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9,1
VERSET 36

 

papam evasrayed asman
hatvaitan atatayinah
tasman narha vayam hantum
dhartarastran sa-bandhavan
sva-janam hi katham hatva
sukhinah syama madhava

 

TRADUCTION

Bien qu'ils soient nos agresseurs, si nous tuons nos amis et les fils de Dhrtaristra, nous serons la proie du péché; un tel crime serait Indigne de nous. Et de quel profit serait-il? 0 Krsna, Toi l'époux de la déesse de la fortune, comment pourrions-nous être jamais heureux après avoir tué ceux de notre lignage?

 

TENEUR ET PORTEE

Il existe, selon les Vedas, six catégories d'agresseurs:

i) celui qui empoisonne autrui;
ii) celui qui incendie la propriété d'autrui;
iii) celui qui occupe la terre d'autrui;
iv) celui qui dépouille autrui de ses biens;
v) celui qui attaque autrui avec des armes meurtrières;
vi) celui qui enlève la femme d'autrui.

Tuer de tels agresseurs n'est pas un péché, mais un devoir qui ne souffre pas de délai. Mais s'il est naturel qu'un homme ordinaire suive cette règle, Arjuna, être d'exception, s'y refuse; vertueux de nature, il veut obéir à ses sages inclinations et agir saintement à l'égard de ses ennemis. Ce genre de sainteté, toutefois, ne convient pas à un ksatriya. Un chef d'Etat se doit d'être vertueux, mais non pas pour autant lâche. L'avatara Ramacandra, par exemple, était si pur que chacun désirait vivre dans Son royaume, le ramarajya. Cependant, jamais Il ne montra signe de couardise. Ravana L'avait agressé en enlevant Sa femme, Sita; Ramacandra lui donna une leçon sans pareille dans l'histoire du monde. Pour Arjuna, certes, il faut prendre en considération le caractère particulier de ses agresseurs: il s'agit de son propre grand-père, de son précepteur, de ses amis, de ses fils et petits-rils... Par suite, Arjuna pense ne pas devoir prendre contre eux les mesures sévères prescrites pour des agresseurs ordinaires. En outre les Ecritures enjoignent les saints hommes de toujours accorder le pardon, peu importe les circonstances. Il lui semble donc plus important de maintenir cette vertu que de tuer sa famille et ses compatriotes en obéissant à des impératifs politiques. Quel profit retirerait-il de leur mort? Après tout, les plaisirs de la royauté ne sont que matériels et, par suite, éphémères. Devra-t-il risquer sa vie et son salut éternel pour un si maigre profit? Arjuna vient ici de donner à Krsna le Nom très révélateur de Madhava, l'époux de la déesse de la fortune. Il veut faire remarquer à Krsna que Lui, l'époux de la déesse de la fortune, n'aurait pas dû s'engager dans un combat qui sera finalement cause de sa mauvaise fortune. Mais Krsna n'est jamais cause d'infortune pour quiconque, et bien moins encore pour ceux qui se sont entièrement voués à Lui.

 

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