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Jeudi le 3 février, 2010.
La vie d'Ajamila.

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VERSET 11

sri-badarayanir uvaca
karmana karma-nirharo
na hy atyantika isyate
avidvad-adhikaritvat
prayascittam vimarsanam

TRADUCTION

Sukadeva Gosvami, le fils de Vedavyasa, répondit:
O roi, puisque les actions destinées à neutraliser les péchés sont également de nature intéressée, elles ne peuvent délivrer leur auteur de sa tendance à vouloir jouir du fruit de ses actes. Aussi, ceux qui se soumettent aux règles de l'expiation se montrent dépourvus de toute intelligence; pour tout dire, ils sont plongés dans l'ignorance. A moins d'être libéré de ces ténèbres, tout effort destiné à neutraliser une action au moyen d'une autre restera vain, car on ne peut extirper ses désirs de la sorte. Par suite, même un homme apparemment vertueux aura sans aucun doute tendance à commettre des actes impies. C'est pourquoi la véritable expiation réside dans l'illumination que confère le parfait savoir, le Vedanta, par lequel on peut comprendre la Vérité Suprême et Absolue.

TENEUR ET PORTEE

Sukadeva Gosvami, le guru, a mis à l'épreuve Pariksit Maharaja, et il est manifeste que le roi a réussi la première partie de l'examen en rejetant la voie de l'expiation, car elle relève de l'action intéressée. Maintenant, Sukadeva Gosvami suggère de recourir à la connaissance spéculative; s'élevant du niveau du karma-kanda à celui du jnana-kanda, il déclare que la véritable expiation réside dans la connaissance parfaite (prayascittam vimarsanam). Le mot vimarsana indique le développement du savoir spéculatif. Dans la Bhagavad-gita (VII.15), Krsna compare les karmis, qui sont dénués de savoir, à des ânes.

na mam duskrtino mudhah
prapadyante naradhamah
mayayapahrta-jnana
asuram bhavam asritah

"Les sots, les derniers des hommes, ceux dont le savoir est dérobé par l'illusion, les démoniaques, —ces mécréants ne s'abandonnent pas à Moi." Ainsi, les karmis se livrant à des actes pécheurs et ignorant le véritable but de l'existence sont qualifiés de mudhas, c'est-à-dire d'ânes. Cependant, Krsna traite également du vimarsana dans la Bhagavad-gita (XV.15): vedais ca sarvair aham eva vedyah —l'étude des Vedas vise à la compréhension de Dieu, la Personne Suprême. Celui qui étudie le Vedanta mais n'y gagne que de progresser un peu dans la connaissance spéculative, sans pour autant atteindre à la connaissance du Seigneur Suprême, demeure toujours un mudha. Comme l'enseigne la Bhagavad-gita (VII.19), c'est lorsqu'on en vient à connaître Krsna et à s'abandonner à Lui que l'on accède au savoir véritable (bahunam janmanam ante jnanavan mam prapadyate). Quiconque désire devenir érudit et s'affranchir de toute souillure matérielle doit donc chercher à comprendre qui est Krsna, car c'est ainsi qu'on se libère aussitôt de l'enchaînement aux actes matériels, vertueux ou impies.

À continuer la semaine prochaine.
Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 6.1)

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