Une "Nouvelle" est présentée ici chaque jour. Vous pouvez la recevoir quotidiennement dans votre courriel en cliquant ici. Mercredi le 14 février, 2007.
Cupidon.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'aujourd'hui est le jour de la St-Valentin. Ce personnage connu sous le nom de Cupidon lance ses flèches pour rendre les gens envoutés. En fait, ceci augmente en eux la conscupiscence ou le désir de jouir du corps de l'autre. Les Écritures le nomment: Kamadeva ou Cupidon, le deva de l'amour. Il y a une grande différence entre cette concupiscence de ce monde et l'échange d'amour qui existe entre Krishna et les gopis.
Voici ce que j'ai trouvé à propos de Cupidon dans quelques livres de Srila Prabhupada.
Le fait que Brahma ait été captivé par les charmes de sa fille, et que Siva ait également été captivé par le Seigneur dans Sa Forme de Mohini, nous montre bien que même les plus grands devas, et à plus forte raison le commun des mortels, sont attirés par la beauté de la femme. C'est pourquoi les Ecritures prescrivent à tous de ne pas prendre trop de liberté en ce qui concerne sa propre fille, sa soeur ou sa mère, car les sens sont si puissants qu'ils ne tiennent plus compte de ces liens de parenté lorsque l'homme se prend de passion. La meilleure chose à faire sera donc de pratiquer la maîtrise des sens en adoptant le bhakti-yoga, ou le service de Madana-mohana. Il s'agit là d'un autre Nom de Krsna, signifiant qu'il peut vaincre Cupidon, c'est-à-dire la concupiscence. Ce n'est qu'en s'absorbant dans le service de Madana-mohana que l'on pourra repousser les assauts de Madana, de Cupidon. Autrement, tous nos efforts en vue de maîtriser les sens se traduiront par un échec. Krishna est appelé Madana-mohana. Madana signifie " Cupidon ". Cupidon charme tous les êtres; or, Krishna est appelé Madana-mohana, car telle est Sa beauté qu'Il charme même Cupidon. Néanmoins, Krishna est Lui-même fasciné par Srimatî Râdhârânî. D'où le nom de Madana-mohana-mohinî - " Celle qui fascine Celui qui charme Cupidon " - qu'on donne à Râdhârânî. Krishna fascine Cupidon, mais Râdhârânî soumet même Krishna à Son enchantement.
Les amours de Krishna et des gopis à Vrindavane sont également de nature spirituelle. Même s'ils ressemblent aux liaisons amoureuses de l'univers matériel, un abîme les sépare. Dans le monde matériel, la concupiscence peut être temporairement éveillée, mais elle se dissipe dès qu'on l'assouvit. Or, dans le monde spirituel, l'amour qu'échangent Krishna et les gopis grandit sans cesse. Voilà ce qui distingue l'amour spirituel de la concupiscence matérielle. La concupiscence, ce prétendu amour issu du corps, s'avère aussi éphémère que le corps lui-même, alors que l'amour qui règne dans le monde spirituel se situe au plan transcendantal, soit celui de l'âme éternelle. Aussi cet amour est-il lui-même éternel, d'où le fait qu'on qualifie Krishna de " Cupidon à l'éternelle fraîcheur ". (Enseignement du Seigneur Chaitanya Chap. 31) Or, Krishna, le Cupidon à l'éternelle fraîcheur, est l'objet de cet amour, si bien qu'en prononçant le mantra klim, on adore Krishna. La Gopala-tapani Upanishad ajoute que lorsqu'on qualifie Krishna de Cupidon, il ne s'agit pas de Le confondre avec le Cupidon de l'univers matériel. Nous l'avons déjà expliqué, Vrindavan est le séjour spirituel de Krishna, et le nom de Cupidon attribué à Krishna est aussi spirituel et absolu. Il ne faut donc pas mettre Krishna et le Cupidon matériel sur un pied d'égalité, car ce dernier incarne l'attrait de la chair et du corps externe, tandis que le Cupidon spirituel incarne l'attrait qu'exerce l'Âme Suprême sur l'âme distincte. À vrai dire, concupiscence et sexualité font également partie de la vie spirituelle. Néanmoins, lorsque l'âme s'incarne dans les éléments matériels, l'impulsion sexuelle s'exprime à travers le corps matériel, et n'en est plus qu'un reflet dénaturé. Lorsqu'on devient vraiment versé dans la science de la conscience de Krishna, on peut comprendre que l'attrait matériel pour la chair est odieux alors que la sexualité spirituelle est tout ce qu'il y a de désirable. Des milliers et des milliers de Laksmis, ou déesses de la fortune, y servent Govinda, le Seigneur originel, cause de toutes les causes; rien, dans tous les mondes, n'égale en beauté la Forme absolue et infiniment fascinante de ce merveilleux joueur de flûte (venum kvanantam). Voyez Ses yeux pareils aux pétales du lotus, Son teint couleur de nuage, Ses habits couleur safran, la guirlande qui pend à Son cou et la plume de paon qui orne Ses cheveux: Sa beauté est plus grande encore que celles, réunies, de milliers de kandarpas (Cupidons). (Bhagavad-Gita 18.21) Puis le mâle et la femelle s'unissent, et l'enchaînement de l'être à la matière se fait dès lors plus étroit; les deux coeurs s'enlisent dans les rapports de la chair, et voient croître toujours plus leur attachement pour ce qui en découle: la douceur du foyer, la patrie, la progéniture, les amis, la communauté sociale, le désir d'accroître leurs richesses par tous les moyens... Ces objets illusoires emplissent peu à peu leur champ d'action, et le limitent à eux seuls, suscitant dans l'être une passion trompeuse, mais infatigable, pour l'existence matérielle, éphémère et emplie de souffrances. Tel est l'échec. C'est pourquoi les Ecritures recommandent particulièrement à ceux qui empruntent la voie du salut, du retour à Dieu, en leur demeure originelle, de s'affranchir de tous ces objets d'attachement matériel. Et ce n'est possible que dans la seule compagnie des dévots du Seigneur, les mahatmas. Car, celui qu'atteignent les flèches de Cupidon ne peut plus résister au désir, même si l'objet en est dépourvu de grâces, comme on le voit dans les peuples les plus primitifs. Si Cupidon étend sa puissance même aux êtres disgracieux, qu'en sera-t-il dans les sommets du charme et de la beauté? Siva, qu'on tient en ce monde pour l'être qui sait le mieux résister aux impulsions des sens, fut lui-même atteint par la flèche de Cupidon; devant la beauté de Mohini, une manifestation du Seigneur, le grand ascète perdit la tête, et dut se reconnaître vaincu. Plus encore: Cupidon en personne fut pris aux manières graves et envoûtantes des déesses de la fortune, et vaincu à son tour, laissa tomber arc et flèches. Telle était la beauté, la puissance de fascination féminine des reines de Sri Krsna. Et pourtant, elles ne pouvaient troubler les Sens spirituels du Seigneur. C'est qu'Il est l'atmarama infiniment parfait, totalement satisfait en Lui-même, sans qu'Il ait à requérir l'aide de personne. Si les reines ne pouvaient donner au Seigneur le plaisir par le jeu de leurs charmes, elles Le comblaient pourtant, par leur dévotion et leur affection sincère. Oui, c'est par là seulement, par leur service d'amour, sans mélange, purement spirituel, qu'elles purent satisfaire le Seigneur; lequel, en échange de leurs sentiments spontanés, Se sentait heureux d'agir envers elles comme leur époux. S'Il Se comportait en époux affectueux, c'était pour répondre à leur service sans mélange, source pour Lui d'une grande satisfaction. Sinon, quel besoin aurait-Il eu d'épouser tant de femmes? Le Seigneur est déjà l'époux de chaque être; et Il répond aux sentiments de ceux qui L'acceptent comme tel, comme un époux affectueux. Jamais les gestes d'affection du Seigneur, purs et sans mélange, ne doivent être comparés aux manifestations de la concupiscence matérielle; ils sont tout entiers spirituels et absolus, comme d'ailleurs les graves manières des reines, fidèle démonstration de leur nature féminine, car leurs sentiments étaient l'expression d'une extase immatérielle. Le verset précédent a souligné que le Seigneur semblait agir comme un époux ordinaire, mais à la vérité, entre Ses épouses et Lui, les rapports étaient tout spirituels, purs et totalement affranchis de l'influence des trois gunas. Compilé par Aprakrita dasa © Copyright. Tous droits réservés.
Recevez la nouvelle quotidiennement dans votre courriel. ARCHIVES Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |