Aprakrita dasa: Quel sera l'aspect économique de ce village?

Alberto: Pour assurer la viabilité et la survie économique du village, on dispose d'un grand nombre de possibilités, entre autres:

1. La production et la vente de lait et de produits dérivés.
2. La production et la vente de produits de la terre (légumineuses, légumes, herbes aromatiques, fruits, etc.)
3. La production et la vente de miel, de châtaignes, de noix et de produits dérivés.
4. La production et la vente de tisanes ayurvédiques.
5. La production et la vente d'huiles essentielles.
6. L'artisanat (en fonction des aptitudes des habitants).
7. Les revenus tirés du centre de retraites et de séminaires.
8. Les revenus tirés du centre de thérapie ayurvédique.
9. Les revenus de dons

Tous ces points feraient, bien entendu, l'objet de quelques mises au point en fonction des aptitudes propres à chacun des habitants du village.

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