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Mercredi le 25 juin, 2008.
"Home sweet home".

Hare Krishna cher(e) abonné(e)s à la Nouvelle du Jour.

Beaucoup de choses se sont passées depuis le dernier message que je vous ai envoyé. En effet, à cause des pentes trop longues, de la pluie abondante, de la fatigue accumulée dans le corps et du peu de prédication, j'ai décidé de revenir chez moi.

Lorsque je suis arrivé à Ste-Agathe, c'est à dire après avoir roulé pendant près de 150 kilomètres, la fatigue m'a envahi. Après avoir planté, avec l'aide d'Alain, la tente dans un camping une grosse orage a éclaté. Ceci m'a vraiment affecté et en plus il était annoncé à la météo qu'il allait encore avoir de la pluie pour les trois prochains jours. Je me demandais si je devais continuer ou pas. Je me suis dit que la nuit me portera conseil et j'ai donc décidé de reporter au lendemain ma décision.

Pendant la nuit froide dans la tente, je pesais le pour ou le contre. Quelques possibilités s'offraient à moi. Soit que j'envois la remorque que je traînais derrière la bicyclette avec ses lourds bagages, par autobus jusqu'au prochain terrain de camping, soit que je laisse ces même bagages chez Alain et que je couche dans des auberges à prix modique ou bien que je retourne chez moi. J'ai donc opté pour cette dernière alternative. Au matin, je suis retourné chez mon ami Alain à qui j'ai fait part de ma décision.

Me voilà donc sur la piste cyclable pour le retour. Bien sûr les pentes sont en descendant ce qui rend le trajet plus facile. Il y a cependant toujours la menace de pluie qui est bien présente sous de gros nuages noirs. Je parviens malgré la pluie qui a décidé de tomber, à l'étape suivante c'est à dire dans la ville de St-Jérome. Je trouve difficilement le camping de la place. Il est près de 16 heures et je suis presque prêt à aller me coucher sous la tente, mais je résiste à la fatigue. La nuit est encore froide, mais heureusement il ne pleut pas. Je récite mes tours de japa enroulé de couvertures pour ne pas trop avoir froid.

Au matin, après avoir mangé un peu, je repars direction de la piste cyclable. Après quelques heures de route je revois un endroit où je m'étais reposé pendant quelques minutes lorsque j'allais dans l'autre sens. Je décide de faire un autre arrêt à cet endroit. Un souvenir me revient par le fait même à l'esprit. En effet, lorsque je suis arrêté pour la première fois à cette halte, pour me reposer un peu, j'ai déposé mon sac à dos sur un des bancs afin de faire quelques exercices pour enlever un peu de fatigue. Au bout de quelques minutes, je décide de repartir. Tout se déroule bien, mais je sens tout de même un changement agréable. Après avoir roulé un kilomètre ou kilomètre et demi, je me rends compte que j'ai oublié mon sac à dos qui contient un appareil photo, aussi un autre de vidéo et quelques autres objets importants sur le banc. Je me dépêche de faire demi-tour, pour retrouver ce sac à dos. Je roule à grande vitesse, souhaitant que personne ne l'ait emporté avec lui. Arrivé sur place, quel soulagement de le revoir à la même place où je l'avais laissé. Ouf!!!!!

Il m'est souvent arrivé de me perdre lors de ce trajet, ce qui rend la situation encore plus pénible, mais je ne savais pas ce qui se préparait encore. J'arrive donc à une intersection où je peux touner à droite ou à gauche, mais aucune information pour me dire la direction que je dois prendre. Je fais un petit bout vers la gauche, pour revenir sur mes pas après quelques minutes. Je me dis que je ne dois pas prendre de chance, car il est très pénible de se perdre et ceci demande des efforts supplémentaires. Je roule donc vers le chemin qui me semble plus approprié, mais sans être certain que c'est le bon. Je roule, je roule, je roule et je roule pour finalement me rendre compte que je suis encore une fois complètement perdu. Je n'ai pas de choix, je dois avancer. Il n'y a personne dehors à qui je pourrais m'informer, car la température est moche. Malgré tout j'aperçois une dame au loin qui fait quelques travaux sur son terrain. Je m'approche d'elle et en se retournant je me rends compte qu'elle est chinoise ou quelque chose du genre. Je lui demande donc, si elle sait dans quelle direction je dois aller. Comme je me doutais elle me comprend à peine et la même chose pour moi, lorsqu'elle parle. Elle me montre tout de même la direction avec son bras.

Je prends donc cette direction, espérant rencontrer une autre personne qui me donnera de bons renseignements. Je continue ma route et après m'être informé, je suis qu'à quelques kilomètres de la bonne piste cyclable. Je la vois finalement et c'est avec grande joie que je retourne sur celle-ci. Je me demande par contre, si je me dirige vers le nord ou le sud. Je ne veux vraiment pas me tromper et je demande à une dame qui semble travailler tout près où est le sud. Après un peu d'hésitation, elle me dit que je suis dans la bonne direction, mais un doute tout de même traverse mon esprit. Par précaution, je demande à un homme qui me dit aussi la même chose. Rassuré, je recommence à rouler. Après quelques kilomètres dans cette direction quelle fut ma surprise de revoir l'endroit où j'avais oublié mon sac à dos en montant vers la direction inverse. Je me rends donc compte que je vais dans le mauvais sens. Je suis découragé, mais il faut que je continue.

Après quelques kilomètres, je me retrouve à la même intersection là il n'y pas d'indication. Cette fois, je tourne vers la gauche, je roule quelques centaines de mètres, mais je ne suis certain de rien. Je ne sais plus quoi faire. Je me dis que j'ai peut être manqué une indication, lorsque je roulais vers la droite. Je reprends donc ce trajet, mais je ne vois aucune indication. Je demande à une dame qui marche vers moi, si elle connaît le chemin pour me rendre à Bois-des-Filion, ville où demeure ma soeur et où je dois rester pour la nuit. Elle me dit que je dois aller vers la gauche, et qu'elle en est certaine. Je reviens donc encore une fois sur mes pas. Quelques kilomètres plus loin la route coupe encore une fois et je n'aperçois qu'un chemin de gravier. Je demande au seul homme que je vois de m'indiquer la bonne route. Il me dit de prendre ce chemin de gravier. Je n'ai d'autre choix que de l'écouter. Je prends donc ce chemin avec de gros doutes qui me traversent souvent l'esprit. Je roule et roule et je vois un homme au loin marchant sur la piste. Il me dit que c'est la bonne route. Ceci me rassure grandement, car je suis en pleine forêt. Finalement après de nombreux autres kilomètres j'arrive finalement chez ma soeur et c'est un repos bien mérité jusqu'au lendemain.

Je reprends donc la route le lendemain, pour finalement arriver chez moi, jeudi dernier à midi. "Home sweet home" comme le dit l'expression. En effet, nous ressentons tous un grand bienfait, lorsque nous retournons à notre demeure après l'avoir laissée pendant quelque temps. Il en sera aussi de même lorsque nous retournerons dans notre vraie demeure dans le monde spirituel. Tous ceux qui reçoivent la Nouvelle du Jour retourneront dans leur vraie demeure un jour. Pour certains ce sera très rapide et pour d'autres le chemin sera plus long. Bien entendu, ceci dépend des efforts que nous voudrons bien fournir. Plus nous serons sérieux et moins de fois nous aurons à mourir et renaître. Il ne faut pas traîner dans ce monde de morts et renaissances. Personne n'aime mourir et personne n'aime habiter le corps de leur nouvelle mère pendant de longs mois dans cet espace restreint. Qui aime aussi être malade et vieillir? Personne ne veut de ceci. La Conscience de Krishna nous donne la façon d'arrêter ces choses que nous ne désirons pas, c'est à dire la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Il faut retourner dans notre vraie demeure où ces choses n'existent pas. "Home sweet home" comme l'expression le dit. Le processus est très simple. Il suffit de réciter le maha-mantra: Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare

harer nama harer nama
harer namaiva kevalam
kalau nasty eva nasty eva
nasty eva gatir anyatha

"Chantez le Saint Nom, chantez le Saint Nom, chantez le Saint Nom du Seigneur, car en cet âge de Kali il n'existe pas d'autre moyen, pas d'autre moyen, pas d'autre moyen pour s'élever spirituellement."
(Brhan-naradiya Purana 38.126 - cité : C.C. Adi 7.76)

L'idée de recommencer cette aventure ne m'a pas quitté. J'ai tout de même acquis un peu d'expérience et la prochaine fois, ce sera différent. Quelques idées mijotent actuellement à ce propos. En ce moment, je travaille sur un autre projet de moindre envergure, mais qui sera probablement plus efficace au niveau de la prédication. Je vous ferai savoir très prochainement.

Je veux aussi en profiter pour remercier tous ceux qui ont bien voulu m'accepter dans leur demeure et tous ceux qui de proche ou de loin ont participé à ce projet.

Je vous présente en vidéo les images que j'ai prises au long du parcours.
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Votre serviteur,
Aprakrita dasa.

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