Questions fréquement posées:

Sur le mouvement pour la conscience de Krishna

Q: Comment recrutez-vous les gens dans votre mouvement ?
Q: Acceptez-vous n'importe qui dans votre mouvement ?
Q: D'où vient l'argent de votre mouvement ?
Q: Pourquoi critiquez-vous la technologie tout en l'utilisant ?
Q: Comment la société en général a-t-elle réagi à l'apparition du mouvement Hare Krishna? Y-at-il eu des actes de violence et de haine, ou bien de la gentillesse et une acceptation, ou bien les deux ?

La philosophie Vaishnavas

Q: Croyez-vous à la fin du monde ?
Q: Que dit votre philosophie à propos du mental ?
Q: Pourquoi sommes-nous dans ce monde matériel ?
Q: Pourquoi arrive-t-il des choses terribles à des gens bien ?



Le maître spirituel et la succession disciplique

Q: Est-ce-que je pourrais devenir un maître spirituel ? Combien de temps cela me prendrait-il avant d'en devenir un ?
Q: Pourquoi vous agenouillez-vous devant la statue de votre maître spirituel ?
Q: Est-ce que le gourou choisit un époux(se) pour sa (son) disciple ?



Le chant du Saint Nom du Seigneur et le maha-mantra


Q: Est-ce que chanter constamment n'est pas une forme d'auto-hypnose?
Q: N'y-t-il pas quelque chose de plus utile à faire pour la société que de chanter toute la journée ?


--------------------------------------------------------------------------------

 

 

 

 

 

 

 


Q:
Comment la société en général a-t-elle réagi à l'apparition du mouvement Hare Krishna ? Y-a-t-il eu des actes de violence et de haine, ou bien de la gentillesse et une acceptation, ou bien les deux ?

R: Le mouvement Hare Krishna débuta en Amérique en 1966 sous la conduite de Sri Srimad A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada. C'était une période unique dans l'histoire de l'Amérique moderne et le mouvement fut accueilli à bras ouverts par des milliers et des milliers de hippies, chercheurs, radicaux, intellectuels, et autres membres de la contre-culture de cette époque. Ce phénomène se répéta d'une manière plus ou moins similaire dans la plupart des pays occidentaux

Fait significatif de l'authenticité culturelle de ce mouvement, il fut également très bien accueilli dans les milieux universitaires, notamment par les sanskritistes (le sanskrit est la langue millénaire de l'Inde dans laquelle sont rédigés tous les textes védiques), les spécialistes en sciences orientales, en religions comparées, etc. Des centaines d'appréciations écrites sont là pour en témoigner. En Inde, également, de nombreux universitaires ont rendu hommage à la grande érudition de Srila Prabhupada, ainsi qu'à son intégrité intellectuelle et morale.

Lorsque le mouvement pris de l'ampleur, les premières réactions négatives apparurent.. Des parents, notamment, ne purent comprendre le choix de leurs enfants. Ainsi, les critiques et les accusations contre le mouvement Hare Krishna se multipliaires. Ils se produisit également des incidents isolés. Des accidents plus sérieux eurent lieu en Russie et en Arménie. Cependant, de tels actes de violence ont été l'exception plutôt que la règle.

Dans d'autres pays, fermés eux aussi aux valeurs de la spiritualité, mais désirant néanmoins faire valoir une image de libéralisme avancé, un type plus subtil d'oppression se manifesta à l'encontre du mouvement Hare Krishna sous la forme d'une manipulation des mass-media.

Bien loin de se sentir affligé par la violence de notre société, qui tue la nature, les animaux et les enfants dans le ventre de leur mères, toute une classe d'individus mercantiles y contribue au contraire activement. Pour ces personnes, notre mouvement représente une menace et doit être contrecarré par tous les moyens (manipulation des systèmes d'information).

D'une manière générale, c'est un fait sociologique classique que lorsque l'establishment - qu'il soit politique, économique, religieux, scientifique ou autre - se sent menacé dans son monopole par l'introduction d'idées ou de principes nouveaux, il réagit le plus souvent dans le sens d'un rejet systématique, sans, hélas, considérer honnêtement la valeur de ces nouvelles idées.

Par exemple, le dernier rapport de l'Assemblée Nationale contre les "sectes" est, de l'avis de nombreux observateurs, clairement anticonstitutionnel en ce qu'il porte atteinte aux Droits de l'Homme.

Il y est dit, entres autres, que notre mouvement tient un discours "antisocial". Quel est notre discours ? Nous affirmons, en accord avec les Vedas et toutes les Ecritures révélées, que tout, en ce monde, appartient à Dieu, et que chaque être humain doit être satisfait de ce que Dieu lui donne, sans faire preuve d'avidité ni chercher à s'approprier les biens d'autrui.

Nous constatons que les valeurs de notre société sont diamétralement opposées à ces valeurs spirituelles. Des technocrates à l'esprit malade, serviteurs soumis des grands trusts bancaires et industriels, exploitent le monde.

La course effrénée à la technologie moderne, qui a pour effet d'enrichir fabuleusement un petit nombre d'individus, est responsable de l'augmentation constante du chômage et de la destruction massive de notre environnement.

Si l'énumération de ces quelques vérités (la liste n'est pas exhaustive) revet un caractère antisocial...

Nous affirmons que les mass-media sont soigneusement conçus pour nous faire oublier les vrais problèmes de la vie, pour nous transformer en des machines à consommer, pour nous faire perdre toute intelligence discriminatrice. Si ce discours est un discours antisocial nous devrons alors faire contre mauvaise fortune bon coeur..

Le dictionnaire "Le Robert" donne la définition suivante du mot "démagogie" : "Politique par laquelle on flatte, on exploite les sentiments, les réactions des masses."

En fait, le message du mouvement Hare Krsna est exactement celui de la Bhagavad-gita ; nous sommes en mesure de défier n'importe quel érudit à ce sujet. La Bhagavad-gita est par excellence le livre spirituel de l'Inde.

En vérité, la Bhagavad-gita n'est pas un livre "antisocial", mais c'est certainement un livre anti-démagogique, car il nous ouvre les yeux, nous libère de l'illusion, interdisant ainsi notre exploitation par les démagogues et les technocrates sans morale.

Cela dit, nous acceptons le bien-fondé de certaines critiques. Le Mouvement pour la conscience de Krishna est un mouvement d'ampleur international. Beaucoup de personnes y ont participée, et y participe encore, dotée, pour certaines, d'une formation rudimentaire. Dans de telles circonstances, il n'est pas surprenant que certains éléments, non-contrôlés, se distinguent et que des erreurs soient commises.

Le mouvement Hare Krishna reconnaît humblement les erreurs commises par certains de ses membres. Quoiqu'il en soit, l'arbre ne doit pas cacher la forêt. Il est totalement inacceptable que des personnes malintentionnées, aux motifs inavoués, essaient inlassablement d'attirer l'attention du public sur ces quelques erreurs, et en inventent de nouvelles pour les besoins de leur cause.

De fait, l'oppression, directe ou plus ou moins masquée, que certains pouvoirs publics font peser sur notre mouvement supportent la comparaison avec les persécutions dont nous fûment victimes durant les beaux jours de la Russie communiste.


A l'opposé de cette attitude négative, de nombreux pays, tels l'Australie, les USA, la Suède, la Pologne, l'Angleterre, la Suisse, l'Italie, etc, ont largement accepté le mouvement Hare Krishna, a tel point qu'il n'est pas rare de voir côte à côte des officiels gouvernementaux (y compris des premiers ministres) et des dévots de Krishna, au cours de célébrations publiques organisées soit par notre mouvement, soit par les pouvoirs locaux, soit conjointement.

En Inde, c'est encore différent : Srila Prabhupada y est quasi-unanimement considéré comme un héros national ! Durant la seule année 1997 notre mouvement y a ouvert trois très grands temples (Delhi, Bangalore et Ahmedabad). En mai 1997, lors de l'ouverture par le mouvement Hare Krishna de son grand temple de Bangalore, dans l'Inde du Sud, le président de l'Inde, Mr Sharma, a assisté personnellement à toutes les cérémonies d'inaugurations. Il fit un long discours, reconnaissant avec gratitude la contribution énorme de notre mouvement au rétablissement de la culture millénaire de l'Inde.

Quoiqu'il en soit, que le spiritualiste rencontre succès ou difficultés dans l'accomplissement de sa mission, il est de son devoir de toujours rester humble et tolérant dans le service de Dieu, et de faire son maximum pour libérer l'humanité de la souffrance.


 

 

 

 

 

Q: Comment recrutez-vous les gens dans votre mouvement ?

R: Nos activités de prédication sont très variées. Certains dévots missionnaires distribuent des livres en porte à porte, dans la rue, dans les universités, etc. Nous organisons aussi des programmes publics avec exposés philosophiques, musique, chants, danse indienne et présentation des livres. Nous accordons une très grande importance à la lecture.

Les gens lisent donc nos livres et décident parfois de visiter un de nos centres. S'ils sont convaincus par la philosophie, ils peuvent commencer à développer leur conscience de Krishna, soit en décidant d'habiter dans un centre (en général seul les célibataires sont acceptés dans les centres), soit en pratiquant le bhakti yoga chez eux.

Nous avons également des communautés rurales qui peuvent accueillir des célibataires, et aussi des familles, dans la mesure où ces dernières ont une source de revenus : certains membres ont un emploi salarié dans la communauté, d'autres travaillent à l'extérieur, d'autres exercent une activité commerciale, etc.

Nous avons également des restaurants végétariens, toujours très appréciés. Certains clients découvrent ainsi la philosophie, lisent nos livres, assistent à des conférences, etc.


 

 

 

 

 


Q: Acceptez-vous n'importe qui dans votre mouvement ?

R: Nous acceptons toute personne majeure, quelle que soit sa race, sa religion, sa situation économique, etc.

Si quelqu'un désire vivre à l'intérieur d'un centre, ou d'un temple, nous lui demandons simplement d'assister au programme spirituel quotidien et de suivre strictement nos principes de vie (nourriture purement végétarienne, pas d'intoxication, pas de vie sexuelle illicite, et pas de jeux de hasards).

Autrement, tous le monde peut devenir membre de la congrégation et habiter à l'extérieur du temple, assister aux programmes quand il le désire et suivre les principes qu'il peut. Nous sommes tous différents. Nous progressons tous à notre propre rythme. Toutefois, la compagnie des spiritualistes est un facteur essentiel pour nous encourager dans notre propre vie spirituelle.

Certains membres peuvent aussi, si leurs responsabilités familiales et professionnelles leur laissent du temps libre et s'ils sont capables de suivrent strictement les principes régulateurs, transformer leur maison en un centre de prédication.

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 


Q: D'où vient l'argent de votre mouvement ?

R: Le Seigneur assure la subsistance de toutes les entités vivantes de l'univers. Sans aucun doute, Il assurera également celle de Ses dévots.

Notre argent vient surtout de notre restaurant végétarien, et du soutien financier régulier de nos membres.

 

 

 

 

 

 


Q: Votre mouvement n'est-il pas simplement une tentative d'échapper à la réalité ?

R: L'histoire nous montre clairement que la notion de "réalité" est relative. La perception de la réalité est façonnée par notre appartenance culturelle. Ce que nous considérons comme acceptable, ou non, réel ou illusoire, est un produit social.

Ces normes sont relatives et peuvent être soigneusement contrôlées et manipulées par des techniques de propagande

Pensez-vous sérieusement que vos parents et grands-parents, en priant, en assistant régulièrement aux offices religieux, essayaient simplement d'échapper à la réalité ? Pensez-vous sincèrement que les grands saints de la culture chrétienne étaient de petits caractères hallucinés ?

Connaissez-vous l'histoire du professeur Grenouille ? Une grenouille était née et avait passé toute sa vie au fond d'un puits. Elle avait acquis de hauts diplômes à l'Université des Grenouilles. Un jour, une autre grenouille, qui habitait au bord de l'océan, lui rendit visite et lui parla depuis la margelle de son puits :

"J'habite près d'une étendue d'eau beaucoup plus grande que ce puits." dit-elle. "Deux fois plus grande ? Cinq fois plus grande ?" essaya d'imaginer le docteur grenouille. "Non !", lui répondit le visiteur, "beaucoup plus que cela." Dr Grenouille se hasarda alors, craignant un peu de proférer des insanités non-scientifiques : "Dix fois plus grand ?". Mais la réponse fut encore : "Non, non, bien plus grand !!". Et le professeur grenouille de répondre : "c'est ridicule !".

Dr Grenouille avait passé sa vie au fond du puits et s'était forgé une image de l'univers en fonction des informations transmises par ses sens puis analysées par son intelligence, aidé, en cela, par l'héritage scientifique et culturel que lui avait transmis l'Université des Grenouilles. C'était sa conception de la réalité. Cependant il lui était impossible de concevoir ce que pouvait être un océan.

De la même manière, de nombreux "scientifiques" rejettent à priori toute information non directement vérifiable au moyen de leurs sens, de leur mental et de leur intellect. Ils sont exactement dans la position de la grenouille au fond du puits.

Confronté à pareil problème, deux attitudes sont possibles.

Soit nous choisissons d'ignorer toute information extraordinaire, dépassant le champ de notre expérience. Nous courrons alors le risque d'être la victime d'une conception étriquée de la réalité. Soit nous acceptons ces informations. Nous pourrons alors, si elles sont exactes, accéder à un niveau supérieur de conscience.

Et si ces informations sont fausses ? Alors, il n'y a pas à s'inquiéter. Si je vous dis que le soleil se lève une fois par mois, vous réaliserez très rapidement mon erreur. Par contre, si je vous dis que la pleine lune cache les étoiles, vous pourrez, par l'expérience, réaliser la vérité de cette affirmation. Avec le temps la vérité se réalise.

Nous sommes toujours obligés de faire confiance. Si un scientifique vous dit que l'univers est vieux de 17 milliards d'années ( 8 milliards, aux dernières nouvelles), vous êtes bien obligé de le croire. Si votre mère vous annonce : "mon enfant, voilà ton père", encore une fois vous n'avez pas d'autre choix que d'accepter sa parole. La vraie question est alors : qui devons nous croire?

Selon les Vedas, il existe deux méthodes diamétralement opposées pour acquérir toute connaissance, aussi bien matérielle que spirituelle. La première, fondée sur pratyaksa (perception sensorielle directe) et anumana (spéculation mentale et intellectuelle) est rejetée par les Vedas, du fait de la nature fondamentalement imparfaite et limitée de la perception sensorielle directe et de l'intelligence humaine.

La seconde, fondée sur la sruti (ou sabda), consiste à recevoir la connaissance d'une source autorisée. En d'autres termes, les diverses lois de la nature (spirituelles ou matérielles) existaient avant que nos savants modernes s'y intéressent, et le processus de la sruti consiste simplement à recevoir la connaissance de Celui qui a créé ces lois. Cette connaissance donnée par Dieu se trouve dans les Ecritures Révélées.

Voici une autre analogie : si un homme ignore qui est son père, il n'a aucune possibilité de découvrir la vérité par ses propres efforts. Par exemple, il lui sera impossible d'analyser le code génétique des deux milliards d'hommes de cette planète ! Nous avons donc affaire ici à un problème qui ne peut être résolu à l'aide de la perception sensorielle directe ou de l'analyse intellectuelle.

Il existe cependant un moyen, et un seul : cet homme peut demander à sa mère. Il n'a pas d'autre choix que de lui faire confiance et d'accepter sa réponse. A l'argument : "Oui, mais après, il peut vérifier, s'il le veut, le code génétique de son soi-disant père", les Vedas répondent : "De même, si vous accepter de suivre le processus védique de purification de la conscience et des sens - ou yoga - vous pourrez bientôt vérifier par vous-même l'exactitude de la science védique".


Les Vedas sont considérés comme l'une des sept mères de l'être humain, en l'occurrence la mère de tout savoir, et la méthode védique de la sruti (ou sabda) consiste simplement a accepter ce savoir tel qu'il est donné par Dieu.

Une dernière analogie : connaissez-vous l'histoire du fou qui cherchait ses clés la nuit, sous un lampadaire ? Un monsieur s'approche : "Que cherchez-vous ?" - "J'ai perdu mes clés." - "Etes-vous sûr de les avoirs perdues ici ?" - "Non, mais ici on y voit plus clair".

C'est exactement la position de nombreux scientifiques "modernes" : ils limitent volontairement le champ de leur connaissance au domaine que leurs sens, mentals et intellects peuvent percevoir et analyser, s'interdisant ainsi délibérément l'accès à toute connaissance transcendantale, c'est à dire relative à l'âme, à Dieu, et au monde spirituel.

En fait, les matérialistes, du fait qu'ils n'ont pas accès à la source transcendantale de tout savoir, ont une connaissance imparfaite, même au niveau matériel : combien de thèses "scientifiques" ont été glorifiées en leur temps, ainsi que leurs auteurs, pour être considérées comme fausses, caduques, ou imparfaites, seulement quelques années plus tard ? Des centaines ? Des milliers ? Quel genre de réalité est-ce là ?

Ne pas réaliser que les sens et l'intelligence humaine sont limités, et accepter leur produit comme La réalité est un apriorisme irrationnel, non-scientifique, rejeté dès le départ par les Vedas. Le processus dit "scientifique moderne" est essentiellement empirique. Nous tentons d'adapter des modèles mathématiques, préparés dans la cuisine des "savants", à des observations physiques obtenues à l'aide de sens très imparfaits.

Ce progrès par tâtonnement successifs ne mérite pas le nom de science, et peut être facilement comparé à la progression d'un aveugle dans une pièce encombrée. Après mains essais et tâtonnements successifs celui-ci peut arriver à concevoir un schéma qui lui permettra, plus ou moins, de se déplacer dans la pièce sans trop d'encombres. Mais de là à dire qu'il a une idée exacte de la réalité...

La meilleure méthode pour notre aveugle, sera de demander à un voyant de la lui décrire : c'est le principe de la méthode d'acquisition de la connaissance dite déductive, par opposé à la première méthode, dite inductive. Tel est le processus védique : le voyant suprême est également le Créateur de cet univers, et Il donne la connaissance parfaite dans les écritures révélées, particulièrement les Vedas. Le rejet a priori de l'existence de Dieu et d'une réalité transcendantale relève du fanatisme

Enfin, quels sont donc les principes de base de la connaissance védique ? La Bhagavad-gita nous explique que le b-a ba de la connaissance spirituelle est de comprendre la différence entre l'âme et le corps. Le corps a un début et une fin, est constitué de matière, et n'a aucun pouvoir d'action par lui-même. L'âme n'a ni début ni fin, n'est pas constituée d'éléments matériels, et est le principe actif dans le corps.

Une bonne analogie est celle d'une automobile et de son conducteur : l'automobile n'a aucun pouvoir d'action par elle-même, mais se déplace sous la direction du principe vivant, le conducteur. De même, le corps est simplement un véhicule, et le conducteur de ce véhicule est l'âme.

Il existe donc fondamentalement deux niveaux de réalité : le niveau matériel, celui du corps et de ses perceptions sensorielles et le niveau transcendantal, ou spirituel, celui de l'âme individuelle et de Dieu. Une personne vivant uniquement sur la plate-forme matérielle s'occupe uniquement des besoins de son corps, de son mental et de son intellect, négligeant complètement les besoins de l'âme. Elle engendre ainsi sa propre souffrance.

La réalité spirituelle telle que décrite par l'ancienne littérature védique est donc au-delà du temps, de l'espace et des circonstances, car elle est directement reliée à la Vérité Absolue. La Vérité Absolue est toujours la vérité, en tous temps et en toutes circonstances, et est par conséquent La seule réalité. Elle était réalité il y a des millions d'années, est réalité aujourd'hui et sera encore réalité dans des millions d'années.

Les Ecritures Révélées, qui sont la parole de Dieu, déclarent que la seule réalité est la relation d'amour éternelle qui nous unit au Seigneur. Tout le reste n'est que chimères, fantômes dans la nuit.

 

 

 

 

 

 



Q: Pourquoi votre mouvement critique-t-il la technologie tout en l'utilisant ?

R: Nous ne critiquons ni ne condamnons la technologie. Nous critiquons seulement l'usage non-discriminatif qui en est fait, ainsi que l' importance excessive qui lui est donnée. La science, la technologie, doivent-être considérer comme un moyen, non comme une fin en soi.

La science et la technologie sont correctement utilisées lorsqu'elles sont engagées au service du Seigneur Suprême, Krishna. Tout ce qui existe a été créé par Dieu et Lui appartient. Par conséquent tout devrait être utilisé pour Son plaisir. Dès que le Seigneur est satisfait de leurs activités, les hommes deviennent paisibles et heureux. Tel est le secret du bonheur. Que des individus avides tentent d'utiliser le monde pour leur propre plaisir, et le chaos, la discorde, la souffrance, font leur apparition. Telle est l'essence de la philosophie du mouvement Hare Krishna.

 

 

 

 

 

 

 

 


Q: Croyez-vous en la fin du monde ?

R: Le monde n'a pas de fin. Les Ecritures Védiques nous expliquent que le monde matériel est éternel. La planète Terre est détruite périodiquement selon un cycle de huit milliards six-cents quarante millions d'années. Il n'y a donc pas de quoi s'inquiéter! Ensuite elle est recréée telle qu'elle était auparavant, dans un cycle sans fin de créations et de destructions. Il y a d'autres formes de destructions dues aux inondations, tremblements de terre, volcans, etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Q: Que dit votre philosophie à propos du mental ?

R: Le mental est un sujet vaste. Il occupe une place importante dans la philosophie védique. Son étude déborde très largement le cadre de cet échange. Je vous recommande d'étudier attentivement la Bhagavad-gita telle qu'elle est.
Je peux toutefois vous donner la réponse générale suivante. Chaque être vivant est une partie intégrante du Seigneur Suprême. De même que la fonction naturelle de l'estomac, par exemple, est de contribuer au bon fonctionnement du corps entier, la situation de l'être vivant (sa position constitutionnelle) est de servir Dieu, le Tout suprême. L'activité normale, libérée, de l'être vivant, est d'utiliser tout ce qu'il possède - son corps, ses paroles, ses sens, son mental, son intelligence, etc, - au service du Seigneur, 24 heures par jour, sans motivation personnelle égoïste. C'est seulement alors que notre mental trouvera la paix et la satisfaction qu'il a toujours cherché.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Q: Pourquoi sommes-nous dans ce monde matériel ?

R: C'est une question très générale. La réponse pourrait occuper un livre entier. Vous demandez pourquoi vous êtes ici. Vous devriez d'abord vous demander qui vous êtes. Selon les écritures védiques (et bien d'autres), nous sommes des âmes spirituelles, éternelles et nous sommes ici pour progresser spirituellement.
Notre relation avec les autres n'a de sens que si nous comprenons qui nous sommes réellement. Autrement, nos relations demeureront superficielles, matérielles et vaines. Selon les écritures, nous sommes dans ce monde pour assouvir notre désir d'autonomie, notre désir de puissance. Le jour ou nous réaliserons notre nature éternelle de serviteur de Dieu, ce jour là nous retournerons auprès de Lui. Nous quitterons ce monde pour ne plus jamais y revenir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Q: Pourquoi arrive-t-il des choses terribles à des gens bien ?

R: Ce n'est pas Krishna qui organise directement le monde matériel. C'est l'énergie matérielle elle-même qui gère, au travers les trois modes de la nature, toutes les affaires du monde, en accord avec la loi du karma. Nos actions engendrent des conséquences, proches ou lointaines. Parfois, Krishna abroge la loi du karma. Mais il ne le fait généralement que pour Ses dévots intimes. D'une manière générale, donc, nous sommes responsables de nos actes et devons en subir les réactions correspondantes. Les lois du karma ne sont pas sujettes à l'erreur ou à la défaillance. Nous méritons nos souffrances.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Q: Est-ce-que je pourrais devenir un maître spirituel ? Combien de temps cela me prendra t-il ?

R: L'idée n'est pas de devenir le maître, mais le serviteur de Krishna. En suivant strictement et sincèrement le processus du développement de la conscience de Krishna, vous retrouverez graduellement votre conscience naturelle de serviteur éternel du Seigneur Suprême. Alors, seulement, pourrez-vous aider les autres en leur apportant ce que vous avez réalisé. Voilà ce que signifie être un maître spirituel : devenir le serviteur de tous les êtres vivants, les considérer tous comme nos maîtres, et les servir en leur donnant la connaissance de Krishna.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Q: Pourquoi vous agenouillez-vous devant une statue de votre guru ?

R: Pourquoi les Chrétiens s'agenouillent-ils depuis des siècles devant des statues de Jésus-Christ et des saints ? Pourquoi les Catholiques s'agenouillent-ils devant le Pape ?

Nous nous agenouillons devant notre maître spirituel parce que nous l'acceptons comme le représentant de Dieu.

Par exemple, un ambassadeur est un citoyen comme un autre, mais parce qu'il représente une nation, on lui offre les mêmes marques de respect que s'il était le chef de cette nation.

Un maître spirituel est un être vivant, il n'est pas Dieu, mais comme il est totalement voué au service de Dieu et ne s'écarte jamais des injonctions scripturaires, on doit lui témoigner un respect particulier.

Pourquoi s'incliner devant une statue ? De toute évidence la statue du maître spirituel le représente. Elle est donc digne d'être honorée et respectée. N'avez-vous pas spontanément un sentiment de respect et d'affection devant une photo de votre mère?


 

 

 

 

 

 

 


Q: Est-ce le guru qui choisit un époux (-se) pour sa (son) disciple ?

R: Non. Ce n'est certainement pas le rôle du maître spirituel. C'est la responsabilité du disciple de trouver la personne qui lui convient puis de vivre une vie de famille responsable, religieuse, c'est à dire centrée sur Dieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Q: Est-ce-que chanter constamment est une forme d'auto-hypnose ?

R: Non. Pratiquer l'auto-hypnose signifie altérer l'état du mental de sorte qu'il soit plus ouvert à l'influence des suggestions. Il existe plusieurs techniques pour atteindre ce but. Chanter des mantras védiques n'en est pas une.

Depuis des temps très reculés, des moines ont pratiqué la prière méditative en récitant constamment les mêmes prières et de nos jours encore, les bons chrétiens récitent quotidiennement leur chapelet. Cette pratique noble et spirituelle, est aujourd'hui considérée, par certains "gourous athées", produits de nos universités modernes, comme une bizarrerie relevant tout au plus de la superstition et de l'auto-hypnose.

Les mantras (mot Sanskrit venant des mots manas-trayate) védiques ne sont pas destinés à nous placer en état d'hypnose, mais plutôt à libérer (trayate) le mental (manas) de l'illusion. Chanter ou réciter des mantras, constitués des noms de Dieu, apporte des réalisations élevées et une grande clarté intellectuelle.

Le mantra le plus utilisé par les Vaïsnavas (ou dévots de Visnu, ou Krishna), est le maha-mantra (le grand mantra), conseillé par les Vedas pour l'âge de Kali (l'ère dans laquelle nous vivons actuellement) :

hare krishna hare krishna
krishna krishna hare hare
hare rama hare rama
rama rama hare hare

iti sodasakam namnam
kali-kalmasa nasanam
natah parataropayah
sarva vedesu drsyate

"Les seize noms de Dieu composant le mantra Hare Krishna sont spécialement destinés à contrecarrer les terribles conséquence de l'âge de Kali. Même si l'on cherche dans l'entière littérature védique, on ne pourra trouver de méthode de réalisation spirituelle pour cet âge aussi sublime que le chant du mantra" :

Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare
Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare

(Kali-Santarana Upanishad)

Signification du maha-mantra : "O Seigneur, O Source de tout bonheur, s'Il Te plaît, fais de moi Ton serviteur bien aimé".

Cependant, décrire un gâteau n'est pas suffisant, nous devons y goûter ! De même, décrire les effets merveilleux du maha-mantra ne peut pas vraiment vous aider à comprendre : pourquoi n'essayez-vous pas de le chanter (ou le réciter) ? Ce mantra est si puissant qu'il n'y a aucune règle stricte pour l'utiliser. Chantez-le le plus souvent possible, n'importe où et n'importe quand, et ... soyez heureux !


 

 

 

 

 



Q: N'y a-t-il pas quelque chose de plus utile à faire pour la société que de chanter toute la journée ?

R: Comme tout mouvement religieux, le mouvement Hare Krishna se compose des moines, des prêtres, et des membres de la congrégation, qui habitent à l'extérieur des communautés et travaillent pour subvenir aux besoins de leur famille.

Les membres de la congrégation apportent leur soutien au mouvement, soit par des contributions financières régulières, soit en utilisant une partie de leur temps pour mettre leurs compétences, professionnelles ou autres, au service du mouvement. Chaque membre organise sa vie spirituelle personnelle et celle de sa famille selon ses préférences et le temps dont il dispose.

Certains membres de la congrégation chantent le maha-mantra de manière plus ou moins régulière, d'autres font le voeu de pratiquer ce chant (ou récitation) dix minutes par jour, d'autres trente minutes, d'autres encore deux heures. Chacun est différent et progresse à son rythme.

Pour ce qui est des moines et des prêtres, ils ne font pas que chanter. Certains travaillent à publier les quelques 60 livres écrits par Srila Prabhupada en plus de 70 langues. Ce service inclut les activités de traduction, correction des épreuves, mise au point, montage, composition, etc. Des moines missionnaires distribuent ces livres par millions, dans les rues, par correspondance, etc.

La fonction principales des dévots de Krishna est de présenter la science védique au grand public et à la communauté scientifique. Pour ce faire, elle organise des Conventions Mondiales sur la Synthèse de la Science et de la Religion et publie des livres et revues scientifiques. Le but est de faire prendre conscience aux masses que "l'establishment scientifique moderne" les fourvoie sur de nombreux points essentiels depuis plus d'un siècle.

De nombreuses activités ont lieu dans les centres de prédication. Nous organisons des programmes spirituels quotidiens pour le public et la congrégation, des séminaires et un festival hebdomadaire, chaque dimanche. Certains dévots produisent des films, des pièces de théâtre, certains font de la sculpture, de la danse, de la peinture, de la musique, etc.

Nous distribuons des repas végétariens gratuitement et ce mondialement. Les volontaires distribuent plus de 40 000 repas chauds végétariens chaque jour. A la date d'aujourd'hui plus de 70 millions de repas gratuits ont été servis. En plus de cela FFL étend ses services d'urgence à la distribution de médicaments et autres nécessités.

En conclusion, bien que les dévots de Krishna se livrent à toutes sortes d'activités pratiques au service de Krishna, Dieu, ils réalisent clairement que la force nécessaire à l'accomplissement de toutes ces activités leur vient du chant du maha-mantra Hare Krishna.