Il peut arriver lorsque des parents éduquent leurs enfants, que parfois ils doivent les réprimander, et ceci pour le bien de leurs protégés. La même chose peut se produire aussi pour le disciple du maître spirituel. Dernièrement, je recevais une demande d'une abonnée de la Nouvelle du Jour. Elle me demandait de trouver dans la Bhagavad-gita les versets qui autorisent ceci.

Voici donc les versets du chapitre deux où Krishna réprimande son disciple Arjuna sur le champ de bataille. Krishna Lui-même dispute Arjuna assez sévèrement devant son refus de combattre le camp adverse. Il le traite parfois d'ignorant, de plaignard, d'être pitoyable, de pleurnichard, de pécheur, de lâche, d'infâme, de peureux, de fuyard etc... Ce ne sont pas des mots qui nous aimons entendre nous concernant n'est ce pas?

Il lui donne même des ordres:
- Ne cède pas à une faiblesse aussi mesquine et avilissante.
- Chasse-la de ton coeur, et relève-toi.
- tu ne devrais pas t'apitoyer ainsi.
- Tu n'as donc à pleurer personne.
- tu ne peux donc hésiter.
- Combats par devoir.


- Libère-toi de la dualité, abandonne tout désir de possession et de paix matérielle; sois fermement uni au Suprême.

Vous verrez aussi à la fin de ces versets, il y en a deux autres où Krishna dit à Arjuna que ces paroles lui ont été dites pour son bien. Maintenant qu'il les a écoutées, Arjuna peut agir comme bon lui semble.

VERSET 2 La Personne Suprême [Bhagavan] dit:
O Arjuna, comment une telle souillure a-t-elle pu s'emparer de toi? Ces plaintes dégradantes sont tout à fait indignes d'un homme éveillé aux valeurs de la vie. Par elles, on n'atteint pas les planètes supérieures, mais on gagne l'opprobre.

VERSET 3
Ne cède pas à une faiblesse aussi mesquine et avilissante, ô fils de Prtha, et qui ne te sied guère. Chasse-la de ton coeur, et relève-toi, ô vainqueur des ennemis.

VERSET 11
Le Seigneur Bienheureux dit:
Bien que tu tiennes de savants discours, tu t'affliges sans raison. Ni les vivants, ni les morts, le sage ne les pleure.

VERSETS 19
Ignorant celui qui croit que l'âme peut tuer ou être tuée; le sage, lui, sait bien qu'elle ne tue ni ne meurt.

VERSET 27
La mort est certaine pour qui naît, et certaine la naissance pour qui meurt. Puisqu'il faut accomplir ton devoir, tu ne devrais pas t'apitoyer ainsi.

VERSET 30
Celui qui siège dans le corps, ô descendant de Bharata, est éternel, il ne peut être tué. Tu n'as donc à pleurer personne.

VERSET 31
Tu connais, de plus, tes devoirs de ksatriya: ils t'enjoignent de combattre selon les principes de la religion: tu ne peux donc hésiter.

VERSET 33
Mais si tu refuses de livrer ce juste combat, certes tu pécheras pour avoir manqué au devoir, et perdras ainsi ton renom de guerrier.

VERSET 34
Les hommes, à jamais, parleront de ton infamie, et pour qui a connu les honneurs, la disgrâce est pire que la mort.

VERSET 35
Les grands généraux qui estimèrent haut ton nom et ta gloire croiront que la peur seule t'a fait quitter le champ de bataille, et te jugeront lâche.

VERSET 36
Tes ennemis te couvriront de propos outrageants et railleront ta vaillance. Quoi de plus pénible pour toi?

VERSET 38
Combats par devoir, sans compter tes joies ni tes peines, la perte ni le gain, la victoire ni la défaite; ainsi, jamais tu n'encourras le péché.

VERSET 45
Dépasse, ô Arjuna, les trois gunas, ces influences de la nature matérielle qui des Vedas font l'objet premier. Libère-toi de la dualité, abandonne tout désir de possession et de paix matérielle; sois fermement uni au Suprême.

VERSET 47
Tu as le droit de remplir les devoirs qui t'échoient, mais pas de jouir du fruit de tes actes; jamais ne crois être la cause des suites de l'action, et à aucun moment ne cherche à fuir ton devoir.

Il le réprimande et ensuite Lui dit qu'il peut agir comme bon Lui semble. Voici les versets du chapitre XVIII de la Bhagavad-gita.

VERSETS 63
Ainsi t'ai-Je dévoilé le plus secret des savoirs. Réfléchis mûrement, puis agis comme il te plaira.

VERSETS 64
Si Je te révèle cette part du savoir, la plus secrète, c'est que tu es Mon ami très cher. Ecoute Ma parole, car Je la dis pour ton bien.

Aprakrita dasa